La Salvetat-sur-Agout-Montpellier

Publiée le 08/10/2022
Troisième semaine de marche, du Haut Languedoc jusqu’à Montpellier, toujours sur la Via Tolosana

Luc, chapitre 12, verset 27 à 31

« Et vous, ne cherchez pas ce que vous allez manger ou ce que vous allez boire, et ne vous tourmentez pas. Tout cela, en effet, c'est ce que les gens de toutes les nations du monde recherchent sans relâche ; votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son règne, et cela vous sera donné par surcroît. »

1er jour

Je partis le samedi matin de chez Guilhem et montai vers Murat-sur-Vèbre. Le temps dégagé me permit un peu plus d’apprécier le paysage du Haut-Languedoc. En descendant sur Villelongue, commune au bord du lac du Laouzat, je croisai de nombreux randonneurs et trouvai un stand de collations devant l’église. Il s’agissait d’un week-end organisé par la fédération française de randonnée qui programmait des parcours entre Murat et Anglès. Longeant ensuite le lac et arrivant à destination devant l’église, je discutai avec Catherine, une des randonneuses croisées qui venait voir les horaires de la messe. Elle me prit gentiment en voiture et m’accueillit chez elle, dans un village à côté. N’ayant pas eu une grosse étape, je pus me reposer un peu et passai une agréable soirée avec Catherine qui était une retraitée de Montpellier et avait plusieurs enfants et petits-enfants.

Lac du Laouzat
Chêne remarquable
Église de Murat-sur-Vèbre

2ème jour

Après la messe à Murat-sur-Vèbre où Catherine me raccompagna, je partis en direction de St Gervais-sur-Mare, montant au-dessus des 1000m d’altitude ce qui me permis d’admirer les montagnes qui s’étendaient vers le Massif Central. Je descendis ensuite dans une étroite vallée encaissée, où la végétation et l’humidité me firent comprendre que j’arrivai peu à peu dans une région au climat méditerranéen. Passant par le village de Castanet-le-Haut et des taillis de châtaigniers, je croisai Stéphane, un homme proche de la retraite qui avait commencé un Tour de France accompagné de son âne depuis 16 mois! J’arrivai enfin à St Gervais par les hauteurs, découvrant ses chapelles et son église, ainsi qu’une crèche que la sacristaine me montra. Après plusieurs tentatives infructueuses, je fus accueilli par Julien et Maud, qui me logèrent dans leur grande maison en travaux. Nous dînâmes en compagnie du père de Julien, Patrick, qui habitait en face, et de Camille leur petite fille. Parlant chasse, vie de famille et régions françaises, nous passâmes une soirée agréable tous ensemble!

Fenêtre taillée dans un châtaignier mort
Vallée de Castanet-le-Haut
Église de St Gervais-sur-Mare

3ème jour

Si le plus gros des montagnes avait été franchi, il n’en restait pas moins que cette journée allait avoir du dénivelé… après avoir grimpé jusqu’au château en ruines dominant la vallée de St Gervais, je poursuivrai jusqu’à Mècle, un tout petit village au fond d’un vallon avant de monter jusqu’à un col depuis lequel je pus constater le chemin parcouru. Redescendant peu à peu vers St Martin d’Orb, le panorama et la météo me permettaient de voir à la fois le bout des Pyrénées, la mer Méditerranée au loin et les monts du Massif Central, rythmés par les éternelles éoliennes que je croyais sur les massifs et les collines. Arrivant au Bousquet d’Orb, je fus accueilli chez Caroline que j’avais croisé plus tôt mais qui n’était malheureusement pas là. M’ayant préparé le nécessaire et me faisant confiance, je dînai chez elle et en profitai pour bien me reposer après cette grosse journée.

