Nous sommes une quinzaine dans l'unique wagon de première classe ce dimanche 28 octobre à 7H00 lorsque le train s'ébroue pour son périple à travers la jungle humide.
A 8H arrêt d'une heure pour panne d'un transfo électrique.
Toutes les demies heures sont ponctuées d'arrêts dans les villages ou les échanges de marchandises et de victuailles donnent une ambiance vivantes très pittoresque.
A chaque fenêtre du wagon des femmes et des jeunes filles se précipitent pour nous proposer sur leurs plateaux à bout de bras des fritures, fruits et autres préparations maison.
Je n'est plus le nombre en tête, mais cela doit bien faire le cinquième ou sixième arrêts pour divers pannes.
C'est sûr nous aurons du retard.
En cours d'après-midi nous nous rendons compte que nous arriverons tard dans la nuit.
La nuit est tombée comme à chaque fois vers 18H et nous avons à peine fait la moitié du trajet.
Depuis le début Alain dort régulièrement de courts sommeils entrecoupés par les départs et arrêts.
Il est 20h le train est arrêté depuis 1h dans un petit village mais nous avons l'information, nous allons passer la nuit ici, la loco est HS.
a 21h Alain se réveillant tombe dénu en apprenant que nous passerons la nuit là dans le noir complet sans que personne ne manifeste le moindre mécontentement.
Et c'est à 3h du matin que la draizine de Fiana est arrivée à notre secours.
Nouveau départ mais cette fois à 5 voir 8km/h maxi.
En effet il faut manuellement sablé les rails pour la grippe de la loco en pleine côte.
Ca vas prendre du temps dans le pays du mora mora (doucement doucement) mais cela importe peu.
Les mécaniciens profitaient du moindre arrêt pour réparer la loco.
Et c'est donc en fin de matinée que réparation après réparation, le train repris gaillardement de la vitesse pour faire son entrée dans les faubourgs de Fianarantsoa.
28h heures nous aurons étés nécessaires à cette montée à travers la jungle montagneuse.