L’histoire commence en 1983 quand un garçon nommé Khamla, qui habite un village lointain, commence l’école à 8 ans. Il est le premier de sa famille à apprendre à lire. A 12 ans, il travaille si bien et avec tant d’assiduité que ses parents l’envoient à un temple de Luang Prabang où il devient novice. Dans la ville, il voit souvent des touristes lire des livres et il se demande bien pourquoi. Son unique expérience avait été de lire des livres scolaires ennuyeux et souvent abîmés. Il ne connaissait aucun autre livre dans sa langue.
Petit lexique utile ! Les habitants du Laos s’appellent tous des Laotiens, mais il y a 3 ethnies : Lao, Hmong et Kamu, chacune parlant une langue différente. La langue officielle du pays est le lao, celle de l’ethnie majoritaire...
Parallèlement aux longues discussions avec les officiels du gouvernement (qui ne comprennent pas qu’un livre puisse être ludique), Siphone, Khamla et Sacha écrivent leurs premiers livres illustrés.
Nous rencontrons Colin, un Français qui s’occupe bénévolement de BBM 6 mois par an.
Colin nous invite à participer aux groupes de discussions en anglais qui permettent à de nombreux enfants et adolescents de progresser bien plus vite qu’à l’école. Ils se font l’oreille à tous les accents anglais du monde !
Dans ce groupe, un jeune étudiant inscrit dans une université chinoise, un autre qui voudrait devenir avocat, un qui se destine à être guide pour les touristes, ainsi que des écoliers qui viennent surtout écouter nos conversations ... qui durent 2 heures !
On aborde tous les sujets. Ils nous interrogent sur les saisons en Europe et ouvrent de grands yeux quand on leur décrit l’hiver ?
Nous achetons une vingtaine de livres pour enfants en lao, car demain nous irons visiter un village Hmong... où les enfants arrêteront immediatement toutes leurs occupations pour se consacrer à la lecture !
Voilà donc l’histoire de la petite souris Big Brother Mouse, qui a eu récemment une petite sœur Big Sister située en bas de la montagne qui mène aux villages que nous découvrirons demain.
Nous pensons naturellement à l’association de Victor et au Festival du Livre de l’école de Maël, et donc aux passerelles qui pourraient se créer... l’idée est lancée ! ?