Un tampon sur le passeport, un (tres) rapide contrôle des bagages, et nous voilà autorisés à rouler sur le sol turc! Mehraba Türkiye! La route n'à plus rien avoir avec celle de Bulgarie ou de Roumanie : elle est large (2x2voies) et la bande d'arrêt d'urgence est si propre qu'on roule uniquement dessus. Malgré le cagnard et les nombreuses côtes (jamais de plat : soit on monte soit on descend...), c'est plaisant. On est tous galvanisés par ce nouveau pays, cette nouvelle langue, cette nouvelle culture. On avance bien, et il vaut mieux ; un hôte WarmShower nous attend à la première grande ville après la frontière, 40 km plus loin, Kirklareli.
En s'approchant de la ville, on aperçoit les minarets des mosquées. Il y en a autant, voire plus, que les clochers des églises en France. Une fois arrivés en ville, on cherche un bar avec WiFi. On file sur une terrasse avec des parasols. Le serveur ne vient pas... Les Turcs seraient-ils feignants? Non, rien de tout ça,. Icice n'est pas un bar, mais le club des anciens professeurs. Un d'eux vient nous voir, discute un peu avec nous.il ales yeux clairs, le visage calme. Il repart et le serveur nous approche avec 4 thés turcs. Quand on veut payer. On nous fait comprendre que c'est déjà payé, par le professeur qui est venu nous voir. Les Turcs sont donc généreux.
WiFi obtenu et utilisé, on file trouver Serhat, notre hôte pour les 2 prochaines nuits. Il a une trentaine d'années, est ingénieur en topographie, a dernièrement cyclorandonné à travers la Grèce et s'est dernièrement pris de passion pour le tennis. Il est calme, un peu timide, mais toujours prêt à rendre service. Il est aussi très ouvert et n'a pas une seule fois refusé de répondre à toutes nos questions sur son pays, toujours avec un oeil objectif. Bref, un chouette gars. :) Bien que grand, son appartement s'est vite rempli par nos 4 vélos et nos nombreuses sacoches... lui file à un match de tennis, nous on de compresse un peu après une journée somme toute assez physique.
Au retour de Serhat, on l'invite au resto, mais comme on connaît pas le quartier, on le laisse choisir pour nous. Ça mange turc, ça papote beaucoup, ça rigole franchement , ça fait connaissance, et bien sûr, ça finit la journée par des baklava turcs!
65 km au compteur
Du repos, une balade en ville sur le marché, de la patisserie, du blog, .... des journées qui se font rares mais qui nous plaisent beaucoup!
On traîne jusqu'a midi: on attend le retour de Serhat vers 13h avant de partir. Les au revoir sont sinceres. Notre hôte turc a maintenant 2 adresses en Normandie et en Anjou, s'il lui prend un jour l'envie de venir pédaler en France.
On quitte le ventre rempli Kirklareli vers 15h. On sait bien qu'on ne fera pas 100 bornes aujourd'hui, mais ça nous va, à Clem et moi; on a 220 kms jusqu'a Istanbul à faire avant le 1er septembre. Petites journées en perspective...
En quittant la ville, on passe devant plusieurs casernes militaires. Ça ne rigole pas ici. On se souvient de deux choses; tout d'abord, Serhat nous a parlé du fort patriotisme des Turcs, autre chose, sûrement plus parlant, c'est la guerre à l'autre bout du pays. Le service militaire est obligatoire pour les garcons: il dure 6 mois. On peut le retarder en faisant des études ou bien carrément "l'annuler" pour la modique somme de 7 000 euros... et apparemment, c'est monnaie courante ici. Assez surprenant quand on sait que le salaire moyen est de 600 euros.
Tout le long de la route, qui maintenant est une 2x1 voie au bas côté étroit et plein de cailloux, on croise des camions de militaires.
On arrive en fin de journée à Pinarhisar, on fait quelques courses, on sirote une limonade et on refile chercher un coin où dormir en sauvage. Les petites routes perpendiculaires à la route donnent sur des maisons ou des champs, en hauteur. On trouvera de quoi faire en haut d'un plateau, dans le vent, après qu'un papy, croisé sur notre chemin, nous ait donné tomates, raisins, concombres.
