Ca y est : après avoir rêvé et préparé l’aventure pendant plusieurs semaines, nous y voilà. Nous sommes excités comme des gamins avec notre matériel tout neuf, l’objectif étant de le tester et de se tester sur du voyage en vélo en autonomie avant le big challenge de cet été, Compostelle à vélo. Pendant de longues soirées, nous avons surfé frénétiquement sur les blogs de cyclotouristes, écumés les sites spécialisés en rando light afin de choisir tente, sac de couchage, matelas gonflable, mini-réchaud, sacoches de vélo…
Nous répartissons le tout dans nos sacoches toutes neuves ainsi qu’un minimum de vêtements de rechange, les affaires de toilette, la trousse de secours, de la nourriture… et nous passons sur la balance. Oups, pour moi, ça fait 11 kg sur les sacoches arrière plus encore 4 kg répartis dans un petit sac à dos fixé sur le porte-bagage et dans ma sacoche de guidon. Est-ce que je pourrai grimper les côtes avec un tel poids ?
Nous arrimons le tout sur nos vieux vélos, 20 ans d’âge environ : de nouvelles montures sont en commande, mais hélas, pas encore prêtes. Les pédaliers grincent sinistrement, tiendront-ils le coup pour ce voyage ? En outre suis contrariée parce qu’au moment de partir, je n’ai pas remis la main sur mon appareil photo. De toute façon, j’avais prévu de le prendre, mais sans le câble pour le charger puisque je n’ai pas réussi à le dénicher…
Départ 9h38, c’est parti… enfin presque : on s’arrête au bout de 5 mn pour gonfler les pneus à la station service. Le ciel est couvert mais la température est douce. D’après les prévisions météo, ce devrait être la plus belle journée de notre périple. Presque pas de vent, nous prenons vite notre allure de croisière. Malgré mon chargement, la première côte redoutée à Chalos-Saint-Mars me semble finalement bien plus facile que deux ans auparavant lors de notre première virée à Chartres. Tout l’entraînement de l’an dernier a porté ses fruits. Même les plats paysages beaucerons me paraissent moins monotones que dans mon souvenir, sans doute en raison de la saison. Les paysages sont bien plus gais et contrastés au printemps qu’en été.
Au fil des kilomètres défilent de jolis paysages
avec tous les dégradés de vert, d’ocre et de brun. Je peste encore contre
moi-même pour n’avoir pas retrouvé mon appareil photo, je n’immortaliserai pas un très joli tableau : paysage doucement
vallonné, petit virage bordé de champs de colza et juste derrière, en haut de la colline, une
église alors qu’on n’aperçoit pas encore le village.
En face de nous, devant l’église, le pictogramme dessiné sur le sol et le boitier à côté nous intriguent. Qu’est-ce donc ? une place « handicapé » avec un horodateur ? Que nenni… il s’agit d’une place réservée aux véhicules électriques avec borne de chargement ! Insolite dans ce petit village…
Nous sommes bien, nous profitons du soleil et de l’instant présent.
Nous arrivons à Chartres et empruntons une large
piste cyclable avec des arbres joliment taillés en cônes. Dire qu’il y a deux
ans, l’aller-retour Etampes-Chartres en 2 jours avait été pour nous un défi…
Que de chemin parcouru !
Une chartraine à vélo nous interpelle : elle pratique elle-même le voyage à vélo. Son plus grand voyage : Istambul-Chartres pour le début de sa retraite. Cela nous laisse rêveur…
Nous nous engageons sur la jolie piste cyclable qui nous permet de quitter Chartres en longeant une rivière (un bras de l’Eure ?)…
Bon, ok, le paysage n'est pas toujours bucolique !
Puis retrouvons la route pour traverser Le Coudray. Là, impossible de trouver un café sans un grand détour dans une vaste cité-dortoir-chic… Nous en dénicherons finalement un avec une seule table en terrasse, occupée ! Dommage, il y avait un beau rayon de soleil…
L’après-midi, nous pouvons rouler en tee-shirt,
et c’est bien agréable… Pas de difficulté technique, nous gardons une bonne
allure sur un itinéraire bien roulant alternant petites routes peu fréquentées
et pistes cyclables
Un panneau indique que l'église est fermée. Néanmoins, alors que nous dégustons une orange, un couple arrive et nous propose de nous joindre à un groupe pour une visite et une présentation des peintures murales du XVème siècle dont une très complète danse macabre.
L’intérieur de l’église est une très belle surprise, et je suis absolument subjuguée par cette représentation allégorique de la mort remarquablement conservée et restaurée. Les commentaires et explications du couple de bénévoles sont absolument passionnants.
Nous arrivons à Illiers-Combray vers 18 heures, nous avons roulé plus de 90 km depuis ce matin. Pause à la supérette pour le ravito du soir et du lendemain midi. On s’arrête également pour une photo de l’église et admirer la jolie place.
Il fait doux, nous nous sentons bien, nous décidons donc de poursuivre notre route jusqu’à Frazé que nous atteignons vers 19 h 30 (105 km au compteur) pour y installer notre premier bivouac sur la pelouse d’une aire de jeux avec table de pique-nique au bord de la rivière.
Mais où trouver de l’eau potable ? Devons-nous sonner chez l’habitant ? Négligents, nous n’avons pas pensé à remplir nos bidons. Tous les commerces sont fermés, pas de cimetière. Nous apercevons une vieille dame à sa fenêtre : elle refuse de remplir nos bidons. Peut-être n’a-t-elle pas compris ou entendu la question. Tant pis, nous avons un réchaud, nous allons faire bouillir de l’eau de la rivière…
Toutefois, en examinant plus attentivement les abords, je découvre que ce que j’avais pris pour un local poubelle est en fait des toilettes avec un lavabo !
C’est notre première expérience de bivouac sauvage. Nous sommes comme deux gamins, tout excités par l’aventure et montons joyeusement pour la première fois notre tente, installons notre mini-réchaud à gaz pour nous préparer des nouilles chinoises.
Bonjour Pierre et Annick,
Bravo pour votre périple cela a certainement été des supers moments malgré une météo pas terrible. Nous comptons avec mon épouse au printemps faire également la véloscénie. Un départ de Dourdan en camping itinérants, peut-étre avez vous des conseils à nous donnés, des lieus sympas, ect...
Bonjour Annick et Pierre,
Merci à vous de nous avoir répondu
Nous ne sommes pas à vélo mais en tandem, cette année nous avons fait la Loire à vélo et nous envisageons l’an prochain de rallier le Mont St Michel de chez nous Le Val St Germain si vous connaissez.
La Véloscénie passe à 4 kms de chez nous, c’est pourquoi j’aimerai bien un peu d’infos sur les campings, les lieux sympas, les trucs à voir, les choses à éviter et vos anecdotes marrantes.
Ce serait avec plaisir de vous rencontrer aussi autour d’un verre chez nous par exemple.
Je vous ai envoyé un mail, je me suis peut-ètre trompé sur l'adresse ou vous n'avez pas eu le temps de répondre.
Très cordialement
Catherine et Olivier