Maribo - Købenavn

Publiée le 07/08/2023
Pour me rattraper de ma journée d'oisiveté, j'ai décidé de faire en un jour les 145 kilomètres jusque Købenavn (Copenague). Bon, j'ai triché: c'était plat comme un plat (enfin comme une assiette plate plutôt) et il a fait sec comme un sac (genre les sacs d'aspirateur).

 

Ce matin-là, pour affronter les kilomètres, j'ai décidé de partir suffisamment tôt. 8h24, je suis sur mon vélo et je file comme le vent (parce qu'il n'y en avait pas) vers l'horizon. J'ai calculé qu'à 11h je dois avoir fait 50 kilomètres et que ça sera la première pause autorisée. Fun fact: ce trajet me fera passer sur trois îles. Lolland, où se trouve Maribo (il y a que moi que ça fait rire, Lolland ?),  Falster et sjælland où se trouve Købenavn. Et attention attention ce que vous attendez tous et toutes, la traversée du premier pooooooooonnnnnnnnttttt.

Ça fait aussi des photos de la mer pas tout à fait droites parce que j'avais pas le temps de m'arrêter fallait rouler vite vite vite.

La mer qui n'dit rien, ou bien n'importe quoi.

Mais il y a une chose pour laquelle je dois obligatoirement m'arrêter, parce que c'est impossible de faire autrement. Devinerez-vous, mesdames messieurs la choses à laquelle je fais allusion ?

Est-ce un lac ?

Est-ce un porte-manteau ?

Est-ce une crise existentielle liée à ma condition de voyageur solitaire qui en est réduit à discuter avec son vélo, peu causant, pour donner du sens à son existence impromptue ?


MIAMIAMIAMIAMIAMIAM

Alors contrairement à l'Allemagne où les panneaux d'indication d'itinéraires vélo indiquaient les villages voisins (tu vas quand même pas rouler plus de 10 kilomètres avec ton vélo, danke), ici, on passe au niveau supérieur avec des panneaux d'indication de longue distance. Et ça fait plaisir ! C'est ça qu'on aime ! On veut savoir qu'on doit rouler encore 70 kilomètres avant d'être à 40 kilomètres de l'arrivée !

70 ? c'est un peu à  Køgé de la plaque non ?
J'ai suivi une partie de la mythique road fifty six de la côte est du Danemark !

Je sens qu'il est temps de faire un point "les lettres rigolotes de nos amis les Danois". Pour le moment on en a vu deux:

-Le ø qu'on appelle sobrement "le o barré" et qu'ils appellent "eu" (parce que ça se prononce plus ou moins comme ça). Fun fact, ça veut dire île. C'est pour ça qu'il y a plein d'îles qui finissent par cette lettre (j'ai donné trois contre-exemples dans un paragraphe précédent)

-Le æ, le même que Lætitia mais on l'utilise plus très souvent, c'est l'e-dans-l'a, et en danois ils disent "è" (plus ou moins hein ). Celle-là on la croise pas à chaque coin de stræde parce que c'est souvent des "gade" et des "wej" quand même (wej wej).

Un peu plus loin je croise un panneau qui me permet d'aller vers une île que Sandra m'avait décrite en ces termes : "Alors son nom c'est comme île mais avec un M devant et un N derrière". Ça marche. Ai-je envie de faire le détour ? Je ne crois pas.

Fly me to the Møn.

Bon ben voilà. 55 kilomètres. Il est 11h10. J'ai mérité une petite pause. Je tombe justement sur un espace avec un abri, des bancs des tables et tout. Je me dis que je vais noter où c'est des fois que certains ou certaines d'entre vous feraient la route et auraient besoin de s'abriter. Hop, suffit d'aller là. Petit feu. Petite poubelle. Petit banc. Petit abri à l'abri de l'eau et du vent. Idéal.

Un design qui n'est pas sans rappeler la pureté de la ligne scandinave.

C'est juste là où ce que la route fait un coin entre les deux lacs, si jamais.

Bon allez, c'est reparti. Prochaine pause prévue: Køge, dans 55 kilomètres. Au passage, je vous laisse admirer des maisons suédoises avec de jolis toits de chaume qui remonte à d'ancestrales traditions de ce royaume insulaire séculaire.

Toi toi mon toit.
Ah on savait construire des maisons dans le temps.

