On savait que pour apprécier Las Vegas il allait falloir laisser bon nombre de nos convictions et principes de côté.
Nous sommes donc arrivés vides de préjugés dans cette ville qu'on pourrait croire être une sorte de test de décadence grandeur nature.
Nous avons quitté la vallée de la mort pour la ville qui ne dort jamais, le contraste est comment dire, plutôt saisissant si ce n'est qu'on trouve pas mal de mort-vivants à Las Vegas ;-)
Nous étions à l'hôtel Orléans, 21 étages, 1886 chambres... Cet hôtel n'est pas dans le rue centrale, le Strip mais c'est en soi déjà une première grande expérience. Ouvert 24h/24. le Casino occupe tout le rez-de chaussée et ne s'arrête jamais de vivre. En journée, on trouve ici beaucoup de personnes âgées et d'handicapés. Il n'y a pas vraiment de repère de temps. On voit à peine la lumière du jour et rien n'indique la sortie, il vaut mieux avoir un plan.
Tout est fait pour que personne ne quitte l'hôtel. Magasins, restos, coiffeur, cireur de chaussures... on peut vivre en vase clos.
En soirée, l'ambiance monte même si la musique est présente elle aussi 24/24. La population se rajeunit et les robes de soirée fleurissent avec plus ou moins de bon gout!
Petit détail amusant, les enfants peuvent traverser l'hôtel (heureusement pour regagner leur chambre) mais ils n'ont pas le droit de s'arrêter ni de regarder. Si vous dérogez à ces règles, un charmant agent de sécurité viendra vous taper sur l'épaule.
Après une pause piscine, nous partons découvrir la fameuse avenue de Vegas : le Strip. Il faudrait des milliers de photos pour tout raconter. On peut y arriver en limousine, aller dans un bar de glace ou se faire photographier avec des chippendales. On y trouve des jeunes branchés, des familles, des japonais aux tenues improbables. On y voit des écrans lumineux, de la clim dans la rue, l'irruption d'un volcan ou des jeux d'eau colorés, ça ne s'arrête jamais...
Pour les enfants, c'est magique aussi. Tout est spectacle et émerveillement.
Et pourtant, on ne peut s'empêcher de penser à ce film d'animation Pixar : Wall-e. Et si tout d'un coup on débranchait tout... Que deviendraient tous ces gens pris dans le tourbillon de cette illusion, dans ce flow de surconsommation, dans cette folie...
En attendant, on laisse les enfants dans la chambre avec la tablette et on va prendre une dernière bière en écoutant un petit groupe live ;-)