37 km au compteur
On decolle gentiment vers 10h. Malgre les perpetuelles montees et descentes, on avance bien. On approche doucement des 4000 kms. Deja. On a les guiboles un peu plus solides mintenant.
On arrive vers midi a Sarray, parfait: pile pour le repas! Ca a l'air animé comme ville: des travaux ici, des gens qui papotent la, un square rempli de gamins qui jouent (ces petits veinards ont 3 mois de vacances d'ete!). Pendant que Clem, Seb et AnCe font un arret dans un magasin de velo, moi Laure, j'avance un peu dans la ville, histoire de trouver un lieu sympa ou manger. Repartition des taches implicite...
Ce qui est sur, c'est qu'avec nos yeux bleus et nos cheveux blondis par le soleil, on ne fait pas trop couleur locale ! Tres vite, un homme d'une quarantaine d'annee, ou peut etre un peu plus (ce sera presque 50 ans...) approche. Il me croit Bulgare... Je lui explique que je viens de France. "en velo !?" La reponse parait evidente ;)
Mes comperes me rejoignent, il nous parle alors des tours de velo que font les Anglais en Angleterre. Il vit en Angleterre, a Birmingham. D'ou son bon niveau d'anglais. On lui dit qu'on cherche un endroit où manger un döner (le kebab, dans le reste du monde) pour pas cher. Il nous emmene a un snack, et nous offre le kebab et la boisson (bien sur, on prend du Ayran, sorte de lait fermente tres rafraichissant): what a gentleman! Pendant qu'on mange, ou plutot engloutit, nos sandwichs, il nous donne son nom, Bulant (prononcez "Boulente"), qui est devenu "James Plant" en Angleterre. Il nous explique ce qu'un Turc comme lui est parti faire en Angleterre, et surtout ce qui l'a ramené ici, en Turquie. Il veut se lancer dans le business du bio, notamment en produisant des pommes de terre. Pressé par le temps, il nous invite a passer chez lui, pour y poser notre tente cette nuit avant de repartir sur nos velos. Il nous laisse son numero de telephone, et le nom de son village; c'est sur notre route, 25 km plus loin. Il part et on commande un second döner. On profite de la ville pour se rafraichir un peu; du the, des glaces, de l'ombre... On discute de ce James a l'alllure si particuliere. On se decide a redecoller et a s'arreter 25 km plus loin, chez lui.
La route est un peu monotone, on papote, on ecoute de la musique, on reve de la douche chaude qui nous attend.
Une fois arrivés dans le village de James, à Birklici, on demande de l'aide à des jeunes pour contacter notre hote. Ils parlent peu anglais mais sont tres serviables, nous offrant thé apres thé. James ne repond pas au telephone. Les gens du village connaissent bien un Bulant mais il n'est pas fermier... Un jeune emmène Clement sur son Quad (sans casque...) jusqu'a l'adresse du Bulant qu'ils connaissent; c'est une cabane en bois, au milieu d'un terrain a l'abandon, avec des déchets au sol. La barriere est haute, surmontée de barbelés, et fermée par un cadenas. Un vieux drapeau turc flotte au vent. Personne ne repond.
Retour au cafe, un autre jeune ose venir nous voir. Il parle mieux anglais que ses copains, vit a Chypre pour ses études. Il est très timide, ca s'entend quand il parle. Au bout d'un certain temps, James arrive enfin. Est-il ivre ? Il ne faut pas longtemps pour qu'une altercation éclate entre lui et le jeune etudiant. Altercation en turc... Autant dire qu'on a pas vraiment su la raison pour de telles tensions. James nous explique vaguement que sa famille et celle du jeune étudiant sont rivales et qu'en Turquie, pouvoir recevoir du monde chez soi est un signe de richesse. Donc, ce serait une question d'argent et du coup, un peu aussi de pretention...?
