On est tout excité à l'idée de le découvrir ...Un pays qui navigue entre technologie, futurisme et traditions ancestrales. C'est sûrement ce qui est captivant ...
Juste un transit de quelques heures ...
Un pays à l'opposé de nos cultures occidentales et Latines
On est parti pour passer 5 jours dans la plus grande Mégapole du monde (38000000 d’habitants) devant Mexico (22000000 d’habitants). Quelles vont être nos impressions ? Aujourd’hui on a peut être que des idées reçues !
On imagine Tokyo, surement trop à travers les médias, comme une ville pleine d’énergie, pleine d’excentricité. Une ville futuriste où l’électronique est sans comparaison. Nos impressions sont mitigées. Question futurisme, au niveau des « buildings » et « activités », ils sont nettement au-dessous de ce que l’on pensait. A ce niveau-là Dubaï, même si ce n’est pas notre « tasse de thé », est nettement au-dessus. L’architecture et l’originalité sont « vieillissantes ». On sent que c’est plus une ville des années 80. Ce qui impressionne c’est la densité de la ville. 38M d’habitants sur une zone de plus de 50 kms de diamètre. Ouah ! Vu de la tour du Gouvernement c’est « sans pareil ». C’est la plus grande ville et agglomération du monde devant Mexico avec seulement 22M, ensuite des villes comme Singapour, Hong Kong , Pékin (pour exemple, Paris et agglomération c’est à peine 12M). Mais de cette hauteur c’est aussi le manque d’originalité et de couleurs qui nous sautent aux yeux. Question énergie, 3 styles de quartier ressortent. Le premier c’est le quartier « business et chic » (centre et nord-ouest) où l’on voit plutôt des robots, visages sérieux et hagards marchant ou plutôt courant en costume-cravate et attaché-case, qui s’endorment dans les transports en commun, mangent des sandwichs en marchant et n’ont que seul compagnon leur téléphone portable. C’est plutôt « pathétique » pour nous qui cherchons de « l’énergie et de l’humanité ». Le deuxième quartier que l’on va découvrir, c’est celui qui fait rêver beaucoup de monde à l’étranger c’est celui de « Shibuya » (sud-ouest). La zone du « Carrefour de Shibuya » est, c’est vrai, complètement « ahurissante »! là règne de l’énergie effectivement mais plutôt celle du bruit, de l’électronique, de la pub à néon et de la consommation à outrance. On croyait voir de l’excentricité dans tous les coins de rue, de petits créateurs décalés, de l’innovation etc. On en a vu mais très peu par rapport à l’immensité de ce quartier (quelques jeunes en tenue décalée, des Mario-Kart en plein rue, quelques magasins sortant du lot mais nous pensions nous laisser emporter par une vague d’énergie créatrice, cela n’a pas été le cas. Sur ce plan, nous avons nettement préféré Bangkok par le passé. Peut-être espérions nous trop ? Le troisième quartier c’est celui du Nord est, un vrai quartier authentique mais effacé dans le reste de cette ville. Kyoto est sans pareil à ce niveau-là. Tout cela bien sûr est question « de goûts et de couleurs ». Nous ne rentrerons pas sur la question « rencontres », on garde ce sujet pour la fin de notre séjour au Japon, mais pour résumer, nous avons échangé seulement avec une Chilienne, un Mexicain et une Indonésienne dans toute cette longue journée. Heureusement en demandant de prendre des photos avec des locaux, nous ramenons quelques souvenirs sur ce plan…. Ce que l’on retiendra de positif en repartant c’est que l’on a vu la plus grosse ville et agglomération du monde, ce qui est déjà pas mal pour « notre connaissance » et pour « comparaison » sur nos futures découvertes à venir. Cela ne veut pas dire que nous n’aimons pas le Japon, au contraire c’est un pays « extraordinaire, beau et riche en couleurs » mais nous ne retiendrons pas Tokyo, vivement notre départ vers Kyoto et le Sud du Japon. Avec nos excuses aux habitants de Tokyo pour cette analyse sans concessions …
Pour finir, juste une remarque, qui vaut pour Tokyo et ailleurs, c’est que l’on craint à travers ce voyage d’être déçu de temps en temps parce que justement nous avons la chance d’aller un peu partout découvrir de nouveaux endroits et il est difficile de ne pas comparer « sévèrement ». L’exemple est notre souvenir de l’Iran au niveau des rencontres, où maintenant nous attendons surement trop souvent de revivre ces moments là. Nous devons faire attention à cela que ce soit au niveau du pays mais aussi des rencontres.
