Quand je vois le temps qu'il a fait aujourd'hui et quand je pense aux espoirs de voir un peu de ciel bleu ou même un rayon de soleil qu’on a eu ce week, je me dis que c'est quand même pas de bol…
Mais je me rassure en me disant qu'on a passé un très bon moment entre pôtes à Campagnac (petit village à quelques dizaines de kilomètres du viaduc de Millau). Malgré la grisaille et même on peux le dire la pluie, on a bien roulé, bien mangé, bien bu, bien rigolé et c’est déjà pas si mal.
Pour la petite histoire, vendredi dernier on était quelqu’uns à partir pour le rassemblement des motards du viaduc. Après avoir passé la semaine à scruter la météo en se disant qu’après autant de beau temps il ne pouvait pas faire mauvais pour cet événement.
Finalement les irréductibles ou les optimistes François, David et Pat y allaient de toute façon. Moi il faut bien le dire j’étais pas chaud pour le voyage, les 4h30 sous la pluie au retour des CML de l’an dernier sont certainement passées par là... Marie également de la partie le sentait pas mal alors ça s’est décidé le vendredi matin. Préparatif de la moto un peu à la hâte, ne pas oublier qu’il fallait emmener l’équipement pour camper 2 nuits, pour s’habiller, s’équiper si éventuellement il pleuvait sur la route, bref c’était pas la petite sortie du dimanche.
Donc c’est parti pour Bourgoin afin d’y retrouver toute l’équipe et surtout nos organisateurs Lili et Xavier. Après un petit café à la terrasse d’un bistrot, direction l’Ardèche sous le soleil et avec un vent de côté de fou qui me faisait faire des zig-zag sur la route.
Dans la montée vers Annonnay, quelques gouttes de pluie mais rien de grave, petit casse-croûte et nous voilà reparti vers Le Puy en Velay en passant par des petites routes de montagne. Je ne disais rien mais j’avais toujours un petit doute, est-ce que le temps va tenir comme ça ou pas…
Traversé du Puy en travaux, et c’est parti pour Mende et là on est bien obligé de s’arrêter pour mettre les affaires de pluie (enfin ceux qui en ont, hein Lili ?), pour la suite on s’est bien fait rincer par quelques belles averses et on n’a pas eu bien chaud. Le coté positif c’est qu’on est arrivé au camping et on a monté les tentes au sec, on était déjà bien content. Ensuite je ne sais plus si c’est Lili ou Xavier qui ont eu cette bonne idée mais est allé manger dans un resto routier à 10 minutes de là, vraiment bien, limite trop copieux on est ressorti un peu tard et devinez quoi, sous la pluie. Dix minutes de moto et nous voilà couché sous la tente, enfin avant de se coucher il fallait déjà trouver un endroit où poser la moto afin qu’elle ne tombe pas, avec toute cette pluie le sol est plutôt mou et surtout il fallait rentrer dans la tente sans être trop mouillé, je rappel les différentes couches: gants, casque, veste imperméable, blouson, pantalon de pluie, pantalon, pull et bottes tout en tachant que tout ça ne prenne pas trop l’humidité.
Une bonne nuit sympa avec des ronffleurs de chaque coté et des bonnes averses aussi, maintenant je sais que ma tente est imperméable. Nous voilà parti (à pied) au village pour le petit-déjeuné, retour au camping, on tourne un peu en rond et on regarde le ciel, il y en a toujours un qui voit une éclaicie arriver, mais c’est souvent un peu avant l’averse suivante… Bon c’est pas le tout mais c’est bientôt midi et on décide d’aller au resto qui est à la sortir du village, c’est marqué 2km, sportif comme on est ça ne nous fait pas peur et nous voilà parti... à pied sans avoir oublié nos imperméables. Au bout d’un moment les 2kms semblaient bien long, Lili appelle et on était à 300m (la pancarte était un peu fausse en réalité). Arrivé sur place, forcément en nage vu que presque 3km à pied équipé en motard avec imperméable ça fait transpirer… Par contre une bonne surprise, un papy au bar nous voyant comme ça s’est proposé de nous ramener en voiture après le repas et il l’a fait, on est rentré à sept dans un kangoo et on il nous a ramené au camping, vraiment sympa ce papy.
Au programme ensuite séchage des affaires sous un soleil un peu timide mais bienvenu, apéro, concert, repas du soir le tout dans une ambiance bon enfant et bien sympa. Nous voilà couché avec l’espoir que le lendemain serait bien cool. Sauf qu’à 4h30 du matin j’entend quelque gouttes, pour rappel on entend bien la pluie sous une tente, puis un vrai déluge, c’est parti en même temps qu’une envie de pisser qui m’empêche de me rendormir. Soit j’attend que ça se calme et ça risque d’être long, soit j’y vais. Finalement après reflexion je prend la deuxième solution, je met ma casquette (des motards du viaduc), mon imper et mes bottes et c’est parti sous la pluie, pas chaude au petit matin. Réveil un peu triste, une brume et un petit crachin, là je crois que les espoirs de beau temps se sont envolés et il faut bien le dire malgré que les autochtones disent “ça va se lever” au bout d’un moment c’est plus bien drôle. Je croise même un gars au camping qui me dit “fait bon pour une hivernale” moi qui n’ai jamais voulu suivre les autres en hiver je pourrai dire je l’ai fait. Petit déj dans le gymnase, ensuite va falloir tout ranger en mettant chaque chose à sa place, je rappel que tout l’équipement doit repartir sur la moto, mais un avantage on aura les habits de pluie sur nous ça fera de la place, il y a toujours un point positif finalement.
Pour le midi repas local saucisse aligot, et on décide de partir juste après histoire de chercher le soleil. On est rentré par les petites routes de l’Ardèche, on s’est fait une belle balade et on est rentré cassé, mal partout avec finalement les souvenirs d’un weekend qu’on n’oubliera pas de si tôt et peut-être même qu’on y retournera et qu'on verra le viaduc !!