On quitte le café, on file faire des courses (tomates, viandes, poivrons, bieres...), tout ca aux frais de James. On avance avec les courses et les vélos, et on prend le meme chemin que Clement a pris en quad... Oui, cette vieille cabane sera notre coin dodo pour la nuit... Ca fait pas vraiment rever. On ne peut pas (ni ne veut!) dormir a 5 dans la cabane, il n'y a pas d'arrivée d'eau (adieu douche chaude), et on n'a pas assez de place pour poser les tentes. A moins qu'on ait l'envie de faire un peu de fauchage. On hésite, on se demande dans quoi on s'est fourrés. Finalement, on reste. On prend rateau (qui etait posé sur le toit) et pioche, on retrousse les manches et on essaie d'ameliorer le jardin, comme on peut...
On amène table et chaises dehors; l'air est plus pur qu'à l'interieur. On ne monte pas encore la tente, on attend de voir comment va se passer la soirée. Commencent alors des recits plus invraisemblables les uns que les autres...
Sa femme, Anglaise, vit dans la grande et belle maison en face de la cabane. Elle refuse de nous recevoir et de nous heberger. On ne la verra donc pas. Ni sa fille, qui a droit a un guarde du corps. Oui, parce qu'avoir une fille, c'est une torture; tant de garcons qui peuvent lui faire du mal...
Il est riche; il a sa propre boite d'informatique en Angleterre, et un tiers du villge ou on se trouve lui appartient. Pourtant il vit l'ete dans une cabane sans eau. "la simplicité" qu'il nous dit, et aussi parce qu'il s'est disputé avec sa femme.
Il nous dit aussi qu'il ne passe pas l'hiver ici, puisqu'il vit en Angleterre. Pourtant, dans sa cabane, il y a un poêle à bois...
Au début, il nous a dit avoir 18 employés sur sa petite plantation de pommes de terre bio, et maintenant c'est 11.... on parle en français entre nous de tout ça, de ces informations glanées comme on peut et qui peuvent se contredire les unes avec les autres.
Il reçoit plusieurs coups de fil. Au bout de l'un d'eux, sa femme turque. James a plusieurs femmes donc: une en Angleterre (et qui vit pendant l'été juste en face de sa cabane à lui), une en Turquie, et une autre en Allemagne... Celle de Turquie vient en taxi avec leur fille et sa soeur, et passe donc la soirée avec nous.
Le temps qu'elles arrivent, on en vient à deux hypotheses: James a peut être subi un traumatisme psychologique (sa femme l'a quitté) ou alors il a un problème avec l'alcool. Il boit effectivement du whisky, mais en petite gorgée. C'est assez rare ici, mais pas suffisant pour en devenir malade. Et puis comme il dit c'est "Friday night", c,est normal de s'amuser.
On en découvre un peu plus sur notre hôte. Comme il est "très riche" (propriétaire de sa propre boîte en Angleterre), des tensions sont apparues dans son petit vilage turc. Jalousie. Il nous dit que sur les 5000 habitants du village, 2000 le détestent. Or, ici, il y a moins de 2000 habitants...
Pourtant, parmi tout ça, certaines choses collent. Il a effectivement dû vivre un temps en Angletere; il parle bien anglais et sait détecter la provenance des accents.
On perd espoir. C'est trop, trop de choses qui ne collent pas. Il se mélange lui même sur certains points.
Et miracle, on voit arriver sa femme, sa fille et sa belle-soeur turques. Les personnages qu'il a mentionnés seront donc réels?
Son adolescente de fille est dans le moule des jeunes de son age: greffée à son smartphone, elle rigole à tout bout de champ et adore les One Direction. Elle l'appelle bien papa. James et sa femme sont assis côte à côte, ils se tiennent les mains. Ils sont bien en couple alors, non? Clément ose lui demander pourquoi il ne vit pas avec elles, à Sarray. Mais si, il vit avec elles, entre 6 et 9 mois par an. Ah bon? Mais au début c'était l'été en Turquie et le reste en Angleterre? Ça aurait -encore- changé : l'hiver en Angleterre, l'été dans la cabane et 6 mois à Sarray avec sa famille turque?