On a du mal à s’y retrouver ... des milliers de produits au couleurs, ingrédients et noms bizarres. C’est dommage face aux prix élevés on n’ose pas se lancer pour essayer. On reste sur les classiques et leurs soupes variées et succulentes...
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La nourriture, le visage des enfants, leurs voitures « Playmobil », le réseau autoroutier, les parcs nationaux, les temples, les sanctuaires, les Onsen (SPA eaux chaudes), la cote de Tottori, l’authenticité de Kyoto, le parc de Nara, les macaques en forêt, le musée du sable, le mont Fuji, les jardins Japonais, l’automne au Japon, l’architecture ancestrale mais aussi actuelle, les toits, leur ingéniosité, leur sens du design, les Geishas, les Sumos, leurs traditions et festivals, les prix bas des voitures, les campings cars version XXS, leurs toilettes électroniques, les métiers de service comme les stations-services, le métro, leur humilité, aucun sens du paraitre superficiel, les tenues scolaires des enfants, l’éducation des enfants , pas de crise et très peu de chômage, le respect des anciens , la création de postes de travail pour les seniors (Mac Do, signalisation dans les rues, gardiennage, stations-services, postes sur autoroutes etc.). La qualité des produits alimentaires même dans les simples supermarchés.
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Leur courtoisie, leur sens de la sécurité, leur sens de l’hygiène, leur conduite, leurs parkings, leur calme, leur sourire, la langue, leur perfectionnisme, les restaurants typiques, le choix de la nourriture dans les supermarchés, leurs packagings en alimentation, leurs pâtisseries et confiseries, leur économie.
On a moins aimé :
Le « trop tout » : courtoisie (30 courbettes par jour, à la fin de la journée on a mal au dos, on aurait préféré au moins des serrages de main sans demander la bise forcément), sécurité (pas de bombonne de gaz, pas de poubelle dans les lieux public), hygiène (les masques et les gants partout, interdit de fumer dans la rue), rigueur et perfectionnisme (obsessionnel), conduite (trop courtoise), parkings trop chers et obligatoires, calme (zen ne veut pas dire distant), sourire (moins de sourires mais plus de dialogue, sinon cela semble forcé et faux). Les codes (de la route, pénal, civil etc...), leurs principes (ils n’improvisent pas, ne prennent pas de décision sans l’accord de la hiérarchie), la bureaucratie (si l’on pose une question dont ils n’ont pas la réponse c’est l’affolement général, voir le silence total). Ils ne parlent pas Anglais ou très peu (quelques jeunes étudiants seulement). Tokyo et sa « surconsommation » (le quartier de Shibuya). Tokyo et ses quartiers business. Leur timidité (qui interdit toute approche émotionnelle). Leur économie protectionniste. Leur fausse hospitalité (hospitalité ne veut pas dire simplement courtoisie). Leur affichage publicitaire outrancier (le quartier de Shibuya). La qualité médiocre des installations électriques extérieures dans un pays ultra moderne. En Inde cela parait plus logique, c’est juste bizarre dans ce pays. Les silences lors de discussions (c’est l’hôte qui décide que la soirée est terminée et non l’invité qui décide de partir). Les mariages forcés qui existent encore dans des villages ruraux. Anecdote toute récente qui résume un peu l’esprit des Japonais face aux règles : J’ai décidé hier après-midi d’aller dans un Onsen. Pas de problème je suis accueilli avec courtoisie, sauf qu’une question va changer les choses « Avez-vous un tatouage ? ». Réponse « oui » alors s’ensuit mille et mille excuses pour me dire que je ne peux pas rentrer, c’est interdit. Jusque-là pourquoi pas (Ils considèrent peut être que pour l’hygiène ce n’est pas bon, stupide mais bon …). La vraie raison c’est que le tatouage valide l’appartenance à une Mafia Japonaise. Ma remarque : « Ai-je une tête de Mafieux Japonais ? »Non bien sûr mais c’est la règle ! Aucune prise d’initiative contraire aux règles …Bizarrement, j’ai pu y entrer les autres fois…
Conclusion :