Ah oui j'étais pas que sur les routes cette fois-là: j'ai aussi traversé de grandes forêts qu'elles étaient très jolies, même que dedans j'y ai vu des arbres et un château joli, mais j'ai pas osé demandé pour aller remplir mes gourdes.

L'impénétrable forêt danoise.
Un chateau-ferme de qualité supérieure.

Pif paf pouf entre temps je passe encore un pont en vrai, enfin avant la forêt, parce que l'île du milieu qu'on a oublié le nom tellement elle est petite ben je l'ai passée vite comme dans du beurre. Hop hop, j'arrive à Køge en trois coups de couteau à beurre. Et là, c'est joli il y a des bâtiments vieux dans la rue !

D'époque.
On s'y croirait !

Je m'installe sur un banc qui orne la rue pour tailler une bavette comme l'on dit. Soudain, sous mes yeux ébahis et ma barbe remplie d'un mélange de miettes et de jus de tomates, un vélo passe devant moi et attire mon attention comme jamais. Un vélo cargo. Omnium. Couleur Diablo Red. Ciel, quelle sorcellerie ! C'est le même vélo que j'ai chez moi ! Qu'à cela ne tiesse, j'avale d'un trait mon repas frugal (ne t'inquiète pas mamy, c'était pas si frugal) et je me mets à sa poursuite.

Après quelques tours dans la ville, je le vois, stationné à côté d'un magasin de sport. Je décide de demander poliment à la propriétaire de l'engin si je peux le photographier. Inquiète, elle me dit que oui mais sans elle sur la photo. On conclut le marché et voilà le cliché merveilleux qui est ressorti de cette transaction rondement menée.

Tananam ! Même que ses pédales sont mauves, ça rigole pas !

Puisque, une fois n'est pas coutume, on parle de vélo, j'en profite pour poster une photo d'un magasin de vélos que si t'avais pas compris que c'était danois t'as plus le choix.

Jambonette ?

Bon allez, plus que 40 kilomètres. Qui passent comme fleur de peau et hop, je vois que j'arrive près de Copenhague, la ville cyclable par excellence. Comment je le sais ?

C'EST UN PONT POUR LES VÉLOS

Attention, la suite des descriptions et photos pourront choquer ceux et celles qui pensent encore qu'il suffit de tracer deux lignes en bord de route ou de mettre un vélo et un panneau "rue cyclable" pour pouvoir comptabiliser ça comme aménagements cyclables.

ENCORE UN PONT À VÉLOS VÉLOS VÉLOS

Ah et s'il y a des travaux sur la piste cyclable, on laisse les cyclistes se démerder ?

Hop là la petite déviation cyclable qui fait plaisir merciiii

Et Cédric il se sent comment quand il passe sur tous ces aménagements du futur pour les vélos ?

Il est content ! Et t'as vu mamy, il s'est rasé aussi !

Alors à Copenhague, passé le stade de la fascination sur les aménagements cyclable (c'est faux, c'est pas passé du tout), j'arrive à l'auberge, avec soi disant un mobilier d'un super designer scandinave. Je m'attends pas à pas nécessairement grand chose et là.

Un design qui n'est pas sans rappeller la pureté etc.

Là on se fout pas de nous ! c'est pas le Generator d'Hambourg, on passe au niveau supérieur. Avec vue et tout.

Parait que les gens se baignent partout dans Copenhague, même là !

Dans la chambre, après une douche bien méritée, je me lie d'amitié avec un italien qui me propose des chips (quoi, c'est tout c'que ça t'fait ?). Notre amitié bien consommée et le paquet terminé, nous décidons de poursuivre la soirée dans un lieu de débauche qui sera ouvert un samedi soir et où nous pourront mouvoir nos corps sur de la musique endiablée. Nous nous rendons donc à Christiania.

Pour la suite, je n'ai plus de photo. Christiania c'était un quartier autonome de la ville entre les années 70 et 2013, avec des squatteurs qui faisaient de l'autogestion. Maintenant c'est en partie privatisé mais il y a encore pas mal de gens qui y habitent. Et ça bouge bouge bouge mais no photo no photo.

Alors avec mon ami Pierro, on a bougé bougé jusqu'au bout de la nuit (enfin plutôt 3h parce que bon, j'avais déjà fait un peu de sport là). Puis on est rentrés à l'auberge, satisfaits de tous les bon move de danse endiablés ce que nous avions accomplis aujourd'hui.

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