Il est temps de quitter les mers du nord et de redescendre tranquillement vers le sud et la région d'Angèles.
Au petit matin (il n'est pas 6heures), on est entrain de ranger affaires et tente quand un fermier vient nous voir. Comme il parle plutôt bien anglais, et qu'il a l'air bavard, on discute. A ses yeux, nous sommes un couple très riche: on n'a pas trente ans, et on est deja maries (ca existe pas le PACS chez eux, alors ... "same same!"). Il faut savoir qu'ici, se marier coute cher; on paie bien sur la reception mais aussi la dote! Lui par exemple à du attendre ses 30 ans pour pouvoir se marier. De plus, on voyage (donc on ne travaille pas): lui ne peut pas se permettre de ne pas travailler une journée, ou presque. C'est sur qu'à l'échelle mondiale (et pourquoi pas europeenne), on est dans le haut du panier (et vous aussi!).
Les kilomètres défilent, le paysage change peu. On déguste Pandesal, on se baigne dans les rivières. .. On arrive à Tuguagerao, et on s'y pose deux nuits (on a le temps). C'est a ce moment là, une fois internet retrouvé (ça faisait plusieurs jours qu'on n'en avait plus), qu'on apprend le deces du grand-pere de Clem. Moment dur, bien sur: on est loin de la famille, et le cerveau reste bloqué sur cette triste nouvelle. Heureusement Skype existe ;)
Après ces deux jours, on reprend la route, on zigzague sur 210 kms à travers scooters, voitures, camions et tricycles. On roule même sur une route de montagne en pleine construction: obligés de s'arrêter pendant que la pelleteuse creuse!
Le retour à Angeles se fait sans grande excitation; on connaît la ville et on sait qu'elle n'est pas à notre goût.
On prévoyait initialement l'ascension du Mont Pinatubo, alias le volcans le plus connu de Luzon. Mais on s'est ravisé : tout se fait avec un tour opérateur (presque 100 euros par personne, pour 20 kms de 4x4 et une heure de marche). A la place on compte crapahuter sur un autre sommet du coin, le mont Donald Mcdonald (y'aura peut être un Burger une fois la haut!). Sur l'application Maps.Me, il y a bien un chemin.
Sauf que... la longue route pour avoir accès est detruite: on constate ça une fois arrivés devant. Désormais c'est une propriété privée, en construction pour un resort de luxe. Les gardiens nous font bien comprendre qu'on ne pourra pas passer; il faut un permis. Permis qu'on peut obtenir apparemment à la mairie du coin. S'en suivent 50 minutes d'attente et d'une discussion avec des fonctionnaires pour s'entendre dire " non, c'est pas à nous qu'il faut demander le permis". En gros , le Mont Mcdonald ne veut pas de nous.
Deux échecs à la suite, tout ça parce qu'il faut soit débourser beaucoup d'argent soit obtenir des permis (mais alors à qui s'adresser?).
On quitte les Philippines avec un sentiment en demi teinte. Les grandes villes sont bruyantes, polluées, assez sales, sans grand intérêt historique achitectural ou culturel. L'hébergement est assez cher (à nos yeux) et peu fréquent. Ici, les riches sont vraiment riches (SUV flambant, week end dans des hôtels de luxe..), pendant que le reste de la population se bat pour vivre.
On a quand même beaucoup apprécié les marchés et leurs étals de fruits et légumes, et de ne pas être soumis à un tarif spécial touriste blanc.
Le Philippin n'est pas menteur, ni voleur, mais il n'a aucune gêne. On était clairement leur attraction: une photo ici, une photo la, sans aller plus loin (prénom? âge? Pays?). Mais peut être est ce du au fait qu'ils parlent très peu anglais (ca empêche pas toujours cela dit...)? Encore une forme de consommation touristique.
Les paysages étaient aussi tres beaux. Entre les volcans endormis, les aquarium grandeur nature et les campgagnes vertes et vallonnées, on rentre a Kuala Lumpur (enfin juste l'aeroport) avec de belles images en tête!