Malmö - Ängelholm

Publiée le 10/08/2023
Bon il est temps de remonter sur le vélo ! Une étape de 100 kilomètres, pour laquelle j'ai pas trouvé d'hébergement à l'arrivée mais j'ai cru comprendre qu'il y avait des refuges. Affaire à suivre !

Bon, ce matin-là je pars tranquilou à 9h, histoire de bon. Puis je me dis que je pourrais vous filer une photo qui montre d'une pierre deux coup une super infrastructure cyclable et la pluie. Manque le vent alors ffffffff

On a la place ou on n'a pas la place ?!

Bon, la tempête Hans est pas encore partie. Ça va être une journée sous le signe du froid (13 degrés), du vent (ffff) et de la pluie (illustration ci-dessous).

Oh le beau ciré jaune ! Merci Sandra pour ce cadeau merveilleux !

Et puisque le thème aujourd'hui c'est les infrastructures cyclables et la météo, voilà un super dispositif pour que les vélos puissent aussi facilement appuyer sur le bouton de feu.

Ça va y a pas l'feu !

Voilà que je passe à côté d'un panneau qui va donner le ton sur les deux jours suivants, mais plutôt sous la forme d'une blague de mauvais goût, genre un peu malédiction là. Tananam, que va-t-il se passer ? ffff

La fortune seconde le courage ! Cap sur la maison de Pomponianius ! (trad. libre)

Alors j'ai beaucoup longé la mer, puis c'était joli mais bon l'ennui avec la mer c'est qu'il y a du vent donc voilà. J'ai fait des belles photos de la mer puis  pas trop du vent alors fffff

Ah si on voit un peu le vent dans mes cheveux en bataille ! Aie aie aie !

Après 40 kilomètres j'ai décidé de profiter d'une accalmie pour m'arrêter pour manger. Puis il a recommencé à pleuvoir et j'ai commencé à avoir super froid. En fait le ciré bloque bien la pluie mais ça condense tellement à l'intérieur que j'étais pas mal mouillé dedans. J'ai décidé de faire d'une pierre deux coups et d'aller retenter de commander un café en suédois.

Je rentre dans l'établissement et je lance, crois-je, la phrase qui me permettra d'avoir un café. La serveuse, dubitative, mais un peu moins que celle de Malmö (question d'accent, me dis-je), me dit "en kaffe ?" d'un Ja tack je conclus la transaction et lui explique en anglais que j'essaie d'apprendre le suédois. Gentille, elle me dit que c'était pas mal mais qu'elle n'avait pas tout compris. C'était très encourageant.

Elle m'explique que le kaffe est en "reremplissage à volonté" ou "free refill" comme ils disent. Je me réchauffe pendant une bonne heure et demi et me remets en route afin que de ne pas arriver trop tard au refuge. En effet, il est indiqué qu'il y a 4 place dans de tels refuges. J'imagine que par ce temps il n'y aura pas grand monde, mais ne prenons pas de risque.

Avec le vent d'ouest fffff écoutez-le tenir ffffff

Pif paf pouf en moins de temps qu'il ne faut pour mettre une photo illustrant "la reprise du voyage", j'arrive à Ängelholm. Je sors un peu de la ville, m'enfonce dans la réserve naturelle où se trouve le refuge.  Je croise dans cette réserve des plateformes sur lesquelles sont disposées de jolies tables à pic-nic très élégantes.

Un petit coin de paradis sous le vent et la pluie à seulement deux semaines de vélo !

Après quelques hésitation dans le labyrinthe de chemins, je tombe nez à planche avec... le refuge !

C'est marrant, ça a l'air ouvert aux 4 vents. Mais en fait juste à 2.

Oh, saperlotte, il y a de la vie dans ce refuge ! Je m'approche délicatement de cet individu et lui demande s'il y a encore de la place dans le refuge. Qu'aura-t-il répondu ce vaillant camarade, à 20h, tandis que manifestement j'avais besoin d'un endroit où dormir ?

-Oui oui bienvenue ! Au pire nous nous serrerons un peu

-Passe ton chemin, étranger

-Heu, c'est-à-dire, nous somme déjà trois alors heu je sais pas trop

-La réponse D


Apparemment ils étaient déjà trois. Je lance alors les dés de charisme pour tenter de le persuader que le refuge est prévu pour 4 donc que peut-être il y a un peu de place. Mon lancer n'est pas mauvais. Il m'indique que déjà pour eux c'est compliqué parce qu'ils se serreront un peu pour ne pas être mouillé par le vent qui vient par la grosse ouverture de devant. À ce moment-là, je sais que j'ai gagné. Je sors de mon inventaire ma toile de toit de tente, que j'ai amené avec moi depuis la Belgique pour me prémunir contre de telles intempéries. Je lui propose d'installer cette bâche qui permettra à tout le monde de dormir au sec cette nuit. Réconciliés, nous mettons en place le dispositif et j'installe mes affaire, tandis que ses deux camarades reviennent d'avoir été remplir quelque gourde d'eau fraiche.

Tada ! Alors mon lit c'est le tapis mauve à droite là !

Je leur demande ensuite s'ils ont une heure de départ prévue pour demain. Aucune. J'indique que moi je ne mettrai pas d'alarme. Il soupire que lui non plus, surtout pas ! Nous nous endormons donc sur la même longueur d'onde !

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