Notre logement se trouve à bord d'un bateau, amarré dans la marine. Depuis l'embarcadère où notre vaporetto nous a déposés, le quartier semble désert, voire carrément abandonné. On est loin des canaux et de l'ambiance de Venise que l'on voit sur les photos.
Une fois les affaires déposées dans notre petite chambre, on repart découvrir un peu les alentours, et surtout, trouver où manger.
On traverse des parcs et des allées, à l'écart des zones résidentielles, jusqu'à parvenir à une grande avenue − ou calle. Au loin, on aperçoit la mer, on décide d'aller voir un peu les quais. D'un seul coup, il y a du monde − jusqu'ici on ne croisait que des promeneurs et leurs chiens quasiment.
La nuit tombe de plus en plus, il est 17h ou 18h. L'idée est : se balader sans trop s'éloigner, tout en cherchant du coin de l'œil où nous prendrons notre repas du soir.
Problème (en ce qui me concerne) : il semblerait que la tradition vénitienne soit de harceler l'éventuel client qui s'attarde devant la carte, à qui il faut bien expliquer que sous l'encart « Poisson », il y a des plats à base de… poissons. Et oui.
Cette attitude me fait fuir, mais il se fait faim.
Durant notre promenade, nous croisons évidemment déjà quelques personnes costumées − après tout, ce sont les derniers jours du carnaval. D'autres portent le célèbre masque vénitien : il faut dire qu'il y en a en vente absolument partout, du plus bas de gamme dans les échoppes au bord des quais au plus fantasques dans les boutiques ateliers qui pullulent.
Il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses. Nous nous attardons souvent d'une boutique à l'autre, essayant ici un masque de chat, là un masque de renard, sans rien acheter − pour le moment.