Vue sur la vallée de St Gervais
Clocher de St Martin d’Orb

4ème jour

Je passai à Lunas où je pus faire tamponner ma credenciale, puis je grimpai vers Joncels, petit village médiéval où l’on retrouvait des traces d’un ancien cloître. Je rejoignis ensuite une vallée boisée et montai jusqu’à aux éoliennes qui la dominaient. Bien qu’en plus basse altitude, je continuais de profiter d’une belle vue, entre mer et montagnes. Descendant en suivant vers Lodève, un magnifique panorama s’offrit à moi, du lac du Salagou à Montpellier et Sète, ponctué par des massifs rocheux et boisés. A Lodève, ville assez grande, je visitai la cathédrale St Fulcran avec ses vitraux splendides, après quoi je remontai jusqu’à Soumont où je fus reçu par Martin et Patricia. L’un était moniteur d’escalade, l’autre documentaliste dans un collège, et ils avaient deux enfants, Youna et Milan. Nous dînâmes ensemble, ceux-ci me racontant leurs nombreux périples, ayant fait 3 mois en Europe de l’Est avec une camionnette, et Martin ayant fait de nombreux spots d’escalade, notamment en Amérique du Sud où il avait passé 9 mois. Je me couchai ensuite rapidement, le lendemain devant être une grosse étape.

Vue de la côte méditerranéenne et du Salagou
Chœur de la cathédrale St Fulcran
Vue depuis les hauteurs de Lodève

5ème jour

Descendant au pied des montagnes qui séparaient la côte méditerranéenne du plateau du Larzac, je passai par Usclas le Bosc et St jean de la Blaquière avant de grimper sur une prééminence appelée le Rocher de la Vierge. Déjeunant ensuite à Arboras, je passai à Montpeyroux et grimpai au célèbre castellas en ruine du village. Je continuai de grimper avec de beaux points de vue sur le Mont St Baudille et la mer, et arrivai au-dessus de St Guilhem-le-Désert, profitant d’un panorama inoubliable sur le cirque de l’Infernet. Je descendis jusqu’à ce village magnifique qui semblait ne pas avoir été touché depuis le Moyen-Âge et en fis la visite, puis je longeai l’Hérault dans une vallée encaissée jusqu’à St Jean de Fos. J’y rencontrai Julie, son compagnon Arnaud, ainsi que sa mère Cathy et son beau-père Gilbert. Profitant d’un bon apéro, j’appris que ceux-ci, à la retraite, se faisaient des virées en France et ailleurs, tandis que le couple plus jeune variait entre les Alpes l’hiver et la Vendée l’été comme saisonniers. J’appris notamment que Julie avait voyagé dans de nombreux pays du globe, les connaissant mieux que la plupart des pays européens.

Stèles discoïdales
Rocher de la Vierge
Castellas de Montpeyroux
Cirque de l’Infernet
Cloître et église de St Guilhem

6ème jour

Debout tôt pour affronter une journée chaude, je quittai St Jean de Fos en traversant le Pont du Diable, un pont ancien dont la légende est célèbre. Passant dans les vignes et les oliviers, j’arrivai à Aniane et continuai jusqu’à La Boissière. Sur mon chemin, je rencontrai Javier, un espagnol parti le 16 août de Rome pour aller à Santiago, et qui me donna des conseils pour l’Italie. Je déjeunai ensuite à Montarnaud où je découvris son beau château. Je quittai enfin la Via Tolosana, longeai routes et vignes, et arrivai en fin de journée à St Jean de Védas au sud-ouest de Montpellier. J’y fus accueilli par mes cousins qui me reçurent chaleureusement, leur racontant mes périples et ayant des nouvelles de leur famille autour d’un bon dîner!

Pont du Diable
St Jean de Fos au matin
Château de Montarnaud
Église de St Jean de Védas

7ème jour

Ayant mal à la cuisse gauche à la suite des trois dernières journées assez intenses, je pris une journée de repos chez mes cousins, en profitant pour faire une lessive, me détendre un peu et voir la famille, le trajet étant encore long jusqu’à Rome…

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