Dix jours!
Et on peut dire qu'on n'a pas chômé. Il a fallu faire des trucs pas trop trop fun, comme par exemple à la Régie de l'Assurance Maladie du Québec (métro Mc Gill)(on a enfin mis un bâtiment sur le sigle RAMQ qu'on voyait sur tous les formulaires à remplir)(c'est cool de mettre des parenthèses partout) pour nous occuper de l'équivalence de notre carte vitale (inutile de venir avec votre propre photo d'identité, ils en font une sur place qu'ils vous facturent un certain montant, et ce pour un résultat ca-ta-stro-phi-queuh), parce que c'est quand même un peu important (suffit que je me fasse attaquer par un écureuil fou). On a poursuivi le périple à notre future fac, l'UQAM (Université du Québec A Montréal), qui doit faire au moins la taille d'un arrondissement de Paris, avec la chance d'avoir sa propre station de métro. En vrai, il suffit de marcher depuis le quai du métro pour se retrouver à l'intérieur de la fac, sans avoir vu la lumière du soleil.
Accueillis par des personnes adorables, qui savent tout t'indiquer (sans te prendre pour le dernier des imbéciles, non non non, tu ouvres une page internet, voilà! C'est bien!) avec la vibe qu'il faut avec les étudiants. Mais comme c'était trop beau pour être vrai, j'ai oublié un papier super important chez moi (eyes roll à m'en décrocher la mâchoire) et il faudra que je retourne dans les bureaux pour compléter mon dossier (funny fact : ils nous ont filé un gros post-it et un marqueur, et on a dû indiquer pourquoi nous étions venus à Montréal. J'ai naturellement répondu que c'était pour avoir davantage d'abonnées sur Twitter et Instagram). A côté de cet écart d'imbécilité, il est important de relever la compétence et la facilité avec laquelle on arrive à tout faire ici, au niveau administratif. Tu peux avoir un rendez-vous le jour même, le personnel est super compréhensif et adorable. Vais en ramener deux ou trois dans ma campagne pour avoir les mêmes à la maison.(Remember la dame de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Val d'Oise qui m'avait engueulé alors que c'est EUX qui ont perdu mon papier).
Quand on finit ces corvées là, on marche. On marche à s'en esquinter les chevilles. Et ce n'est pas le décalage horaire qui va nous ralentir (ou peut-être un peu. Une semaine que j'ai posé mon cul ici et je suis réveillé tous les matins à 7h). On marche vers le centre, aux alentours, on découvre la vie, les gens, les lieux, les rues, les pianos de plein air, les parcs gigantesques, les écureuils qui se battent devant toi, les travaux, le quartier des affaires, le musée des Beaux-Arts, les supermarchés (le brunch avec du bacon devient un luxe), le tout en bus (hashtag le 97, 4 ever) ou à pied, bientôt en patins à glace (la chaleur est écrasante, le taux d'humidité affolant, chaque pas fait fondre mon corps un peu plus, mais dans trois mois, je vais regretter cette ambiance d'été orageux).
Pour ce qui est de la vie domestique, on se fait vite à la présence de l'autre. Quand je fais la cuisine (et quelle cuisine ! Des nouilles sautées aux légumes, des salades fraiches, crudités et autres fruits frais), elle met la table. On se répartit tout bien comme il faut sans s'en foutre plein la gueule (LOL). Quand on ne mange pas devant une série (en ce moment sur la saison 2 de Casual, à regarder absolument), on écrit dans nos carnets (parce que les relire des mois, des années plus tard, c'est juste jouissif) ou on lit (acquisition récente de mon premier livre d'occasion ici, Zombi de Joyce Carol Oates, ) ou on se bat ou on écoute le denier album de Britney Spears (berk) ou bientôt on rédigera nos mémoires (hâte de reprendre les cours).
Il est l'heure pour moi d'aller marcher un peu, histoire d'éliminer le pain au chocolat (non, je ne dirai pas chocolatine) que je viens d'ingérer en neuf secondes. Morfale certes, mais morfale à l'autre bout du monde.
XOXO, et coeur avec les doigts