Coucou les amours,
Ce matin, c’est les vaches qui viennent nous tirer du lit. Notre spot dodo totalement noir hier soir se relève être à côté d’un beau pâturage pour fifilles. Nous faisons les quelques kilomètres qui nous séparent de Shkodër et commençons la visite. Petit spot photo près du lac de Shkodër, puis nous grimpons à la forteresse de Razafa où flotte allègrement un drapeau albanais ! De là-haut nous apercevons notre troisième lieu de visite : la mosquée de plomb. Elle est appelée comme ceci car les toits sont recouverts de fine plaque de plomb. A première vue elle est fermée et désertée mais après avoir fait le tour, nous poussons la porte qui s’ouvre par magie sur une cour intérieure. La deuxième porte, donnant sur le lieu de prière, s’ouvre aussi comme par miracle. Des vieilles pierres plein les mirettes, nous traçons vers le Monténégro. Sur le bord de la route, un jeune tend son pouce et comme nous avons vécu la même galère que lui en Islande, nous le prenons sans hésiter. Notre cher auto-stoppeur s’appelle Luis et est mexicain. Jean lui demande quand même s’il a son passeport car nous allons franchir la frontière. La discussion s’installe et les kilomètres nous séparant de la frontière diminuent. Quand, tout à coup, un policier nous demande de nous arrêter. Il fait le tour de la voiture puis s’approche de ma fenêtre et à moitié en albanais et moitié langage des signes essaye de me dire quelque chose. Non, ce n’est pas ma vitesse qui était excessive (le van est un anti dépassement de vitesse à lui tout seul), c’est mes feux qui n’étaient pas allumés. Et oui, nous sommes en plein jour et rien au passage de frontière nous disaient qu’ils étaient « obligatoires » sachant la moitié des albanais ne les allument pas. Il me demande donc « aimablement » de sortir avec mon passeport et les papiers du véhicule. Arrivé près de la voiture de police, son collègue me demande si je suis français et me dit « bonjour » en me serrant la main pendant que le premier continue à me baragouiner des choses en albanais et en faisant semblant de ne pas comprendre l’anglais. Je sens le pot-de-vin à plein nez surtout quand la seule chose qu’il me dit dans un anglais impeccable est « 20€ minimum d’amende ». Pendant ce temps, Luis, passablement choqué de la façon dont les policiers traitent les touristes, me regarde du van pour voir si tout va bien. Un petit combat s’engage entre les deux policiers. Je comprends alors que le premier policier est le supérieur et qu’il veut absolument me faire payer une somme exorbitante alors que son subordonné lui dit de laisser tomber. Ce dernier se retrouve donc à me faire une fausse contravention de 10000 leks (soit 80€) pendant que son supérieur arrête systématiquement toutes les voitures qui passent. Je donne 10€ au subordonné qui me dit « au revoir » et me sert la main pendant que son collègue est occupé par un monténégrin. Bien sûr pour 10€, le reçu n’était pas offert… Je remonte dans le van et pars fissa avant que le bad cop est pu dire quoique ce soit. Un peu dégouté par notre dernier souvenir albanais, nous arrivons à la frontière. Là, pas de files différentes pour les voitures et les camions, tout le monde essaye de se doubler pour ne pas cuire sous la chaleur écrasante. Après s’être retrouvé sur la file d’en face laissant 30cm aux semi-remorques pour nous croiser, nous arrivons enfin au poste monténégrin. La case fouille-question n’est pas superflue. Le douanier sort un appareil et commence à sonder le toit du van : nous vous l’avons pas dit mais nous faisons pousser de la marijuana dans l’isolation ! Il faut bien rembourser le voyage. Pendant ce temps, un autre douanier me demande si j’ai eu des « problèmes avec la marijuana en Albanie » ce à quoi je lui réponds que non je préfère la cocaïne. Passeport tamponné, post frontière passée ; à nous le Monténégro ! On arrive 10min plus tard à Podgorica (Eh oui la taille de la Yougoslavie devait être la moitié de la France). Nous déposons notre petit mexicain au centre et nous partons en quête d’un Wi-Fi. Au bout d’une heure de recherche, nous abandonnons, décidons de garer la voiture et partons à la conquête de la ville. Nos pérégrinations nous mèneront au Street Bar où le serveur très sympa nous indiquera plein d’endroits à voir et nous incitera à rester plus longtemps au Monténégro. « Fuck Serbia » il nous dira !
Bon allez j’ai un Sis Cevad (kebab monténégrin) qui m’attend et j’ai grand faim.
Bisous les escargots,
Loulou, Chouchou & la vraie viande à kebab
Sympa le passage de la frontière au Monténégro. Par contre si votre passager Mexicain avait un peu de substance illicites avec lui vous risquiez de finir en tôle dans un pays ou celles ci ne sont certainement pas agréables à visiter. Donc SVP ne prenez pas d'auto-stoppeur avant une frontière pour la lui faire passer. C'est un truc bien connu que certains individus cherchent un moyen de transport pour passer incognito. Sinon bravo pour votre gestion des forces de l’ordre albanaises, vous vous en sortez bien avec vos 10€. Bon vent au loulous
Luis devait avoir St Louis dans sa besace... C'est lui qui veillait sur vous !
Lucky you guys, et chapeau !
En tous cas, vous traversez une region d'une complexite ethnique et politique... j'en perds mon latin a chaque fois que je tente de comprendre son 'histoire. Je compte sur vous pour me faire un cours magistral au retour. Ou alors Benedicte ?