Arrivée à Ajaccio le 29 avril à 7h30.
Petit café en terrasse, puis départ pour Propriano.
Au passage quelques courses de nourriture dans un magasin où je constate que les tomates en vente sont de marque "Prince de Bretagne": ça me décontenance plutôt que ça ne me rend fier.
Je m'éloigne d'Ajaccio: la vue sur la Baie est splendide.
Petit problème technique en fin de matinée à Porticcio : J'ai perdu une vis de fixation du porte-bagages avant. Je m'arrête dans un garage ; il est 11h55. Un jeune mécano me propose de me dépanner en 2 minutes, ce dont le dissuade son patron qui m'indique sans ambages que le garage ferme à midi. Merci l'accueil !
Je me dépanne avec une attache rapide trouvée par terre, et je repars.
Une heure plus tard je m'arrête au bord de la route près d'une plage ; une fourgonnette (une vraie) avec à côté un étal tenu par un couple, avec des chapeaux et des bijoux faits maison, des fringues de saison ...
Petit échange; au bout de 5 mn je suis invité à partager le déjeuner. Moment très sympa avec Julie et Grégory, qui sont là pour la saison, après 6 mois passés dans le Sud de la France.
Après cet intermède je reprends la route avec une portion montagneuse jusqu'à Propriano qui me laisse passablement sur les rotules : je trouve un camping assez tard le soir et je décide de ne pas poursuivre le lendemain jusqu'à Bonifacio.
Je prendrai le ferry le 2 mai au matin de Propriano pour Porto Torres en Sardaigne.
Un peu de farniente pendant 2 jours, avec un froid pas digne d'un mois de mai.
Propriano n'est pas une ville très intéressante, au même titre d'ailleurs que ce que j'ai pu voir brièvement de la Corse.
Je n'y ai pas mis les pieds depuis 40 ans mais je ne regrette pas vraiment compte tenu de ce que je vois : l'argent immobilier roi, des citoyens de seconde zone qui rament.
Je suis content de rejoindre la Sardaigne.
Arrivée le 2 mai à midi à Porto Torres
Changement d'ambiance : gens plus joyeux, simples, pas énervés.
Premiers kms faciles en direction d'Alghero, une des 2 villes importantes de cette région avec Sassari.
Les paysages ont changé : agriculture céréalière, moutons, vigne.
Arrivée à Alghero ; je trouve un camping. Départ le lendemain direction Bosa.
Le temps est toujours aussi morose, et ça commence à me taper sur le moral.
Les reliefs ne sont plus les mêmes que la veille, mais ça va, je monte convenablement.
J'arrive tôt à Bosa, petite ville un peu tristounette avec un beau château ; je monte la tente sur un terrain vague, avec l'extension pour le vélo que j'avais déjà montée à Propriano. Je suis assez fier de moi : je commence à être efficace.
Une fois fini je vois débouler 2 militaires qui logent dans la caserne qui jouxte mon terrain. Ils prétendent qu'il est militaire (en fait je saurai une heure plus tard qu'il n'en est rien) et qu'il faut que je décampe illico presto (je vais des progrès en italien) au risque qu'ils appellent les carabiniers, en se fendant d'un pathétique "the law is the law". God bless them.
Je trouve une petite auberge à 100 m de là. Je n'ai pas le temps de trouver un terrain ailleurs. Pas vraiment la joie : je suis tout seul.
Consolation : le petit déjeuner est très bon et hyper copieux.
Heureusement, car pour quitter Bosa je me tape mes premières côtes à 10% (je le saurai par des cyclistes qui ont des instruments de mesure).
Journée toujours dans la grisaille et dure pour les jambes. Les derniers kms vers Oristano sont plus faciles. La région est belle, avec de belles plages sablonneuses.
Petit camping à 7 kms d'Oristano, Conçu pour être abrité du soleil mais pas du vent.
Je suis invité par des motards du Var qui me réconcilient avec le monde des motards.
J'en ai vu en effet en hordes depuis le Sud de la France, uniquement là pour leur hobby et surtout pas pour les pauvres cyclistes errants.
Je suis invité à l'apéro,: 2 Jack Daniels plus tard tout va pour le mieux. Morphée me prend sans difficulté dans ses bras.
En pleine nuit je réveillé par des vents à 70 km / h.
Ça va souffler comme ça pendant la journée et la nuit suivantes. Pas impossible mais difficile et fatiguant de pédaler dans ces conditions.
Le dernier soir je vois arriver 3 cyclistes français. A ce moment-là je suis le seul campeur avec tente dans le camping. Tout le monde a décampé.
Petits échanges, sympas.
Le lendemain je prends la route direction Sud; le vent est toujours là, mais favorable.
Je roule à 25 kms / h; je fais une petite incursion dans l'arrière pays, qui rappelle la Crau, que j'ai vue quelques jours auparavant Mêmes paysages plats, marécageux, mêmes richesses animales et végétales. On s'y sent vraiment bien.
Je récupère la route provinciale et je tombe sur les 3 gaillards que j'avais vus la veille : Franck, Thomas et Anthony.
Quelques kms ensemble jusqu'à Guspini. Ils prennent ensuite la direction de Piscinas, l.'un des plus beaux spots de glisse d'Europe.
Je pars sur Iglesias, mais m'arrête chemin faisant à Fluminimaggiore, 20 kms avant Iglesias.
Petite ville sympa, avec des coins superbes à proximité. Je décide d'y passer la nuit et de rayonner dans la région le lendemain, avec mon vélo sans bagages. Le luxe.
Je trouve un logement chez l'habitant : confort et prix (26 euros avec le petit déjeuner).
Balade à Portixeddu et Buggeru pour la 1ère fois sous un ciel bleu et sans vent depuis mon départ il y a plus d'un mois.
Ce pays est vraiment méconnu. Heureusement sans doute.
Bonjour vincent,
on partage un peu tes moments avec tes belles photos et tes écrits. On vient de recevoir mathieu, un cycliste warmshowers, pour 1 nuit en pensant à toi. On peut t'héberger pour ton retour à Pentrez !!!
Bonne suite de balade.
Moi je pars mercredi pour la Mongolie !!! sans internet...
Amitiés
Phil et maryline