Une frontière

Au détour de la gare de Gorizia, je fais la connaissance d'un voyageur anglophonne qui m'indique poliement le prochain train que nous attendrons ensemble. Lui aussi voyage, lui par necessité." Nadji" est afgan, il me raconta la vie aux camps, son periple europeen et l'obtention du visa italien grace a un ami précédement arrivé. Il me parle surtout de son ethnie pachtoun et comment certaines familles sont martirisées au sein des camps au regard de leur patronime. Nous nous quittons au bout de quelques heures. Lui pense a la Suisse. Un pays qui paie bien parrait il. "tu es sur l'autauroute" me dit il en me laissant descendre du train

Je me pose donc a Gorizia pour attendre mon velo qui peut arriver demain comme dans 2 semaines "la poste vous remercie". Donc, plage bucolique, soleil et ... bruits dans les fourrés. Le lendemain matin , je me rends compte que j'étais dans la jungle. Pas celle de Calais mais celle de Gorizia. Des Afgans débarquent de toutes parts pour faire leurs vaisselles sur MA plage de Robinsson. J'ai compris ce que voulais dire Nadji en parlant d'autoroute. Il y avait un centre medicosocial il ny a pas si longtemps ici. Le message est passé et tout le monde s'y octroie une pause à l'abris de carabinieris. A oui! Il y avait aussi "Bernard" le naturiste!

Cette ville de Gorizia fut Autrichiene jusqu' 18 puis Italienne. Elle fut longtemps coupée en deux. Nous sommes a 2 km de la frontière . Les deux communautés se croisent. L'atmosphère y est paisible et le vélo roi. Je croise 2 pick up aux coleurs confédérées. La flame xenophobe est également présente chez une minorité de nos amis italiens. MOI? J'ai mangé un dal chapati chez nos amis afgans.

C'est en couchsurfing que je poursuis.2 nuits chez Michele a qui je pose toutes les questions qui me sont venues a l'esprit durant cette traversée italienne. Sa maitrise du français est impressionnante. Il est infirmier et souhaiterait pratiquer en France .Les zones peri urbaines naturelles sont tres respectées et appropriées par les Triestois. Toujours des infrastructures impecables pour les ordures. 5 couleurs de poubelles publiques a chaques coin de rue. Seulement, c'est la lassitude envers le monde politique que je ressens en echangeant avec les italiens. Peut il y avoir un projet environnemental commun à toutes ces regions italiennes?