Une descente éblouissante sur Trieste. Un atmosphère de Côte d'Azur. Voir tous ces corps nus au soleil ça fait du bien. Après le bleu, le vert : bain de verdure en Slovénie. Je regrette d'avoir remis à plus tard mon étape à Ljubljana, la capitale. Plus tard, c'est souvent jamais.
Je suis en plein centre ville. La foule des Champs Elysees n'est pas à la hauteur . Les terrasses des cafés, tous côte à côte, sont blindées. Le niveau sonore énorme. Se mêlent musique (pas celle des Balkans malheureusement) conversations dans toutes les langues... Ça braille beaucoup. L'auberge, finalement je n'ai pas regretté. Tout est pensé pour le confort de l'usager (le voyageur use beaucoup) et la rencontre. Des grands dortoirs, de grands lits cabines et aussi de grandes armoires individuelles, une cuisine high tech, des salons... Tout ça au dernier étage d'un immeuble à proximité de la ville haute et de la place principale où se trouvent tous les trams. C'est un peu cher pour une auberge de jeunesse 27€,mais la Croatie, c'est très cher. Je vais vite le comprendre.
Que des jeunes ! . Étudiants de tous les coins du monde venus faire leurs études en Europe. Travailleurs se faisant un plan week-end en Croatie, copains en virée....
Son sac est près, il part pour l'aéroport. Salomon reprend son poste dans une usine Renault dans le Nord. Il est originaire du Maroc et vit en France depuis plus d'un an. En France, il y a le travail et la liberté. Pour 5€ on peut aller un week-end n'importe où en Europe. Il suffit de prendre un petit sac à dos avec presque rien dedans. Je n'ai pas vérifié, mais je me sens un peu idiote avec mon gros sac et mes heures de bus (du Monastier à Zagreb, j'en suis à 100€) . Salomon est très sympa.
Un autre composant du week-end au soleil, c'est la fête. Le voyageur solitaire trouve rapidement sur les réseaux un groupe auquel se joindre, sinon l'auberge vous en propose un. Elle propose aussi des tours pour la journée sur des sites exceptionnels, entre autre en Slovénie. C'est comme ça que j'ai pu faire la connaissance de Paola. Après sa soirée festive elle avait du mal, dans les toilettes, à distinguer le robinet d'eau chaude et le robinet d'eau froide. Il lui fallait quand même retrouver ses esprits pour aller passer la journée à Ljubljana. Je lui ai indiqué le robinet d'eau froide.
Des musées pour tout, même le musée des selfies ! Je n'ai jamais vu ça dans aucune grande ville visitée, et pourtant j'en ai vue.
Étonnant et émouvant musée à partir d'objets et d'histoires de vie glanés sur toute la planète. Parfois, presque rien, une ampoule grillée, un mouchoir. La sélection est difficile.
Stefekole Pustolovine. Un excellent moment très drôle et grinçant. Tout est dit sur notre société.
Il faut prendre le bus et se rendre à la périphérie de la ville dans le quartier de grands ensembles construits après guerre au moment de l'ex Yougoslavie. Des immeubles imposants, mais dans un espace très aéré. Je laisse le flot continu de touristes du centre ville. On ne se bouscule pas au Musée d'art contemporain. Il est vrai que le thème de l'exposition temporaire ne prête pas à sourire :rétrospective sur le regard des artistes sur la guerre.
Ana m'attend, sur l'île de Chiovo près de Split.