Nous nous dirigeons maintenant vers le Parc National de Durmitor, qui sera le but ultime de notre randonnée.
Pour rejoindre ce parc, nous devons traverser l’immense plateau calcaire dans lequel la rivière Tara a creusé son canyon, le plus profond d’Europe avec ses 1300 m de dénivelé.
Après les paysages de haute montagne et de forêt des jours précédents, nous ne nous attendons pas à la vision qui s’offre à nous à l’issue d’une nouvelle ascension : une fois le col passé, l’horizon se dégage complètement sur un plateau à perte de vue, uniquement couvert de grandes herbes ondulantes qui rappellent irrésistiblement les steppes de Mongolie !
Dans cet environnement rude, seuls quelques bergers établissent leurs quartiers d’été. Nous leur rendons visite pour une halte chaleureuse autour d’un déjeuner revigorant.
Nous sommes maintenant au cœur du Parc du Durmitor, classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco pour sa richesse en flore et en faune liée à la rencontre des climats méditerranéen et alpin.
Après les sommets acérés des premiers jours, nous sommes fascinés par la douceur des paysages du Durmitor, dont les rondes montagnes ont parfois donné naissance à des falaises et des formations rocheuses torturées par l’érosion.
Il est agréable de pouvoir forcer un peu l’allure de nos chevaux sur ces plateaux surplombés de falaises calcaires et parsemés de lacs aux eaux sombres.
C’est dans ce cadre sauvage magnifique que nous quittons nos valeureux chevaux, dont la résistance et la sûreté de pied nous ont impressionnés.