L'Albanie est décidément un pays plein de surprises ! En une semaine, j'ai vu des gens laver une autruche au tuyau d'arrosage, je me suis progresssivement retrouvé dans un groupe de 9 voyageurs à vélo, j'ai pédalé sous la pluie presque tous les jours, on m'a offert beaucoup de mandarines et 5 kg de pommes, et j'ai vu beaucoup (vraiment beaucoup) de bunkers.
Ce qui est agréable c'est que les gens sont très accueillants et respectueux des cyclistes. Les automobilistes font souvent un signe ou un coup de klaxon sympathique, on nous dit très souvent bonjour, voire on nous arrête pour nous donner des fruits !
Entre Shkodër et Tirana, rien de très marquant si ce n'est l'arrivée d'une autruche au petit matin dans le camping où j'ai passé la nuit !
Dans la capitale, c'est très animé, il y a beaucoup de monde, ça construit partout ! Je suis passé visiter un énorme bunker construit par le dictateur paranoïaque Enver Hoxha pour abriter les dirigeants du pays en cas d'attaque nucléaire ou chimique, maintenant reconverti en musée. Une expérience assez unique.
Étape suivante : Elbasan. En route, je rencontre Tine et Corinne, une Belge et une Quebecoise respectivement parties du Cap Nord et du Portugal, et qui font route ensemble depuis la Croatie. Nous nous entendons très bien, et nous continuons tout naturellement la route (qui est très jolie) ensemble. Nous prenons 2 nuits tous les trois dans une auberge à Elbasan en prévision de la météo annoncée très humide.
Jour de repos à la station thermale locale (on s'attendait à trouver des sources chaudes en plein air, en fait on prend un bain d'eau soufrée dans une baignoire dans un hôtel mais c'est quand même agréable).
On se rend ensuite à Berat, la «ville aux mille fenêtres», coincée entre 2 montagnes, avec son architecture typique et ses escaliers bien raides (surtout avec un vélo chargé !)
Notre première journée en direction de la côte par une petite route de montagne se termine par un retour à la case départ : après 700m de denivelée , 5 km de piste et une 2e crevaison de Corinne à cause d'un pneu défaillant, on apprend que la route qu'on veut prendre est impraticable, et on se fait ramener en camion à Berat par un jeune local très sympa !
Cet accident de parcours aura aussi eu des bons côtés, puisque le lendemain nous avons successivement retrouvé 2, puis 3 autres cyclistes ! La journée se finit à 8 sur la plage de Zvernec à proximité de Vlora.
Le jour suivant, un neuvième cycliste, Jonathan, se joint à la bande pour le passage du col de Llogara : 1000m de montée au bord de la mer, dans un cadre assez incroyable.
Nous arrivons dans la «riviera albanaise», avec son eau transparente et ses petits villlages perchés. Après deux nuits sur la plage avec baignade, feu de camp et rencontres avec des voyageurs en camping car et des locaux très stipes, nous arrivons à Sarandë pour une dernière nuit tous ensemble avant que les groupes de separent. Certains continuent vers la Grèce, d'autres restent un peu sur place, et je pars de mon côté dans les terres vers la ville de Gjirokastër, accompagné de Lucie et Loris.
Je prévois de rester encore quelques jours en Albanie, avant de rejoindre la Grèce et de prendre le ferry direction l'Italie, puis de tranquillement rentrer en France en train.