Berastagi, la ville sous les cendres

Publiée le 16/10/2016
06/10/16 :Ascension de nuit du volcan Sibayak

> Berastagi

Berastagi est une petite ville de Sumatra située à 1300m d'altitude (il y fait frais et c'est bien appréciable ^_^ ). Elle est située à coté des volcans Sinabung et Sibayak, et ce qui rend les terres fertiles et on peut voir partout de nombreux champs de légumes (carottes, choux, pois, patates etc.).

L'intérêt touristique de Berastagi réside dans l'ascension de ses deux volcans. Le Sinabung est en éruption depuis quelques mois et il n'est donc plus accessible. Parfois la nuit on peut voir des coulées de lave mais nous n'avons pas eu cette chance. En revanche, il crache de manière quasi quotidienne des cendres qui se répandent sur la ville. Quand on s'y balade, on se rend rapidement compte qu'une couche de cendre recouvre le sol et les bâtiments. Les habitants nettoient tous les jours leurs terrasses et paliers.

Le Sibayak quant à lui est un volcan actif mais pas en éruption actuellement. La dernière éruption date d'il y a 130 ans, et il entre en éruption en moyenne tous les 100 ans, alors cela pourrait être pour bientôt. En attendant que cela se produise, nous avons fait son ascension de nuit.

> Notre mission : Voir le lever du soleil depuis le sommet du Sibayak à 2098m

Reveil à 3h45 pour notre première ascension de nuit d'un volcan. Notre guide Abdi n'est autre que le propriétaire de la guest house ou nous logeons. Direction le volcan Sibayak, 35 minutes de route en 4x4 sur des pistes défoncés et des routes bien escarpées pour atteindre le point de départ de l'ascension.

Sur la crète au sommet
Waiting for the sun...

On s'équipe de nos frontales, et on y va. L'ascension n'est pas simple, ça grimpe fort dés le départ. Il n'y a que 1 heure de marche dont une premiere partie dans la végétation puis au milieu du parcours, la roche volcanique fait son apparition jusqu'au sommet.

Certains passages sont délicats mais nous sommes guidés par le vrombissement des fumerolles du volcan. Impressionnant, surtout dans l'obscurité où l'on ne voit pas ces fameuses fumerolles si audibles à l'odeur forte de souffre.

Arrivés au sommet, petite déception puisque le brouillard est bien accroché. Pas le temps de tergiverser on se couvre chaudement pour attendre une éclaircie (qui n'aura pas lieu) dans le vent et le froid. On est frigorifié, entre le vent qui souffle assez violemment sur les crêtes, la vapeur d'eau relarguée par le volcan qui nous trempe intégralement, et les températures qui ne sont pas bien hautes...

Finalement le jour est là et on ne voit toujours pas le soleil... Tant pis, on descend dans le cratère où on aura droit à des éclaircis.

Entre deux nuages, le cratère

En redescendant entre deux nuages ont aperçoit tout de même le cratère. Et bonne nouvelle, le guide nous propose d'y poser nos pieds !

On peux voir dans le crateres des empilements de pierres géométriques; Il s'agit en fait d'inscriptions de noms ou de phrases faites par les habitants de la region lors d'une cérémonie ayant lieu au sommet une fois par an. Assez atypique quand on voit l'activité qui règne ici.

Descente dans le cratère
Fumerolles

Nous pouvons enfin distinguer d'où vient le bruit que nous avons entendu durant notre montée : les fumeroles crachant des vapeurs de souffre. Le guide nous montre aussi une source d'eau en ébullition. Drôle mais on y trouve un reste de boite d'oeufs. Il semblerait que certains viennent cuire leurs oeufs pour pique niquer directement dans l'eau du volcan.

Fumerolles
Le cratère dans les nuages
Le cratère

On profite du spectacle maintenant que les nuages se sont dissipés. C'est assez lunaire comme environement, et les touches de jaunes assez vif aux abords des fumerolles sont vraiment trés jolies. On en prend plein les yeux et on oscille entre vapeurs de souffre et bourrasques de vent.

Le cratère

Nous redescendons un peu frustré de ne pas avoir pu voir un superbe lever de soleil mais avec plein d'images dans les yeux, direction les sources d'eau chaude au pied du volcan, activité prisés par les habitants surtout à la tombée de la nuit. Une bonne heure de détente au chaud et dans une légère odeur d'oeuf ... Le réveil matinal se fait oublier.

Après l'effort, le réconfort

Petite anecdote : nous sommes repassés à Berastagi après notre trek à Ketambe pour rejoindre Medan, et nous nous sommes pris une pluie de cendres venant tout droit du Sinabung. Première fois que nous vivons ça, c'est assez impressionnant. Une petite connexion sur le site du ministère des affaires étrangères nous indique que le niveau d'alerte concernant une éventuelle éruption du Sinabung est passé à 4, le niveau maximal, le jour même de notre ascension du Sibayak. Les zones aux alentours du volcan sont maintenant déconseillées.

Toutes les photos, et en haute qualité, c'est par ici : http://etin.yourphototravel.com/fr/carnet-de-voyage/chapitre/berastagi-3525/

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