Départ tôt le matin de Bodø. Adrian, le fils de Brian, m'emmène à l'aéroport ; le jour est déjà levé depuis longtemps, même s'il est à peine 5:45.
Vol jusqu' à Oslo, vol jusqu'à Edimbourg: me voilà de retour en Écosse, pays du whisky et des collines verdoyantes!
J'explore la ville, sac sur le dos. Et quelle ville... La météo est bonne est je suis immédiatement charmée par les ruelles étroites, les bâtiments de pierre, les châteaux et les airs de cornemuse qui résonnent.
Au même titre que les paysages et l'histoire de l'Écosse, j'apprécie ce pays pour l'hospitalité de ses habitants.
Même dans une ville comme Edimbourg, les gens sourient, se saluent, et s'intéressent innocemment les uns aux autres. Je partage notamment plusieurs conversations avec des gens curieux de me voir voyager seule, avec mon gros sac à dos.
Je passerai mes deux nuits ici chez Fotis, un grec d'une quarantaine d'années expatrié en Écosse.
Il est extrêmement sympathique; c'est un motard de grand chemin, qui bouge d'un pays à l'autre le plus clair de son temps. Nous passons la soirée à parler voyage, refaire le monde et regarder Game of Thrones (évidemment).
Deuxième jour, je pars à pied de chez Fotis, direction la colline que j'aperçois au loin, près du centre d'Edimbourg (Fotis habite en périphérie).
Cette colline, c'est "Arthur's Seat"; il se pourrait, selon la légende, que ce soit le lieu même où aurait été bâti Camelot...
Je grimpe les 251m de cette petite montagne; la vue est imprenable sur toute la ville d'Edimbourg. Chaudement recommandé si vous passez par là !
Je profite du point de vue de la deuxième colline juste en face; puis je me repère d'en haut et me dirige vers le centre.
Direction le Musée National (mon incontournable dans chaque capitale). Celui d'Edimbourg est incroyable ; situé dans une immense verrière évoquant l'exposition universelle de Londres, il regroupe des expositions variées sur l'histoire de l'Écosse, d'autres cultures (Égypte, Asie, peuples de l'océan Pacifique...), des expositions scientifiques et d'autres artistiques. J'y passe plusieurs heures.
J'explore plus avant les ruelles d'Edimbourg et les boutiques de tartans.
Au coeur d'Edimbourg se trouve une autre colline, "Calton Hill". À son sommet se trouvent notamment le Nelson Monument et le Monument National d'Écosse. Le lieu est magnifique, riche d'histoire, incroyable sous la lumiere déclinante.
Le lendemain, départ tôt. Fotis remplis mes poches de nourriture, et je pars sac au dos essayer d'attraper un premier lift.
Mes premières heures ne sont guère concluantes, et je dois traverser la ville en bus.
Encore une bonne heure d'attente et Dylan, un habitant du coin, s'arrête ; il se rend à Glasgow, dans la même direction que moi. Nous partageons histoires de voyage et il me parle longuement des problématiques religieuses en Écosse.
Les tensions entre protestants et catholiques, bien que moins fortes qu'en Irlande, sont toujours bien présentes en Écosse. Mais les habitants arrivent toutefois à canaliser cette rivalité historique dans... Le football. Chaque ville a deux équipes, représentantes des deux religions; les matchs sont toutefois le lieu de nombreuses violences.
Depuis Glasgow, c'est Scott et Brian qui m'emmenent; les deux anglais partent faire de l'escalade au Ben Nevis. Ils m'offrent à manger, à boire, insistent pour me prendre en photo pour leur blog d'escalade et me déposent à destination : Balloch, sur les rives du lac Lomond :)
"Confident people will help you grow, because they believe in themselves enough to know you're not a threat."
Fotis, 2019