11 AOUT

L’aéroport. Lieu magique où le temps semble s'étirer comme un élastique trop usé. On a douze heures devant nous avant de s’envoler vers des cieux plus cléments. Douze heures. Une demi-journée. Presque le temps de regarder toute la trilogie du Seigneur des Anneaux, version longue.

Mais, bien sûr, pas question de flâner à l’intérieur, là où il fait frais (c’est vrai), où les sièges sont moelleux(c’est faux et de toute manière y a jamais de place) et où on peut s’offrir un repas hors de prix (c’est vrai) juste pour le plaisir de râler sur le prix. Nous, on a opté pour une expérience unique : l'attente sur un banc bizarre, dehors. Parce qu’on est des aventurieres.

Dehors, il fait une chaleur de fournaise, comme si Rome avait décidé de nous envoyer un avant-goût de ce qui nous attend. Mais bon on s’est entrainées pendant 2 semaines a beaucoup marcher sous les sunlight des tropiques européens, on est parées finalement...
Mais bon...pas question de se promener avec nos gros sacs à dos qui pèsent un âne mort. Alors, on a trouvé refuge sur un banc un peu bizarre, mi-couché, mi-assis, un truc entre le hamac et la chaise longue, mais qui n'a ni le confort de l'un ni de l'autre.

On se dit qu'on est pas si mal, là, à observer les avions qui décollent pendant qu'on fond sous le soleil comme des glaces oubliées sur une table de pique-nique. Le seul avantage, c’est qu’on bronze bien. Mais bon, soyons honnêtes : ça va être long. Très long. À ce rythme, on aura peut-être même commencé à donner des noms aux pigeons.

On se dit que bientôt, on sera à Rome, avec la familia, et que là-bas aussi, il fera chaud, mais au moins, on aura des gelatos pour compenser !