Nous restons juste une journée dans la capitale du Cambodge, le temps de visiter quelques pagodes mais surtout une association formidable, Pour un Sourire d’Enfant.
En fin de matinée, nous avons rendez-vous avec Anne-Sophie, une jeune volontaire de l’association Pour un Sourire d’Enfant.
Cette ONG est née en 1996 de la compassion et de la volonté d’un couple de Français, Christian et Marie-France des Pallières, lorsqu’ils ont découvert l’extrême pauvreté d’enfants vivant et travaillant sur un immense champs d’ordures en périphérie de Phnom Penh.
Voyager au Cambodge, c’est faire beaucoup de magnifiques découvertes, mais également être confronté aux cicatrices du génocide mené par les Khmers rouges de 1975 à 1979, où près de 20 % des Cambodgiens ont été tués, au nom d’une idéologie communiste radicale. Les populations visées étaient des personnes suspectibles de s’opposer à la révolution menée par le dictateur Pol Pot : étudiants, intellectuels, artistes, professeurs, scientifiques, familles aisées mais aussi ouvriers... Seuls les fermiers et agriculteurs ont été (relativement) épargnés pour produire ce qui restait la seule ressource du pays : du riz... Le régime Khmer rouge a laissé le Cambodge exsangue, affamé, traumatisé, et la disparition des populations éduquées a considérablement freiné la reconstruction du pays après la chute du régime.
Lorsque le couple des Pallières découvre en 1995 cette population d’enfants à Phnom Penh vivant dans des conditions misérables, ils décident de les aider, d’abord en apportant des repas, puis donnant des soins médicaux, puis construisant une école... Aujourd’hui, c’est une ONG reconnue qui a sauvé plus de 10 000 enfants de la misère et aidé leurs familles, d’où son nom : Pour un Sourire d’Enfant (ou PSE, comme tout le monde dit ici). Elle offre même un avenir professionnel avec des formations dans de nombreux domaines.
Il est possible de découvrir l’association sur place et Anne-Sophie, la jeune volontaire qui nous accueille, nous dévoile l’histoire, le fonctionnement et les nombreux bâtiments de cette phénoménale aventure humaine.
Deux jeunes visiteuses se joignent à nous et, coïncidence incroyable, nous découvrons que ce sont deux nièces d’Hélène, la maîtresse de la classe de Maël, elles aussi en route pour un grand voyage autour du monde ! Qui est donc vraiment petit !! Et c’est justement Hélène qui nous avait parlé de PSE avant notre départ.
L’atmosphère est particulière au sein du « village » de PSE : ces jours-ci, un forum des métiers est organisé et de nombreux stands dans la cour des grandes classes présentent les formations, en partenariat avec des écoles réputées du monde entier qui soutiennent le projet. Hôtellerie, commerce, marketing, gestion, ressources humaines, artisanat, métiers du son et de l’image... les élèves se pressent dans les stands et l’ambiance est stimulante et joyeuse.
A l’heure du repas, nous passons devant l’immense réfectoire, qui peut accueillir 2000 enfants, volontaires, familles...
Nous ne pourrons pas visiter de classe, pour ne pas déranger les enfants dans leur apprentissage, ni faire de photos sur le site. Voici donc juste une petite photo souvenir de cette visite qui nous a beaucoup marqués.
Nous déjeunons le midi au restaurant le Lotus Blanc, au sein de l’association : ici, les jeunes formés aux métiers de la restauration mettent en pratique leur apprentissage, et pourront ensuite travailler dans les meilleurs restaurants et hôtels du pays.
Un grand merci à Hélène de nous avoir fait connaître cette association extraordinaire !
Pour en savoir plus sur PSE, il faut regarder Les Pépites, excellent film documentaire sorti il y a 2 ans, accessible en DVD ou en VOD. Ou lire « Cambodge, pour un sourire d’enfant », de France de Lagarde.
