Nous nous arrêtons dans une gargote en bord de route pour déguster un excellent cordero grillé conservé au chaud dans du papier kraft et servi avec des patates chaudes hum excellent.
Nous repartons sur ces longues lignes droites battues par le vent qui semble avoir définitivement élu domicile sur ces hauts plateaux.
Barrage de police, vérification des papiers...
Formalité jusqu'au moment de repartir car ........on ne repart plus.
Sylvie qui est au volant a beau tourner la clefs de contact mais rien, même pas un soupçon de démarrage.
Pendant que deux policiers mettent eux aussi la main dans le moteur avec Marc et Yves, je pars dans une autre voiture de police en direction du village où nous avons déjeuné pour aller chercher un bidon d'essence au cas où.
Au retour, ouf ! Ca y est, la voiture est dépannée ! Il s'agissait en fait d'une montée en pression du carburant, due à l'altitude, ce qui empêchait du coup l'arrivée correcte du carburant dans la pompe à injection. Mise à l'air libre de la durite d'essence et c'est reparti !
Nous voilà bien soulagés ....et merci la Police locale !
Il ne nous reste plus qu'à traverser cette horrible ville de Juliaca, infâme, comme récemment bombardée.
Des trous énormes jonchent les rues en terre battue, les sacs poubelles éventrés s'accumulent aux carrefours, les enfants sales courent pieds nus derrières des chiffons crasseux, poussés par le vent, qui cherche lui aussi à s'échapper de cette agglomération sinistre.
Enfin le Lac Titicaca se présente à l'horizon !
Après avoir emprunté sens interdits et rues piétonnes proscrites aux véhicules, nous arrivons devant notre hostal à Puno !
Le lendemain nous reprenons la voiture pour nous balader du côté de la presqu'île de Capa Chicha, située au nord de Puno.
Balade magnifique sur des chemins bordant le lac immense et tranquille.
Un bus vient nous récupérer à 9h00 devant notre hôtel.
Nous embarquons peu après sur un petit ferry direction Uros, l'île flottante, la première de nos visites.
A peine débarqués sur cette île confectionnée à l'aide de roseaux (totora) de 1 à 3 m d'épaisseur, nous sommes accueillis par les villageois en tenue de cérémonie.
Cet accueil très très touristique nous effraie un peu, nous craignions un circuit très "touristes" et bien première impression , tout à fait attrape-nigauds...
Bon, on écoute les commentaires du guide qui explique la vie sur ces îlots de joncs qui permettent notamment à ces habitants de ne payer aucune taxe, nous nous plions aux présentations d'artisanats locaux pour bien sûr acheter...
3000 personnes vivent sur ces îlots flottants dont 70% d'entre eux de manière permanente.
Nous naviguons ensuite 3h et laissons Uros derrière nous pour accoster à Amantani, là où nous allons passer la nuit chez l'habitant.
A peine un pied à terre c'est Fernando, le jeune père de famille de 4 enfants qui vient nous accueillir avec Brenda, sa fille.
Fernando nous conduit à travers un sentier escarpé jusqu'à son habitation sur les hauts de l'île.
Il nous présentera sa famille; son épouse Marina et ses enfants Brenda que nous connaissons déjà, Tobias le dernier né de 3 ans, Célina, l'air très espiègle du haut de ses 6 ans et Emma l'aînée.
Nous passons à table pour un délicieux almuerzo maison avec sa traditionnelle soupe suivie du plat principal composé de viande, légumes variés et inévitable arroz !
Nous décidons ensuite de descendre au bord du Lac et de s'y baigner !
L'eau est très froide 15° tout au plus, et c'est Brigitte la première qui s'y jette nous obligeant bien sûr à la rejoindre.
Quel immense bonheur que de se retrouver tous les 6 dans cette eau si pure et bien sûr si froide aussi , dans ce site exceptionnel, souvenirs de leçons de primaire où nous devions mémoriser tous ces hauts lieus et ce Titicaca qui nous faisait tant rire à l'époque, et que les locaux prononcent Titijaja ( la jota espagnol !).
Nous rejoignons ensuite quelques jeunes en train de nettoyer des peaux d'alpaga avant de pouvoir les utiliser pour tisser.
Le soir une fête nous attend et nos hôtes nous déguisent avec les tenues locales pour danser et chanter tous ensemble dans la salle communale.
Très belle ambiance bon enfant où les touristes se mêlent aux familles pour chanter et danser au son de l'orchestre composé de 8 musiciens, violons, guitares batteries, maracas, flûtes de pans.....
Nous quittons Amantani et Fernando et sa famille non sans lui avoir laissé quelques objets pour les parents ou enfants, que chacun avait fait suivre dans son sac.
Nous terminerons ce périple par l'île de Taquile où une communauté vit ici grâce à l'agriculture et seulement depuis 1975 seulement du tourisme.
Ici pas de police, l'autogestion permet de régler les éventuels conflits ou problèmes.
Une direction de cette communauté est élue tous les 4 ans permettant à chacun de se frotter aux délices de l'organisation d'une vie en communautaire.
L'excursion que nous avons choisi vers les Iles Uros, Amantani et Taquile dure deux jours.
Départ en bus le matin 9h depuis notre hôtel à Puno et retour idem le lendemain vers 17H.
Coût par personne 25€ comprenant le transport bus et bateau, Déjeuner, dîner et nuit du premier jour chez l'habitant puis petit déjeuner chez l'habitant le second jour et déjeuner dans un restaurant à Taquile.