Et sa famille anglaise alors? On en parle devant sa fille, qui comprend plus ou moins l'anglais et elle ne reagit pas.
C'est peut être vrai alors ? Il serait bien marié a cette femme anglaise, qui refuse que sa fille nous rejoigne, et qui ne veut pas d'étrangers chez elle. James a espoir pourtant: ses filles, de mère différente, s'entendent bien entre elles. Mais non, pas de geste amical de la grande maison en face de sa cabane. Il hurle parfois des choses vers cette maison. Il va jusqu'à nous dire que telle fenêtre donne sur la chambre de sa fille et telle autre sur celle de sa femme. Soit.
La famille s'en va. On se retrouve à nouveau en tête à tête avec cet homme qui semble avoir une vie toute chamboulée. On file chacun se coucher, la tête pleine de confusion, de questions.
Difficile pour nous de retranscrire cette ambiance si étrange, et de structurer ses propos. Pour autant, personne au village ne nous a mis en garde. Il y aurait donc du vrai et du faux. Ou pas. Qui est James Plant? Maître menteur ou juste perdu dans une vie trop compliquée?
Réveil vers 8h. James part travailler. On déjeune au calme, à 4. On redecoupe les infos entre nous. Qui est cet homme ? Quelle est la part de vérité dans tout ca?
Sur la route, on croise des cyclotouristes qui vont aussi à Istanbul, mais dans un autre genre, celui des gens fortunés ; ils n'ont ni bagages à transporter ni coin dodo à trouver. Un camion les retrouve plusieurs fois par jour pour leur pause casse-croute et leur apporte le soir leurs valises à l'hôtel ou ils dormiront. C'est une autre façon de voyager. Ils nous encouragent à notre passage, ce qui reste agréable!
Un peu plus loin, un grand père nous offre de l'eau et un café turc. Il parle peu anglais et nous pas du tout turc. L'échange est rapide, mais bienveillant.
On continue juste un peu pour atteindre un petit resto.
Si la matinée à été bonne, assez calme et verdoyante, l'après-midi l'est nettement moins. On roule maintenant sur une route très fréquentée, en travaux, et donc pleine de trous et de cailloux. La chute guette, et les camions frôlent. Quel bonheur...
On sent qu'on approche d'Istanbul. On doit être à une trentaine de bornes. Il faut s'arrêter maintenant si on veut trouver un coin dodo à peu près calme. On sort de cette route trop chargée, on prend des plus petites routes. Le petit patelin où on arrive a bien une forêt, mais c'est plus un dépotoir qu'autre chose. Bon, allons demander à quelqu'un dans le village. On repère dans la rue principale (enfin, il n'y en a qu'une...) une maison avec un jardin assez grand pour contenir disons 2 tentes et 4 velos. Le fermier d'à côté nous a repérés et quand on lui demande si on peut éventuellement dormir dans ce jardin, il nous explique que ça risque d'être délicat, que le propriétaire ne voudra sûrement pas... en échange, il nous propose sa chambre, pas grande certes, mais au moins, on sera dans du dur. Et au dessus de l'etable aussi. Il comprend qu'on préférerait quand même dormir dans nos tentes. Il va directement à la maison et discute avec le propriétaire, un homme de taille moyenne, brun, en turc. L'homme parle peu, ne nous regarde pas, mais finalement accepte, un peu malgré lui. On le remercie et on rentre dans son jardin. Plus loin derrière, deux femmes voilées nous regardent. On se salue mutuellement. On commence à monter nos tentes dans une ambiance un peu gênante, froide.
La tente est montée, les matelas sont gonflés. On se dit qu'on va pouvoir se reposer. Arrive alors un homme, grand et aux épaules carrées, peut être la cinquantaine, un nez de boxeur, les cheveux clairs. Il a l'air furax. Il entre dans le (son) jardin et sans nous regarder, nous fait comprendre qu'on doit dégager. Il est clairement très énervé de voir 4 jeunes dans son jardin. L'homme qui nous avait acceptés arrive, tout paniqué. Ils échangent en turc, on ne comprend pas mais on devine que le brun est soumis au grand et que non, on ne peut pas dormir ici. Ils continuent à s'expliquer et nous on commence à ranger nos affaires. On ne veut pas dormir dans un endroit si on n'est pas les bienvenus, et encore moins si on nous parle comme à des chiens.
