Nous sommes donc arrivés à Belgrade, en couple, mais nous n'avons pu rester qu'un jour et demi dans cette grande métropole un peu froide, mais avec quelques endroits bien sympathiques que nous avons découvert à ce moment-là, notamment le parc de Kalemegdan et le quartier de Skadarlija. Après une nuit dans une auberge de jeunesse, nous avons pris un car et nous sommes partis vers le nord du pays, dans la province de la Voïvodine dont Novi Sad est la capitale. L'ambiance dans le camp où les visiteurs du festival étaient hébergés nous a tout de suite séduits : des jeunes venus de partout en Europe (beaucoup de Britanniques, mais aussi des gens d'autres pays des Balkans). De l'énergie et de la bonne humeur à foison...
Le festival lui-même était assez génial. On doit déjà trouver sur internet des vidéos des concerts, mais l'organisation m'a aussi impressionnée : c'est une foule immense qui se rue vers la forteresse, de l'autre côté du Danube, mais des barrières empêchent les débordements (même si, paraît-il, quelques heures après notre passage à nous, tout le monde était assez serré). Pas de bousculades, donc, et des gardes qui fouillent les visiteurs régulièrement. Résultat : pas de jeunes défoncés qui délirent, et même mon compagnon a renoncé à aller chercher une bière à cause de la file d'attente. Certains aiment les événements foutraques avec des gens ivres et/ou défoncés, mais pour ceux qui s'intéressent seulement à la musique, c'est plus qu'appréciable.
Les concerts ont duré quatre jours, et nous sommes ensuite restés une journée dans cette charmante petite ville qu'est Novi Sad, puis nous sommes retournés à Belgrade où nous avons dormi deux autres nuits dans la même auberge. L'occasion pour nous de découvrir un peu la Serbie, et de rencontrer quelques-uns de ses habitants. La vie semble assez cool dans ce pays, même si les jeunes souffrent encore plus qu'en France de la crise économique. Pour des touristes, en revanche, c'est un peu le paradis, parce que les prix sont très inférieurs à ce qu'ils sont en Europe de l'Ouest. On en voit donc beaucoup sur les terrasses des restaurants, dans les cafés, même dans les cliniques (il paraît que Belgrade veut devenir la capitale européenne du tourisme dentaire). Les locaux, eux, se contentent de passer leurs week-end à la plage sur les bords de la Save (l'autre fleuve qui, avec le Danube, traverse Belgrade). Nous avons donc fait comme eux, et c'est franchement agréable de se poser sur ces larges pelouses, siroter un verre de bière et bouquiner au soleil. Un autre endroit très reposant autour de la capitale Serbe, c'est Zemun, facilement accessible en autobus : un village très touristique sur les bords du Danube, avec des quais aménagés pour la promenade.
Ce petit voyage ne m'a pas donné le temps de tout voir, mais ce qu'il m'a donné, par contre, c'est l'envie de revenir en Serbie ! Le rythme de vie un peu plus « cool » qu'en France me semble parfait pour des vacances comme je les aime...