Aéroport immense et très moderne, métro rapide et efficace, routes bitumées, voitures hybrides, lampadaires, et surtout cette chaleur tropicale, humide, presque suffocante... oui c'est sur, le Népal, c'est bien fini! Bienvenue en Thaïlande!
Le jour s'acheve, la fraîche tombe légèrement, et nous voilà à marcher 2kms jusqu'a notre guesthouse sur des pontons le long d'un canal et de ses maisons sur pilotis: une manière agréable d'arriver à Bangkok!
Pour nous, Thaïlande va rimer avec scooter et nord! Non, pas de Phuket, de Koh Phi Phi, de plage de sable fin, de moon party all night long. Nous, les endroits noirs de monde, ce n'est pas notre truc.
Le scooter va nous permettre d'aller dans le centre et le nord du pays, de découvrir jungles, campagnes, rivières, la vie des Thaî, et surtout autre chose que le "sea, sex and sun"!
Notre première journée est consacrée à trouver notre engin. Initialement, on avait pour idée d'acheter une moto pour visiter toute l'Asie du Sud Est (Thaïlande, Cambodge, Vietnam et Laos). On a vite abandonné: obtenir les papiers du véhicule peut prendre un mois voire plus (et donc courir le risque de depasser notre visa thailandais...), les passages aux frontières sans les papiers sont apparemment impossibles, et la revente d'un vehicule non vietnamien au Vietnam est interdit.
On décide de louer un deux-roues pour le premier pays, et on verra après! Moto ou scooter?
Le scooter s'avére être la meilleure solution. Moins cher, moins bruyant, moins consommateur en essence, pas de frais de reparation en tout genre, pas de prise de tête, bref très peu de contraintes (si ce n'est celle de devoir revenir au point de depart). Reste plus qu'a trouver!
Même si les Thais parlent peu anglais, la communication avec les loueurs de scooter se fait assez facilement. Mais obtenir un scooter disponible presque un mois entier pour une somme raisonnable prend du temps. A 17h30, épuisés, on trouve enfin notre compagnon de route: un 125cm3, pour la modique somme de 75€! Le voyage peut maintenant commencer!
... Le strict minimum! On part avec un sac à dos pour deux; ni duvets, ni chaussures de marche. C'est léger!
On avait eu l'idée de faire souder un porte-bagage... mission trop compliquee: on part de sans! Le sac de 10 kg repose sur l'arrière du scooter et sur le dos de Laure. De plus, il y a un mini coffre sous la selle qui permet de ranger deux trois babioles.
Clément a une sacoche banane avec la tablette (pour la route), le porte-monnaie, l'appareil photo et les papiers du scooter.
Vendredi matin, on quitte Bangkok, direction plein nord et Ayutthaya, 90 kms plus loin.
Après 45 minutes de route (on est toujours dans la capitale), le scooter refuse de redémarrer à un feu rouge. Coup de fil au propriétaire, passage dans un garage (coup de bol, il y en avait un pas loin). Le devis du garagiste étant un peu élevé pour le propriétaire, celui ci nous rejoint 30 minutes plus tard avec une nouvelle batterie (apparemment, c'est la le probleme). Deux minutes pour la remplacer, mais non, le problème est toujours là... Le mécano qu'est Clément fait surface et effectue son propre check up. Le probleme, c'est une des cosses des fusibles. Il y a faux contact et du coup, ça ne démarre plus. En gros, il faut juste resserrer de temps en temps... Le propriétaire nous laisse un tournevis cruciforme.
Allez, on repart!
On a bien roulé une quarantaine de bornes avant de vraiment sortir de Bangkok.
L'arrivée à Ayutthaya (ancienne capitale du royaume de Siam)est plus tardive que prevu. Pendant une heure, la route a ete barrée.... par des milliers de vélos.
Comment ca? Ici, le roi est plus qu'apprécié: il est adulé (ou est ce dû à la menace du crime de lèse majesté?). A tel point que des centaines de milliers de cyclistes à travers tout le pays défilaient ce jour la sur leur vélo pour célébrer l'anniversaire du roi. L'événement s'appelle "Bike for Dad" ("roulez pour Papa"), et est certainement le plus important de l'annee.
On arrive à notre guesthouse: elle est toute en bois, et située le long de la rivière. Très jolie!
Un bel hébergement, des ruines de temple à la tombée du jour, des chouettes ici et là. .. de quoi bien finir cette première journée de road trip!
On est libres de nos déplacements, mais pas de l'endroit où on dort. A peine un mois sans notre tente (souvenez-vous, on l'a envoyée de Chine!), et nous revoila à la quête d'une toile! On en trouve une, pour 5€, juste "au cas ou", dans un magasin Big C, l'equivalent thai de nos Carrefour.
