Retour des nouvelles ! Elles ont un peu tardé le temps que nous nous installions bien et à cause de quelques soucis au cyber café de San Juan del Sur.
L'école étant fermée le week-end, nous en avons profité pour découvrir un peu la ville et ses environs. Pour décrire notre ville d'accueil au Nicaragua, il faut d'abord parler des rues animées, tantôt pavées, tantôt bétonnées, tantôt toujours en terre battue : pour y circuler, sachez que les voitures sont prioritaires sur les piétons et aussi que certains automobilistes n'ont rien à envier à aux conducteurs parisiens en retard au travail quant à l'usage du Klaxon. Dans les rues, les chiens errants se comptent par dizaines et vivent de déchets des multiples commerces et d'eau fraîche trouvée dans les trous de la chaussée. Le stationnement y est plutôt aléatoire, les véhicules font donc régulièrement des pauses pour dépasser une voiture arrêtée pour une livraison ou un chargement de surf. Cependant, la circulation reste assez fluide, car les voitures sont un peu moins nombreuses que les deux roues. Nous nous étonnons déjà presque plus des fils électriques à portée de main en hauteur sur les trottoirs, ni des vélos et des motos transportant plus de Nicas que personne en France n'aurait pu l'imaginer, ni de la perruche encagée que nous trouvons sur le chemin qui paraît saluer les passants dans un mélange subtil entre le "Holà" et le cri d'un animal encore inconnu. Sur la plage, les volleyeurs attirent les enfants qui travaillent et qui jouent sur le front de mer, les parties se finissent donc souvent avec deux fois plus de joueurs qu'au départ. Après une petite partie, nous apprécions la fraîcheur relative de l'eau, malgré une concentration en sel qui ferait passer l'océan Atlantique pour de l'eau presque potable. Les vagues, hautes et puissantes, font la réputation mondiale de "Ville du surf" de San Juan del Sur.
Les habitations et hôtels accueillant les amateurs de surf ne comportent presque toutes qu'un étage, les grosses constructions semblent réservées aux collines fortement boisées de part et d'autre de la plage, au Nord et au Sud de la ville.
La vie ici est de
premier abord assez perturbante lorsque l'on a quitté il y peu sa
routine angevine. Le plus difficile était de s'habituer à boire
exclusivement l'eau en bouteille, la moindre erreur ne pardonne pas et
vous accélère le transit pendant au moins deux jours ! Les Nicaraguayens
utilisent énormément le riz pour accompagner des repas qui ne
comptent que le plat principal. L'humidité ambiante impose deux douches
quotidiennes et la chaleur rend vraiment nécessaire le ventilateur
pendant la nuit. Nous ne souffrons pas trop des moustiques, relativement
petits et discrets finalement, les protections ne sont pas
indispensables.