Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous vous portez bien.
J'ai pour projet d'écrire un blog pour vous tenir informé(e)s de mes nombreuses pérégrinations. Il sera régulièrement mis à jour et aggrémenté de photos (j'espère avoir le temps de m'en occuper). N'hésitez pas à donner de vos nouvelles vous aussi :-) . Vous pourrez commenter chacune de mes publications directement sur le site si vous le souhaitez.
Pour rappel, je pars en Suède, dans une petite ville appelée Borås pour y faire un semestre d'étude jusqu'à mi janvier.
Nous sommes le mardi 25 août, il est 7h55 et je suis dans le premier train direction la Suède. Des amis sont venus prendre un café et m'ont accompagnée jusqu'à mon train.
Ce parcours sera semé de correspondances puisque je fais Paris<->Cologne; Cologne<->Hambourg; Hambourg<->Copenhague, puis jarrive dans la capitale du Danemark à 21h et je dors là bas.
Le lendemain je n'ai "que" 6h de train et je fais Copenhague<->Malmö ; Malmö<->Lund; Lund<->Varberg et enfin Varberg<->Borås.
Un trajet de 18h en tout réparti sur deux jours. Mais pourquoi prendre le train alors que j'aurai pu y aller en avion en 5h ? Pourquoi s'embêter à "perdre du temps" dans les transports alors qu'aujourd'hui tout peut aller plus vite ?
Il y a plusieurs réponses à cette question.
La première, je ne m'étayerai pas trop dessus, est d'ordre écologique. Il m'a semblé plus harmonieux d'être en cohérence avec mes études, avec ce en quoi je crois. Je pars en Suède pour apprendre comment préserver la planète et pour m'inspirer de ce pays plus évolué sur les questions écologiques, (qui a même inventé un mot sur la honte de prendre l'avion). Il me semble logique de faire des efforts sur mon bilan carbone si plus tard mon travail consistera à donner des conseils aux entreprises pour réduire le leur. (Même si je n'exclue pas de reprendre l'avion plus tard). Et l'avion est un enjeu clé pour réduire son bilan, on peut faire pleins de petits efforts, mais celui-ci est fondamental.
Voilà pour le premier point.
Le second point est d'ordre philosophique. Je comparerai ça à un pélerinage. Serait-il possible de prendre l'avion pour faire un pélerinage ? Bien sur que non. Or j'associe mon départ à un pélerinage. L'objectif n'est bien entendu pas le même, mais je le ressens quand mème un peu de cette façon.
Pour mieux expliquer mon propos, j'utiliserai la métaphore d'un enfant qui désire un jouet et qui l'obtient tout de suite. La désir a été assouvi avant même d'avoir pu avoir le temps d'en rêver, et de prendre du plaisir à l'attente de l'objet convoité. Car finalement l'attente du jouet n'est-il pas un plus grand plaisir que l'obtention du jouet en lui même ?
Aujourd'hui tout va plus vite. On souhaite aller à l'autre bout du monde ? D'un claquement de doigts on y est en quelques heures. Et le trajet n'est plus qu'un déplacement. Il ne fait plus partie du voyage.
C'est aussi pour ça que j'ai décidé de prendre le train. Pour réintroduire le transport dans le voyage. Ainsi, j'ai vraiment l'impression de mériter mon voyage, j'ai le sentiment de partir à l'aventure, et que chaque correspondance me rapprochera de l'objectif.
Je peux vraiment me rendre compte des milliers de kilomètres que représente ce voyage, car je vois passer tous les paysages sous mes yeux. Ces paysages qui traversent plusieurs frontières.
Parfois il est plaisant d'aller un contre courant d'un monde qui veut toujours aller plus vite et de prendre son temps.
Ce trajet est un pélerinage qui me permettra de prendre conscience de la nouvelle vie qui m'attend et qui me transformera je l'espère en mieux.
J'aurai le temps de murir mon projet car j'ai avec moi le guide du routard que je compte éplucher pendant le trajet :-).
J'ai beaucoup de films, series, livres qui m'accompagnent donc je n'aurai pas le temps de m'ennuyer.
Voilà pour cette première partie, introduction d'un blog dont la lecture je l'espère, vous plaira.
Gros bisous et portez vous bien !
Manon
z
Chl
Bonne motivation l’écologie et le plaisir du voyage