« Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira. En effet, toute personne qui demande reçoit, celui qui cherche trouve et l'on ouvre à celui qui frappe. Qui parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, votre Père céleste donnera d’autant plus volontiers de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. »
Reposé chez mes cousins, j’étais d’attaque pour repartir et traversai la banlieue sud de Montpellier pour rejoindre un canal du Bas-Rhône. Si la matinée s’avéra peu agréable du fait de la circulation, longer le canal le fût beaucoup plus, loin des voitures et des habitations. Après un arrêt au nord de Mauguio pour le déjeuner, je suivis le canal puis visitai les villages alentours, passant notamment à Lansargues, où je pus assister à une petite course de jeunes razeteurs. J’arrivai le soir à Lunel-Viel, chez des amis de mes cousins qui n’étaient malheureusement pas là. Je rencontrai néanmoins leur locataire Frédéric avec qui je discutai un peu puis je passai une soirée tranquille.
Profitant d’une messe au village, je partis ensuite sur Lunel, où je passai devant les arènes et visitai l’église. Puis je traversai Marsillargues et Aimargues avant de rejoindre le GR que j’avais quitté pour aller à St Jean de Védas. J’atteignis Vauvert, d’où viendrait l’expression « au diable Vauvert » (qui signifie un lieu très éloigné) et découvris la belle église avec sa statue de Notre-Dame. Je descendis ensuite sur les chemins de Camargue, près de canaux et de vergers, croisant des chevaux camarguais et même un élevage de cochons dans une forêt de chênes verts. J’arrivai le soir à St Gilles où après plusieurs tentatives, Tiphaine et Amaury, un jeune couple, m’accueillit. Lui prof d’EPS et de tennis, elle étant en train de passer le barreau, nous discutâmes de mon parcours et du leur, de religion et de la vie de couple.
Avant de repartir, le grand-père d’Amaury m’offrît une petite pierre de mosaïque venant de la maison où habitait Saint Gilles et qui leur sert de porte-bonheur. Admirant le portique de l’église abbatiale, je descendis ensuite dans les champs de Camargue. J’arrivai l’après-midi à Arles, ayant enfin achevé la Via Tolosana! Je pris un peu de temps pour visiter la nécropole antique, le cloître de la cathédrale, le théâtre et les arènes qui dataient du 1er siècle de notre ère. Après avoir pu admirer ces magnifiques monuments, je marchai encore jusqu’à l’entrée de la région des Alpilles, à Fontvieille, où je tombai sur Xavier et ses enfants, Jules et Milo, son frère Guillaume et son ami Basile, un ukrainien, qui venaient l’aider à refaire sa cuisine. Nous passâmes une soirée agréable, discutant de l’Ukraine, de leur travail, de la vie à Paris ou encore de religion avant de se coucher.
Passant par le moulin de Daudet au-dessus de Fontvieille qui a inspiré les écrits d’Alphonse Daudet, je longeai ensuite la chaîne des Alpilles, traversant de petits villages de Provence tels que Maussanne-les-Alpilles ou Aureille. J’avais d’un côté ces petites montagnes rocheuses, et de l’autre, la vue sur la côte méditerranéenne. J’arrivai en fin de journée à Eyguières où, après avoir eu quelques refus, Marina et Ciaran m’accueillirent gentiment chez eux avec leurs enfants. Après de petits jeux de société et un apéro, nous dînâmes de produits locaux en discutant de leur travail de professeur et de psychologue en école, de leur vie associative et des problèmes éducatifs. Ils me parlèrent également de toutes sortes d’actions de la mairie qui ne semblaient pas améliorer la vie des habitants…
Je quittai Eyguières pour rejoindre Salon-de-Provence, quittant à mon grand regret les Alpilles. Arrivant dans la ville, je profitai de son église et surtout de son château médiéval impressionnant en rentrant dans la cour. Puis j’eus la chance de pouvoir observer la patrouille de France qui faisait des manœuvres dans les airs au sortir de Salon. Continuant à travers les collines de pins et de chênes verts, j’atteignis Ventabren, une petite ville en plein agrandissement près d’Aix-en-Provence. J’y retrouvai Caroline, cousine de ma marraine, et sa mère qui m’accueillirent est avec joie! Nous prîmes un apéro en discutant de leur famille et de son travail ainsi que de mon parcours. Au dîner, nous parlâmes de la région et des nombreux monastères qu’elles connaissaient ou encore de l’Eglise.
Après avoir discuté de l’extension de la ville de Ventabren pendant le petit-déjeuner, je saluais Caroline et partis en direction d’Aix-en-Provence. Traversant une plaine, je rejoignis le GR peu avant l’entrée de la ville, puis visitai ces monuments, notamment la cathédrale et son très beau baptistère. Je déjeunai ensuite dans un parc et grimpai peu à peu vers la montagne Sainte Victoire que je pouvais déjà admirer en longeant des vallons rocheux. Je passai au-dessus du barrage de Bimont, derrière lequel s’étend un lac bordé de forêts puis traversai plusieurs vallons avant de chercher des hôtes au pied de la montagne. Je tombai rapidement sur Pascal, professeur qui était rentré en France récemment et avait habité depuis tout jeune en Nouvelle-Calédonie et en Australie. Nous eûmes une soirée animée, celui-ci me faisant découvrir sa passion pour les voyages et l’art, sa maison étant remplie d’objets de tous les pays! Nous discutâmes de mon parcours de sa spiritualité, de Marseille et d’autres choses encore après le dîner.
Avec beaucoup de dénivelé à faire au cours de la journée, je partis tôt le matin et grimpai vers le prieuré de la montagne Sainte Victoire. Bien que le ciel étant couvert et la montée difficile, le paysage se révéla très vite splendide! Arrivé au prieuré et sa croix dominant toute la vallée, je rencontrai Noël, qui faisait une randonnée et me proposa de dormir chez lui car il était sur la route. Je franchis ensuite toute la montagne dans la longueur en longeant les crêtes, profitant d’un panorama extraordinaire sur toute la Provence, de la Mer Méditerranée aux pics du Mercantour en passant par le Mont Ventoux. Je descendis enfin à Puyloubier et repris le GR qui restait au pied de la montagne, continuant jusqu’à Pourrières où habitait Noël. Il m’accueillit chaleureusement, me présentant son épouse Marie-Line et ses deux filles Cassandra et Mathilde. Je pus faire une lessive et me reposer un peu, tout en découvrant le métier de Noël dans les hélicoptères et ses nombreux voyages autour du globe. Nous discutâmes ensuite autour de pizzas avec la famille et je passai un super moment!