De Delhi nous attendions le bruit, la foule et la poussière. À Delhi, nous avons trouvé le bruit, la foule et la poussière.
Arrivés à l'aéroport pourtant dans le calme, il nous fallait rejoindre notre auberge de jeunesse en plein centre-ville. Après avoir demandé à quatre taxis différents et obtenu quatre prix différents (entre 400 et 1500 Roupies!!), on finit par se loger dans un tout petit taxi. En montant, le chauffeur me fait comprendre qu'il n'y a pas besoin de mettre la ceinture... Ah bon?
La circulation à New Delhi - et certainement dans beaucoup d'autres villes d'ailleurs -, est complètement soumise à l'anarchie. Elle est extrêmement dense et on s'y fraye son chemin à coups de klaxon. Le respect des voies et des sens de circulation importe peu du moment que l'on klaxonne pour signaler sa présence. Résultat: la ville est un concert permanent. Et pourtant, il n'y a pas d'agressivité entre les conducteurs, c'est l'anarchie cordiale en quelque sorte.
Pendant le trajet, bien que complètement rincés par le manque de sommeil, nous observons la ville que nous traversons sur des grandes avenues saturées de voitures, de motos et de pietons: dehors, l'Inde grouille sous la poussière.
Après un petit somme dans l’auberge de jeunesse, on se décide de faire quelques pas aux alentours pour découvrir en douceur la ville en tant que piéton, comme si on trempait un orteil dans l’eau pour mieux s’y jeter plus tard. Mais, le décalage horaire et l’hiver aidant, il fait déjà nuit dehors. Pas d’éclairage public dans notre rue, la Ara Kashan Road. Seuls les enseignes colorés des hôtels, les vitrines illuminées et quelques “feux de camp” de fortune apportent de la lumière à certains endroits. Bien que l’agitation soit moindre par rapport au moment de notre arrivée quelques heures plus tôt, le quartier est bien animé: des chiens errants jouent entre eux, des passants discutent, déambulent, il y a des vendeurs de “street food”, des balayeurs de rue, des taxis qui passent ou qui stationnent, des “rickshaws”, des motos, certaines roulent avec les feux éteints. Bien-sûr, les klaxons sont toujours là, à plus forte raison que la rue est étroite. Ça vient de partout, difficile de se poser 30 secondes pour faire une photo. Un chauffeur de taxi en stationnement m’interpelle avec un grand sourire: “Where are you From?”. On commence à discuter mais à nouveau, je dois bouger car je gêne un homme qui balaye la rue. Dur, dur, d’être piéton dans ce quartier. Comment ça se passe dans les autres? On verra demain.
Deuxième jour, on se rend à un office de tourisme sur la Connaught Place. Nous y sommes très bien accueillis par Raj, qui cherche à nous vendre un séjour tout compris pour découvrir Delhi, Jaipur, Agra et Varanasi: voiture avec chauffeur, hôtels, nuit dans un palace, excursion en bateau sur le Gange, safari... Le programme est alléchant mais bien au-dessus de nos moyens. Nous décidons malgré tout de prendre une voiture avec chauffeur. Ça coûte cher mais ce n'est pas du luxe d'avoir une personne de confiance qui pourra nous emmèner où l'on veut.
Nous rencontrons donc "Jaypal" (j'ignore absolument comment ça s'écrit) qui nous rejoint avec son taxi. À partir de maintenant, ce sera notre seul moyen de transport. Jaypal connaît les bonnes adresses et nous donne aussi beaucoup de conseils sur ce que nous devons faire.
Du coup, direction le Fort Rouge dans le Vieux Delhi pour finir la journée.
Après 2 petits jours passés dans la capitale indienne, on voyait déjà Delhi comme une ville en agitation permanente, désordonnée et indisciplinée.
Pourtant, nous découvrons aujourd'hui grâce à Jay que Delhi au petit matin est une ville calme et paisible où l'on circule presque normalement. Nous consacrons la journée à visiter un temple Hindou, le Raj Ghat (lieu de crémation de Ghandi) et le Temple de Lotus. Trois lieux de recueillement verdoyants, en plein air et surtout, extrêmement calmes. Pas de foule qui court partout, pas de circulation folle et cerise sur le gateau, un ciel bleu.
Mention spéciale pour le Temple du Lotus, lieu de prière de la religion Baha'i. Grand, magnifique, propre, ordonnée, avec un musée gratuit vraiment captivant.
Quatrième jour, Jay nous récupère à 7h00 à l'auberge de jeunesse pour nous emmèner à Jaipur. Sur l'autoroute qui y mène, c'est la même pagaille qu'en ville avec simplement beaucoup moins de véhicules... Ici le contresens ça ne pose pas de problème. Il faut 4 grosses heures pour rejoindre Jaipur et ses 4 millions d'habitants. Après un passage à l'hôtel, on part faire un tour d'éléphant (grosse arnaque à touristes mais tant pis) et on monte au Temple d'Hanuman, le dieu singe. Si la balade en éléphant était franchement décevante et horriblement chère, le Temple lui est gratuit et vaut le détour. Des singes absolument partout et surtout une vue magnifique sur Jaipur, le tout avec le ciel bleu et à la tombée du jour.
