La ville est associée à Pasquale Paoli (premier grand indépendantiste corse qui y établit un gouvernement et l’université). Outre la citadelle et la ville-haute qui valent largement le coup d’œil, c’est aussi le camp de base idéal pour découvrir les chaînes de montagnes alentours. Ainsi, après une première nuit à la fraîche dans un chouette petit camping vraiment pas cher (le camping Saint-Pancrace), on se réveille tôt parce qu’aujourd’hui c’est rando !
On ne randonne pas seul dans ces montagnes, on est donc rejoint par Jo et Poupée (pour ceux qui suivent nos aventures, ils étaient déjà de la partie en Thaïlande). Jo connait un peu le coin, c’est donc lui qui sera notre guide pour cette folle journée dans la vallée de la Restonica.
Après la pause réglementaire au supermarché du coin pour faire le plein de denrées (coup de cœur pour les chips au figatellu ou aux herbes du maquis), on roule tout les quatre vers la petite route sinueuse qui nous conduira à notre but : la vallée de la Restonica. Elle est à la fois belle et fragile et est classée Grand Site National depuis 1985. En plus de ses paysages somptueux, c’est l’endroit ou il faut être pour partir à la rencontre de la faune locale.
On part donc pour une matinée d’ascension, direction le lac Mélo à 1711m d’altitude. Le moins qu’on puisse dire c’est que la montée est sportive. On commence par des plaines de broussailles, puis des cailloux, puis ça tourne rapidement à l’escalade dans les rochers. On est donc tous bien content qu’en enfin, on aperçoit les rives du lac Mélo.
On prend le temps d’un pique-nique délicieux où charcuteries, fromages et canistrelli enchantent une fois de plus nos papilles et on s’accorde une pause bien méritée. On savoure simplement le paysage qui nous entoure avant de se lancer dans la descente qui s’annonce tout aussi sportive que la grimpette.
Evidemment, comme tout bon touriste qui se respecte, avant de se jeter dans les mètres de pente qu’ils nous restent à dévaler, on pose pour la postérité.
La descente terminée, les jambes sont quelque peu fatiguées et même si les trous d’eau de la rivière qui forment de véritables piscines naturelles d’une rare beauté sont tentants, la fraîcheur commence à s’étendre dans l’ombre des montagnes et le courage nous manque pour la baignade. On décide donc de regagner le petit village de Penta-Di-Casinca où on passera la nuit. On part donc en direction de la Casinca, un terroir corse encastré mais dont la vue sur la plaine orientale et la mer est tout simplement splendide.
Après une soirée des plus sympathiques (grâce à l’accueil chaleureux de toute la famille de Jo) dans ce chouette village typiquement corse, on repart le lendemain matin, le cœur lourd pour Bastia où le ferry du retour nous attend.
A peine le temps de profiter une dernière fois de la plage, de remplir nos valises de charcuteries et de vinasse, de dévorer une superbe pizza et de flâner dans les rues de Bastia et l’heure du départ sonne. On quitte l’île de beauté en se disant qu’elle porte sacrément bien son nom. Authentique et magnifique, la Corse c’est quand même quelque chose.