Je descends en stop jusque Bodø où je vais passer deux semaines chez Brian, un sympathique norvégien qui finalise la rénovation de sa maison...
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Je pars de Lyngseidet au petit matin, par le ferry qui traverse le fjord. Une tempête de neige a fait rage la nuit dernière et pas moins de 60cm de neige fraîche recouvrent Solhov.
Seulement peu de temps le pouce levé, Alberto et Simon, deux snowboardeurs italiens, s'arrêtent et je monte à bord de mon premier lift. Après quelques centaines de kilomètres, plusieurs dizaines de chansons, des histoires de voyages et une pause hamburger, ils me déposent à Narvik, d'où je continue mon périple.
Quelques autres lifts s'enchaînent, et la nuit tombant, je négocie avec Aleksander, un norvégien du coin, l'hébergement pour la nuit en échange d'un peu de coupage de bois. Il me loge dans la cabane qu'il rénove dans la forêt près de Ballangen, entourée par rennes et élans...
Le lendemain matin, départ aux aurores; après quelques heures d'attente sous la pluie, je fais la rencontre de Peter, un camionneur polonais d'une trentaine d'années, qui accepte de m'emmener jusqu'à Fauske. Quelques 5 heures de trajet ensemble que nous passons à faire connaissance, partager de la nourriture, écouter de la musique et "parler liberté".
Un dernier lift et me voilà arrivée chez Brian, à Bodø !
Brian est un norvégien d'une quarantaine d'années qui achève de rénover sa maison, à la vue imprenable sur le fjord de Bodø. Il est sympathique, cultivé et passionné par toutes sortes de sports, notamment le kayak (dont il est instructeur). Il vit ici avec ses deux adorables chats, Miles et Mingus, et ses fils jumeaux de mon âge qui viennent occasionnellement.
Nous nous entendons très bien, cuisinons ensemble, discutons, rions et profitons du printemps qui arrive doucement pour aller pagayer dans le fjord.
Ici le "travail" est totalement différent; la rénovation étant quasiment achevée, je donne un coup de main pour organiser, entretenir, rénover, cuisiner, et je travaille également dehors (jardinage, destruction d'un vieux mur, ...). L'ambiance est excellente, la météo bonne, et j'ai vraiment le sentiment d'être chez un bon ami à qui je donne un petit coup de main.
Reine et les îles Lofoten
Un week end, bous partons ensemble pour les îles Lofoten ; après 3h de traversée en ferry et un magnifique coucher de soleil, nous accostons à l'île de Moskenes.
De là, nous rejoignons Reine, adorable petit village de pêcheurs, où nous accueille et nous loge Runhild, une amie de Brian.
Runhild est une femme incroyable ; elle est vive, amusante et passionnée.
Elle gère avec quelques volontaires une magnifique chambre d'hôtes à Reine, où elle nous accueille. Nous passons nos soirées à discuter, rire, boire du vin, admirer les aurores boréales et jouer de la musique (Brian joue de la guitare et ils chantent tous deux).
Ils me font découvrir les merveilles de l'île, les glaces norvégiennes, quelques notione de plongée lorsqu'ils descendent (Runhild est professionnelle)...
Un endroit magnifique, des gens formidables. Peut être le paradis sur terre...
La deuxième semaine s'écoule très rapidement. Le samedi matin, Brian m'emmène dans le centre de Bodø prendre un café et rencontrer un autre de ses amis, avec qui je parle voyage.
Puis direction le sud, pour passer le week-end à la maison secondaire de ses parents.
Nous randonnons sur la plage avec ses amies d'enfance, et je fais notamment la connaissance d'une femme hors du commun ; une forgeronne vivant à Akureyri, en Islande ! Je lui promets de lui rendre visite.
Traversée ensuite des fjords et des îles, petit aperçu d'un magnifique glacier, et arrivée au cottage, sur "l'île verte".
La maison, construite par le père de Brian, est une magnifique bâtisse en bois -tout confort-, perchée près de la rive du fjord.
Nous préparons un bon repas (une fois n'est pas coutume) et mangeons dans le jardin à la lueur du feu.
Après avoir passé l'hiver en Islande et en Finlande, le jour m'avait un peu manqué. La nuit quasi permanente a toutefois son charme, avec des magnifiques levers/couchers de soleil (simultanés), des camaïeux de rose incroyables dans le ciel, et le confort d'une longue nuit au coin du feu.
À la mi-avril, si loin au Nord, on peut déjà percevoir l'approche du soleil de minuit (période de l'année où, pendant plusieurs semaines ou mois, le soleil ne descend jamais sous l'horizon).
Bien qu'il soit encore tôt dans le printemps, le jour se lève à partir de 4:30, et le ciel est clair jusque 22:00. Et au Nord, pas de volets !
Je passe un excellent moment chez Brian et je suis heureuse de le considérer comme un ami. Mais le voyage continue, et j'ai un avion à prendre... Direction Edimbourg !