Jaipur, surnommée la Pink City, n'a rien à voir avec Delhi. Beaucoup moins peuplée et plus accueillante. Elle est entourée de monuments témoins de son passé de Capitale du Rajasthan. L'entrée de chaque bâtiment est payante donc on fait le tri. Jay nous propose de passer devant ceux qu'on ne veut pas visiter pour les voir quand même de l'extérieur et faire les photos.
On commence la journée par le City Palace, demeure privée du Maharajah. On y arrive de bonne heure, l'endroit est presque désert ça fait plaisir. On ne paye pas de guide et quand voit la vitesse à laquelle ils expédient la visite, on ne regrette pas.
Le bâtiment à lui seul justifierait la visite par sa beauté et son style architectural mais il comporte en plus des salles "musées" consacrées aux armes et aux vêtements. Un immanquable à mon avis mais à voir très tôt avant l'invasion des touristes.
L'invasion des touristes justement, on la subit au Jantar Mantar, et ça gâche la visite. Situé à deux pas du City Palace, le Jantar Mantar est un ensemble d'instruments astronomiques construits au 18eme siècle pour étudier le mouvement des autres. Ça manque d'explications sur le fonctionnement de chaque construction, seulement quelques lignes en anglais à chaque fois.
Ensuite direction le Wind Palace. On y va à pied à travers une rue commerçante que l'on traverse beaucoup plus relax que si on était à Delhi. On s'arrête simplement devant la façade qui en impose!
Pour finir la tournée des monuments, passage devant la Water House (une autre demeure du Maharajah construite sur un lac artificiel, magnifique), le Amber Fort (gigantesque fort qui surplombe Jaipur) et on termine par un temple Hindu, lui aussi en surplomb de la ville. Jay nous le présente comme le Temple aux milles marches. Tout excités, on commence à compter en montant... Verdict: moins de 300 marches. Quels arnaqueurs ces indiens!
On termine la journée comme on l'a commencée: repas sur le toit de l'hôtel.
Nous quittons Jaipur pour rejoindre Bharatpur, ville inconnue du grand publique mais très célèbre pour les ornithologues. En effet, la ville se trouve à côté du parc national de Keolodeo, grande étendue recouverte de forêt et de marécages, et peuplée de nombreuses espèces d'oiseaux différentes. On y croise donc des passionnés avec leurs longues vues et leurs énormes objectifs, mais aussi de simple touristes comme nous. C'est la première fois en Inde que nous nous sentons en pleine nature, même si nous avons du mal à oublier la ville juste à côté.
Nous sommes logés chez Harish qui tient un guest house (chambre d'hôtes), mais qui est aussi naturaliste spécialisé dans la protection des tigres du Bengale. Il nous apprend que l'Inde en habrite la plus grande population (soit 1700 individus), mais qu'il est très pessimiste quant à la possibilité d'éviter l'extinction totale de l'espèce. Au passage il nous apprend également à manger avec des chapatis (galettes rondes traditionnelles qui accompagnent la plupart des repas en Inde).
Un programme chargé avant de quitter l'Inde en direction du Népal. Tout d'abord, l'indispensable Taj Mahal dans la ville d'Agra, que dire si ce n'est que le monument est à la hauteur de sa réputation, grand, beau et raffiné.... la visite est un régal. Nous profitons également de notre passage à Agra pour voir son fort, ce dernier a été détruit et reconstruit de nombreuses fois et présente donc une architecture variée faite de marbre blanc et de pierres rouges.
Enfin direction Varanasi, ville sainte de l'Indouisme sur les bords du Gange, mais pour l'atteindre, il faut normalement 12 heures de train depuis Agra en wagon couchette. C'était sans compter sur la légendaire ponctualité du train en Inde: nous arrivons 3 heures plus tard que prévu! Pas grave, un bon sommeil récupérateur nous a fait du bien!
A Varanasi, nous retrouvons dans notre guest house deux Coréennes rencontrées à la gare d'Agra avec qui nous avons découvert les bords du Gangs à la tombée de la nuit.
Ça y est nous quittons l'Inde après deux derniers jours passés à Varanasi. Nous avons vu les cérémonies hindoues sur les Ghat, des parties de cricket sur les bords du Gange et des gens se laver dans son eau sainte (mais pas franchement propre pour autant).
Petite pensée pour la super famille de notre Guest House (le Kedar Ghat Guest House) qui nous a réservé un accueil au top!
Enfin, j'arrive à vous lire!!!Il faut en effet, ouvrir un profil pour avoir axés à votre blog! C est chose faite maintenant et on va pouvoir vous lire et voir vos belles photos tous les jours (enfin déjà pour 2mois et demi car aprés bébé ne nous laissera peut être pas le temps d'y aller tous les jours mais très régulièrement, ça c'est sûre ;-) Gros bisous