Le fermier a vu la scène, et dans une infinie gentillesse, nous offre sa chambre. On comprend mieux pourquoi il était récalcitrant tout à l'heure.
On a droit à une douche chaude, les pieds dans la boue, de la pastèque et du melon, et à un mini show des 4 fermiers (tous freres) avec leurs bêtes, une vingtaine de buffles d'une tonne chacun. Imaginez un couloir de deux mètres de large avec des buffles. Les fermiers passent entre les bêtes, les montent, jouent avec leurs cornes. Ce ne sont pas des bêtes sauvages, mais des animaux de compagnie à ce stade la!
Exemple encore plus probant: après la douche, on discute dans la ferme. Un buffle s'est échappé de son enclos, nous voit, et s'apprête à nous charger (ouais, beh on n'a pas fait les fiers a ce moment là. ..). Un des fermiers s'est empressé d'arriver pile devant la bête, surnommée affectueusement "baby", lui a mis la main sous le museau et l'a ainsi dirigée jusqu'à son enclos. La bête le suivait au doigt et à l'oeil, juste en lui reniflant sa main. Cette bête-la, ils l'ont eu quand elle était encore toute petite, et lui ont donné le biberon, du coup, elle a un peu une place spéciale pour eux, et vice versa.
On file se coucher après une journée assez intense en émotions. On sait que la fin du vélo approche, presque à regret.
70 km au compteur
Quand on se réveille, ça fait déjà un bon moment que nos 4 fermiers sont debout. On petit déjeune, on range et prépare nos vélos pour cette dernière étape. On discute, on baragouine avec nos hôtes, aux prénoms imprononçables. On se comprend difficilement, et ils sont débordés, mais on sent à quel point ils sont gentils et généreux. Ils sourient tout le temps, font des blagues et rient de bon coeur. Rien à voir avec leur voisin...
Bébé Eliot est né, le mercredi 26 août. (Du côté de Clément, son grand frère Mathieu est devenu Papa).
Bébé Athena est née, le vendredi 28 août. (Du côté de Laure, son grand frère Emeric aussi est devenu Papa).
Bébé Eden est né, le 1er septembre. (Du côté de Clément, son cousin Lucas aussi est devenu Papa).
On félicite encore une fois les mamans pour leur courage et les papas pour .... leur soutien :D Bienvenus à tous ces beaux bébés qu'on a hâte de rencontrer :) buvez du lait et dormez bien, on veut vous voir en forme dans 9 mois !
On visite une partie d'Istanbul à deux, sans les vélos. On marche beaucoup, on boit beaucoup de thé, on goûte tout ce qui peut être goûté, bref, on profite de la ville, mais pas trop; on ne voudrait pas tout voir avant l'arrivée de nos deux invités.
On ne détaille pas autant les journées à Istanbul comme les journées vélo; on ne veut pas faire de ce blog un guide touristique, tout simplement parce qu'on n'est pas assez rigoureux pour en faire un! On a noté sur nos carnets ce qu'on a fait chaque jour entre notre arrivée et notre départ d'Istanbul, soit 10 jours. Oui, on a survécu 10 jours en ville. C'est bien évidemment très large pour visiter la ville, mais on peut dire maintenant qu'on la connaît en large et en travers! Si vous avez envie d'y faire un tour, un week end suffira.
Les 2 premières nuits stanbouliotes se sont donc déroulées chez Meltem et Kuntai. Les 3 suivantes chez Kirby, grâce au réseau WarmShower. Kirby est un américain d'une quarantaine d'annees récemment divorcé et vivant à Istanbul depuis 2 ans. Il est en reconstruction personnelle, dans un pays qui n'était pas vraiment sur sa liste des pays où vivre. On est hébergés avec un autre cyclotouriste, Samuel, jeune Allemand de 19 ans qui se rend en Thaïlande en vélo. Les sujets de discussion portaient principalement sur le vélo, le voyage, la nourriture (Samuel est crudivore) et la conscience de soi. Vaste programme.
