On reprend la route un peu avant 8h00 et on commence par se retaper la vingtaine de km de piste déjà parcourue l’avant veille. El parado est un cul de sac. Ensuite, on enchaîne sur une route pas trop mauvaise, avant de se retrouver presque sur une autoroute. Ici, la norme c’est de rouler à gauche, du coup on double à droite, et sur les portions à trois voies la voie centrale est une option supplémentaire. Les poids lourds, souvent des citernes, ne se posent pas de questions, ils foncent. En fait, la voie de droite, voir celle du milieu et parfois les trois sont criblées de cratères plus ou moins rafistolés. C’est chaud!
On commence avoir un petit creux et soif, ici il fait chaud! On s’arrête dans un village et on se gare un peu comme on peut dans le tumulte. On pense trouver notre bonheur, mais non c’est une panaderia (boulangerie), c’est pas ce qu’on cherche. Là, on nous dit que juste à côté il y a un restaurant. On ne comprend pas, il n’y a qu’une sorte de portail à moitié détruit. Confirmation, au fond de la cour, passé une voiture désossée et des matériaux de construction, c’est là! Dans cet endroit improbable se sera un grand moment, très bien reçu, tout était là! On a une petite vidéo d’anthologie....à visionner plus tard.
Nous voilà reparti. Après 2h00 de route, on a faim. Dans un village aux allures asiatiques, par son ambiance et par la morphologie de l’ethnie d’une partie des habitants de la région, le hasard nous conduit dans un petit restaurant. Repas le moins cher du séjour : 3€ par personne avec une bière incluse que la petite serveuse est allée acheter en face..
On redémarre et on attaque une route de montagne. On pense que l’on va toucher au but, San Pedro de la Laguna, et voilà que d’un coup, plus de bitume : encore une piste. Le co pilote a certainement piqué du nez et perdu le contrôle du GPS. Rapidement on se rend compte que, à quatre dans la voiture, on ne passera pas les montées caillouteuses et sablonneuses. Notre pilote nous laisse : il va falloir marcher.
La connexion wifi fonctionne et semble être plus performante, batterie rechargées. Je reprend le cours du récit.
Ça monte, il y a des cailloux, le terrain est très sablonneux et il fait très chaud. On croise un peu de tout, des locaux qui transportent à dos d’homme de gros sacs de baies de café fraîchement récoltées, des camionnettes, des 4x4. Ambiance un peu western sur cette piste.
Superbe vue sur le lac de Sans Pedro de la Laguna en contrebas. On termine la route tranquillement jusqu’a San Pedro, sur le GPS Waze on arrive pas à localiser notre hôtel réservé depuis la France. Arrive sur place impossible de trouver, on demande à un policier, on grimpe une corniche et de nouveau plus de bitume. On interroge un passant qui téléphone pour nous a l’hotel. S’en suit une explication en espagnol. On reformule pour être sûr d’avoir compris ce que nous pressentions. « El dueño del hostel esta en vaccasiones, y no regressar ahora. » ben oui! Le proprio est parti en vacances et ne rentre pas maintenant, pas de clé! De toute façon on ne sait pas oû est ce fichu hôtel. Il va bientôt faire nuit.
Miracle juste au dessus de nous, un hôtel « la villa de Cuba », sans y croire on sonne au portail qui ne laisse rien voir de ce qu’il y a derrière.
Bingo! Un lieu superbe, 8€ par personne.