Dimanche 13 Décembre
On roule jusqu'a Tha Luang. Apparemment il y a un lac, on va pouvoir se baigner! ... sauf qu'en voyant l'eau, beh on a abandonné... à la place on file au marché. On découvre de nouveaux "produits" (comme les nids d'abeille) et on rencontre au détour d'un pad thai (le plat typique thai: des nouilles, du soja, quelques légumes comme oignons, poivrons, carottes, et des epices) un couple Thai et leur copain. On leur explique qu'on veut se baigner. Ni une, ni deux, les deux garçons enfourche leur scooter et nous emmène à l'arboretum du coin...
L'endroit est fréquenté uniquement par les Thais, et l'accès est gratuit. C'est beau: des arbres, de l'eau qui s'ecoule, des piscines naturelles... encore mieux que le lac! Ça grouille de vie aussi: à chaque piscine (une bonne dizaine repartie sur tout le chemin), des gamins qui rient et se baignent, des familles qui pic-niquent, des ados qui s'essaient au plus beau plongeon, et des .... petits caïmans (ou des varans?) qui s'en fuient à notre approche.
Un chocolat glacé à boire, et nous voilà presque au paradis !
Après cette petite baignade rafraîchissante, on retourne au village, dans l'espoir d'y trouver de quoi dormir.
Une exhibition de serpents est en cours. Un cobra, un anaconda font partie du spectacle.
Nos copains nous aident à nouveau et nous indiquent le seul hôtel de la ville.
On voulait visiter la ville de nuit, mais en sortant de l'hôtel, nos copains nous ont invité à prendre l'apero avec eux. C'était bière Thai pour Clem et eau de coco pour Laure! Malgré leur tout petit niveau d'anglais (juste l'un d'entre eux baragouinait en anglais), on a bien ri et on a pu en apprendre plus sur eux. Bref, une soirée vraiment sympa.
Lundi 14 Décembre
Quelle chaleur! On oublie les tennis et on se trouve des sandales, histoire que les orteils respirent! Ici la tong est reine, les gens ne portent que ça! Parfois avec des chaussettes pour les plus frileux.
Évidemment, on cherche la fraîcheur, alors à un marché sur la route, on demande des conseils. 20 kms plus tard (petit détour mais en scooter, ça se fait vite!), on arrive à un resort qui est aussi un parc d'attraction aquatique. Il est encore en travaux, et quasiment vide. On s'est pas fait priés pour y aller! Comme des mômes, on a fait du toboggan (allez-y, riez!) et on a aussi fait quelques longueurs.
Mardi 15 Décembre
On a notre tente, mais rien pour dormir dessus. Ici, les matelas gonfables sont trop gros pour les transporter dans notre sac et surtout trop chers pour nous. On se rabat sur une natte de plage. Léger et peu encombrant, elle sera transportée à l"avant du scooter, entre les pieds de Clément.
Le soir, on croise 3 francophones (deux français et un suisse), âgés entre 40 et 60 ans, au restaurant. On en découvre plus sur ces occidentaux qui s'installent ici, avec ou sans activité professionnelle, sur la façon de vivre ici. Ils présentent la Thaïlande comme le pays où tu peux tout faire, ou personne ne viendra te réclamer telle ou telle taxe, et où il fait bon vivre. Pour rien au monde ils ne rentreraient en France.
La region de Petchabun est connue pour sa fraicheur. Nous, on a un peu chaud, et on aime bien les vallons et vallées. On quitte Petchabun city, direction Khao Kho.
Bye bye le plat de la route, maintenant ça monte et ça descend. Le scooter tient la route. On découvre un paysage plus vert, et plus habité : on sent que les touristes affluent par ici!
La région est connue pour son tamarin mais aussi pour ses plantations de fraisiers. On en voit sur des kilomètres.
On ne fait pas non plus que du scooter, on aime bien se dégourdir les jambes aussi. On laisse casques et sac à la gérante d'un stand et on monte la centaine de mètres de dénivelé jusqu'au point de vue sur la vallée.
Pour la petite anecdote, en montant un peu trop vite, Laure s'est cogné sur une grosse branche qui surplombait le chemin (et qu'elle n'avait pas vue, vu qu'elle regardait ses pieds...). Grosse égratignure sur la tête, ça saigne beaucoup par la, mais ça va, rien de bien mechant.
On vous a dit que les Thais adoraient avoir...froid? Non, pas "froid",... plutôt frais! On découvre en redescendant de notre point tu de vue qu'il y a possibilité de faire du camping (ou de dormir en dur, pour les moins temeraires), avec vue sur la vallée. Moyennant 2€, on a accès à des sanitaires, et à des plaids! On pose sur l'herbe notre tente, notre natte; on va pouvoir tester tout ça! On est heureux !
Heureux mais .... la pluie à pointé le bout de son nez en milieu d'apres-midi et n'est repartie que peu avant le coucher du soleil. Sacré hasard de la nature ! Le jour où on dort sous notre tente, il pleut.... Bon, ça avait quand même son charme, et il ne faisait pas franchement froid. On était loin des averses normandes ;)