Pour vous donner une idée, voilà ce qu"on a visité/goûté/expérimenté pendant cette période:
Visité : le musée de l'innocence (musée issu du livre éponyme très connu en Turquie, écrit par le prix Nobel Orhan Pamuk) / les quartiers Galata, Sisli, Beyoglu, Beskitas / princes' islands / taksim square / Kadikoy / Karakoy
Goûté: baklava/ café turc / les manti (sorte de ravioli) / loukoum...
Expérimenté : dormir à la belle étoile / nems vegan fait maison ...
La veille, on est allé chercher Wilfrid (le papa de Clem) et Christophe (un ami de la famille) à I'aéroport d'Istanbul. Ils vont passer 2 jours avec nous avant de rapatrier nos vélos en France.
Pendant ce week end a 4, on est hébergé chez Aysegul, jeune femme de 30 ans qui parle français.
Le samedi, on a visité les lieux touristiques de la ville: Ste Sophie, la Mosquée Bleue, le quartier de Sultanahmet, le bazar aux épices. On a beaucoup marché en journee, et beaucoup dansé en soiree; Aysegul nous avait en effet invités à une "boat party", c'est à dire une soirée sur un bateau qui remonte le Bosphore. La soirée à duré 5 heures. 5heures de danse, de rencontres, de remous et de rires. Bref, une soirée mémorable, pour chacun d'entre nous!
Le dimanche, il a fallu se reposer après tant d'agitation. On a pris le ferry pour visiter la partie asiatique d'Istanbul, le quartier de Kadikoy. Là bas, on a fait quelques emplettes et flâné dans un bar à chicha. C'est bon de ne pas aller trop vite aussi.
Le lundi, grand départ pour Wilfrid, Christophe et nos vélos. On empaque ce qui retourne en France et on va à l'aéroport. On se dit à nouveau au revoir, cette fois pour une période un peu plus longue ;)
Merci encore Christophe et Wilfrid pour le coup de main. On espère que cette petite virée turque restera un moment joyeux pour vous aussi.
Lundi soir, on se retrouve à deux, et sans nos vélos. On les a troqués pour nos sacs de randonnée. Maintenant on ne pédale plus, on marche. On va dormir chez un couple de WarmShower, chez Ôhmer et Fulya. Ils ont trente ans et attendent le bon moment pour acheter un terrain du côté d'Ismir. Ils ont un petit côté révolutionnaire qui nous plaît bien. Ils nous parlent de la Turquie avec une autre vision des choses. Pour eux, les Turcs et le gouvernement sont encore trop corrompus, trop feignants, trop lents, trop religieux. On aurait beaucoup aimé passer plus de temps avec eux mais mardi matin, on a du quitter tôt leur appartement pour aller prendre notre avion qui nous emmènerait a l'autre bout du continent...
ça été long d'attendre de vos nouvelles....que de péripéties....ce JAMES PLANT, incroyable...!!!belle rencontre avec Ance et Sébastien.........l'émotion de vous savoir TATA et TONTON...et comme ça doit vous faire bizarre sans vos Vélos.....eT maintenant le JAPON....Je vous aime fort (Mum)
Quel périple ! Merci pour ces informations très intéressantes ! Pour notre dernier voyage en Turquie, nous avions choisi de louer un bateau et naviguer en mer. Mais lorsque l’on veut planifier son itinéraire et les lieux à ne pas manquer à l’avance, il est parfois très difficile de trouver les informations que l’on souhaite ! Lors de cette dernière croisière en Turquie (4 personnes – 2 couples), nous avons débuter notre périple à Bodrum ! La location du bateau en Turquie avait été effectuée auprès de l’entreprise GlobeSailor, dont nous sommes plutôt satisfaits ! Au plaisir de lire de nouveaux articles aussi enrichissants…