Le pays est magnifique mais que les Japonais nous pardonnent, au niveau « humain » ce n’est pas ça ! Tout est diffèrent de nos pays occidentaux, voir opposé et encore plus vis-à-vis des pays latins. Ce qui est curieux et mérite réflexion c’est que tout ce qui est décrié dans nos pays occidentaux comme le manque de sécurité, de courtoisie, de savoir vivre, d’hygiène, de discrétion etc..., tout à coup, dans un pays que l’on pourrait considérer comme parfait, nos pays occidentaux, avec tous leurs défauts pourraient nous manquer. C’est très bizarre comme sentiment ! On se croirait dans un pays tellement aseptisé qu’il en perd ses « sens ». On a, je crois, découvert à travers le Japon les limites du Bouddhisme. C’est-à-dire : on s’efface toujours par rapport au groupe, on ne dévoile pas ses émotions, on ne pose pas de questions trop personnelles, on ne donne pas son opinion si cela implique trop un avis diffèrent du « groupe », le silence prévaut sur l’échange verbal. Avec nos excuses aux Japonais, mais avec le recul par rapport aux pays découverts depuis presque 2 ans, le ressenti que l’on a eu dans les pays Musulmans convient mieux à nos attentes. On cherche un pays pour s’installer après notre voyage … c’est sur ce ne sera pas le Japon. Car avant de privilégier le pays, ce sera toujours ses habitants qui guideront notre choix
Sujet important au Japon (qui nous a profondément touché et inquiété) :
Les Japonais ont très longtemps négligé leur dentition, surtout l’alignement des dents. Dans le passé ce n’était pas considéré comme grave mais plutôt naturel à leurs yeux. Il y a eu une prise de conscience il y a une vingtaine d’années, d’où la création de multiples cliniques dentaires. Aujourd’hui cela est résolu dans les consciences des Japonais. Le deuxième qui est très grave à notre sens est le problème des pieds. Nous avons été très surpris dès notre arrivée de voir jeunes comme moins jeunes, enfants et adolescents avec des pieds rentrants (voir les deux, parfois). Cela créait des démarches bizarres (on a mal pour eux!). Après des recherches on a découvert qu’il s’agissait d’une maladie (qui est devenu congénitale, ajoutée souvent aux pieds plats) qui se nomme « Metatarsus – Varus ». La raison est simple, depuis des siècles les Japonais s’assoient en tailleur, appuyés sur leurs talons (ce qui tord les pieds vers l’intérieur). Que ce soit dans des lieux publics, chez eux mais surtout à table (il faut savoir, qu’ils mangent en tailleur devant des tables basses, comme nous quand on mange une pizza devant la télé parfois !). Sauf que cela est tout le temps, depuis le moyen âge et depuis leur petite enfance. Cela est plus vrai chez les filles. Le problème n’a pas été pris au sérieux par les Japonais qui ont longtemps considéré que la démarche était « mignonne » (encore un lien à l’enfance qu’ils ne veulent pas quitter). Heureusement grâce à des conseils et interventions de grands médecins étrangers, le sujet est devenu important au sein de la société Japonaise. Maintenant dès la naissance d’un enfant, l’analyse des antécédents familiaux et les tests permettent de traiter le mal dès le début par des soins thérapeutiques. Ensuite dans les familles modernes l’usage de tables et chaises est relativement accepté. Dans les restaurants c’est surtout pour le folklore (Mac Do n’a pas installé de tables basses pour être accepté au Japon !). Le troisième c’est le taux de suicides très important ! Et notamment chez les cadres, dans des postes à responsabilité. Leur perfectionnisme excessif a créé une pression parfois trop forte à supporter. Mais aussi chez les jeunes étudiants rentrant à l’université tellement l’esprit de compétition au sein des familles et des proches est fort. Le statut relève d’un objectif important au sein de la structure Japonaise. Un autre problème, plus symbolique, est que 50% des couples mariés n’ont pas de relations sexuelles et 30% sont encore vierge à des âges où en Europe on ne se pose plus la question. Encore une fois la raison est dû à la pression au travail et à la fatigue (nous n’avons pas cessé de voir des hommes dormir dans leur voiture sur des parkings ou stations-services)
Coucou je suis avec beaucoup de passion vos aventures .... magnifiques toutes ses belles rencontres !! je vous trouve très en forme sur les photos. Je pense très souvent à vous. Merci de nous faire partager votre belle aventure . Roland, Roméo et moi-même vous embrassons très fort Sylvie de Soulignac