Partis de Paris, levés à 4 heures du matin (ça pique), 3 heures de vol (ça va) et une heure de décalage horaire plus tard, nous voilà arrivés en Grèce. Toute toute première fois pour T., moment revival 18 ans après pour B. Notre première étape avant les Cyclades : Athènes.
Nous voici donc partis pour deux jours de découverte de la capitale grecque, le Routard dans la poche et la crème solaire sur le nez. Ayant manqué de temps pour préparer notre voyage, nous faisons confiance à notre bon vieux guide et à la sérendipité pour flâner dans les différents quartiers. On imaginait le centre-ville un peu plus étendu, finalement il se fait facilement à pied.
Prenez le ticket de métro 3 jours à 20 euros, qui comprend l'aller-retour vers l'aéroport (qui coûte à lui seul 8 euros...)
Selon le Routard, Omonoia (prononcé Omonia) est le quartier le plus mal famé d'Athènes. C'est donc là que nous dormons. Notre hôtel se trouve à quelques encablures du métro, nous ne risquons donc pas notre vie, mais c'est vrai qu'on ne s'y promènerait pas en toute insouciance la nuit tombée...
En partant au sud vers Monastiriki, nous tombons par hasard sur les halles d'Athènes. Alléchés par les étalages de fruits et légumes à l'extérieur, on décide de jeter un œil à l'intérieur des halles. Grossière erreur : des étals des bouchers à perte de vue, la bidoche bien exposée aux yeux des chalands. Des têtes coupées, des corps sans têtes, bref, un véritable champ de bataille. Les bouchers se tiennent en blouse blanche devant leur boutique et s'interpellent joyeusement/furieusement, c'est selon.
L'odeur et le bruit nous font fuir en quelques minutes.
Ces trois quartiers entourent l'Acropole. On y croise surtout des touristes avec tout ce qui va avec : boutiques à touristes, restos à touristes, bars à touristes. Il faut s'enfoncer dans les rues reculées pour trouver des endroits plus calmes, fréquentés par les Athéniens.
Après avoir déambulé au hasard, nous arrivons au sud de Plaka et prenons un axe piéton longeant l'Acropole (Dionissiou Aéropagitou) pour monter à l'Aéropage, un grand rocher offrant une très belle vue sur Athènes. Très romantisch au coucher du soleil (Athènes en face, l'Acropole à droite) si on fait abstraction des dizaines et des dizaines de touristes qui nous entourent...
Fan de la mythologie grecque ou mieux, des chevaliers du Zodiaque, c'est ici qu'il faut aller pour monter vers le Parthénon (rencontrer le boss final, aka le Grand Pope), bref, c'est LE monument à faire à Athènes.
Au pied de la montée dallée, de nombreuses rues bordées de boutiques touristiques tenues par des commerçants polyglottes. Tout est bien aménagé pour rendre l'ascension accessible.
Un petit édifice, appelé le Parthénon, nous toise pendant notre ascension. Ascension tranquille d'une quinzaine de minutes, pendant laquelle on croise des chiens errants (trop fatigués pour faire attention à nous), des ruines, des musiciens, des prêcheurs anti-austérité (pancarte en allemand, histoire de cibler), une église poussant la sono techno-chrétienne à fond, de vieux vendeurs de tickets de tombola et enfin l'entrée de l'Acropole. Rien à dire de spécial, il faut le faire, c'est impressionnant par sa dimension spatiale, mais aussi historique.
Le guichet pour acheter les billets est ouvert jusqu'à 19 h 30 environ et les clients sont rares à cette heure-là. Ce n'est pas une mauvaise idée de profiter d'un passage en fin de journée pour prendre vos tickets à l'avance pour le lendemain ou les jours suivants. Cela vous évitera de faire la queue en plein soleil le matin.
Une fois la grille d'entrée passée, le touriste (qui aura bien fait attention à ranger sa bouteille d'eau dans son sac et à finir ses boissons/sandwiches, attention ça déconne pas, on ne pique-nique pas sur l'Acropole) se trouvera au bout d'une longue file de ses congénères. On parle anglais, allemand, italien, japonais, chinois, français, néerlandais, langues scandinaves non identifiées... Le parcours est balisé, un couloir pour la montée, un autre pour la descente. Des gardiens avec des sifflets veillent au grain : ne pas toucher, ne pas monter sur les murets, ne pas s'asseoir sur les ruines (le touriste est un peu con). On peut faire quelques petits détours pour admirer un amphithéâtre encore utilisé pour le festival d'Athènes ou quelques temples moins importants, mais au final on se retrouve quand même dans le flux de touristes. C'est beau, c'est grand, c'est impressionnant, on se dit que quand même, l'être humain est capable de faire de bien belles choses (surtout quand il s'agit de religion), mais c'est trop bien aménagé et trop fréquenté. Pas de chance pour nous, d'ailleurs, le Parthénon et l'Erechthéion sont en travaux. Les échafaudages, ça fait pas très Antiquité.
Après une heure et quelques minutes de balade entre les groupes de visites guidées, nous quittons les lieux, un peu déçus de ne pas avoir pu nous mesurer au Grand Pope, mais bien contents d'avoir transpiré toute l'eau de notre corps, d'avoir payé 12 euros l'entrée et de pouvoir enfin dire à nos amis : "l'Acropole ? Oui on connaît, on l'a fait. C'est pas mal."
Le port d'Athènes. Une fois qu'on s'éloigne des quais d'où partent les ferries et les catamarans qui desservent les îles grecques, on se trouve dans un quartier assez chic avec des rues commerçantes piétonnes et des bars hors de prix.
On imaginait Athènes beaucoup plus grande que ce qu'elle est (peut-être influencés par notre récente visite de Rome ?). Deux jours suffisent pour visiter le centre. Pour visiter les musées, il faut bien rajouter une journée ou deux. La ville est bien desservie par les transports en commun, et si la circulation est un peu trop excitée à notre goût, la ville reste agréable à parcourir à pied.
Prochaine étape : départ pour les Cyclades.