Après un dernier au revoir à nos hôtes, nous prenons la voiture direction Dryanovo.. La route est périlleuse pour y arriver. Elle est en très mauvais état, les virages sont interminables et une fois arrivé à proximité du village, elle devient très étroite.
Après 1h30 de route nous arrivons (tous entiers) au bout du chemin. Drynaovo est un petit village des Rhodopes qui dépend de la municipalité de Laki. Le village est construit sur une des pentes de la vallée et en en face on aperçoit les forets avec leurs couleurs d'automne et les champs.
Nous arrivons à la "Maison de la Culture" où nous rencontrons la maire mais également le groupe des mamies du village qui est aussi un groupe folklorique traditionnel. Ces mamies participent habituellement à un festival de chants et de traditions locales qu'elles remportent chaque année.
Elles nous ont également préparé un repas avec des plats traditionnels des Rhodopes. Pendant que nous mangeons elles nous chantent des chants traditionnels des Rhodopes.
After a last goodbye to our hosts, we take the car to Dryanovo. The road is dangerous to get there. It is in very bad condition, the bends are endless and once you get near the village, it becomes very narrow.
After an hour and a half on the road we arrive (all whole) at the end of the path. Drynaovo is a small village in the Rhodopes which depends on the municipality of Laki. The village is built on one of the slopes of the valley and opposite you can see the forests with their autumn colors and the fields.
We arrive at the "House of Culture" where we meet the mayor but also the group of grannies from the village which is also a traditional folk group. These grannies usually participate in a festival of songs and local traditions that they win each year.
They also prepared a meal for us with traditional Rhodope dishes. While we eat they sing traditional Rhodope songs to us.
Nous avons fait la connaissance de la femme du berger, très accueillante et souriante alors que nous venions d’arriver dans la cour de la maison par inadvertance. Elle nous a dit que son mari était en train de garder les bêtes. Nous sommes allés le rencontrer dans un pré où il était avec ses moutons.
Habillé d’un magnifique pantalon traditionnel, appuyé sur son bâton, il nous a écouté nous présenter, souriant et intrigué. Très vite, il comprend notre démarche et commence à parler. Son langage est éloquent.
Il dit que depuis qu’il est à la retraite, il s’occupe de ses moutons. Ça le soigne d’être dehors. Les animaux sont très importants pour lui. Avant il était mineur, il a été gravement malade.Il
est en colère quand il parle de la situation actuelle. Avant, ils
produisaient tout ici et de grande qualité. Aujourd’hui, les gens
ne savent plus produire de cette façon, ils importent de la
nourriture de mauvaise qualité.
Dans le temps, la
vie était belle, joyeuse et calme. Maintenant chacun essaie de voler
quelque chose… C’était rare à cette époque que quelqu’un
meure à moins de 80 ans.
Puis, on a laissé les ours quitter la réserve de chasse. Alors, ils se sont installés un peu partout…
Aujourd’hui il y a toujours une chasse à l’ours mais c’est privé. Les ours se baladent partout et sont agressifs. Il est triste depuis que ses voisins sont partis, il y a plus personne avec qui parler, au village, il n'y va pas souvent.
D’après lui, dans 50 ans, il n’y aura plus de village. Quand je lui demande s'il serait prêt à transmettre son savoir, il me répond qu'il serait très content de m'accueillir pour me le transmettre. Il dit qu'il ne manquerait pas de m'accompagner avec des conseils ingénieux.En
partant,
je
lui dis
que peut être des jeunes vont un jour revenir.
Il nous répond qu'il en serait très content et que
Dieu veuille nous entendre.
Nous repartons, nous repassons près de la bergerie très fonctionnelle, ça sent bon le foin séché dans les greniers.