Une des choses que nous avons pu retenir lors de notre séjour à Sablières, c’est l’omniprésence de l’eau. L’eau c’est la vie, on le sait. La Drobie est une rivière composée de pleins de petits affluents, creusant de nombreux vallons. Historiquement, l’eau était au centre des pratiques dans la vallée, notamment pour permettre le fonctionnement des moulins.
Lors de notre entretien, S nous racontait : “Les anciens ici à l’époque il avaient fait pleins de petits moulins. Enfin y’a des gros moulins, mais y’a pleins aussi de petites constructions, de petits moulins, où ils faisaient la farine de châtaigne et la farine de seigle. Ils cultivaient souvent le seigle sous les châtaigniers. Et donc ça ce sont des petites réserves de bâti.”Le premier jour nous avons eu la chance de visiter un ancien moulin, encore très bien conservé. Nous avons pu réaliser la difficulté du travail, notamment dû au dénivelé et à l’instabilité du terrain. Même avec la proximité des petits moulins, le travail était considérable. Les sacs que transportaient les ouvriers pesaient parfois jusqu’à 150 kg.S nous raconte “Tous les bords de rivières (pas sur la Drobie, mais sur les affluents) c’était tous des prés, parce qu’ils pouvaient irriguer, et les bêtes pouvaient boire l’eau de la rivière. Parce que la vie était dur aussi, donc il fallait valoriser le moindre mètre carré pour pouvoir se nourrir. Donc c’est pour ça qu’on a un territoire fantastique autour du bâti, avec la pierre, c’est incroyable.”