Les îles d’Aran, archipel au large de Galway, nous donnent la meilleure idée du siècle : faire une escapade sur Inis Mór, la plus grande des îles. En plus, on peut voir des dauphins dans la baie !
Comme nous le disions dans le post précédent, Galway est un bon point de départ pour quelques excursions en mer ou en bord de mer.
Tonio a la bonne idée d’avoir l’idée d’organiser une journée aux îles d’Aran, réputées pour leur beauté sauvage. Le trajet en ferry ne dure que 45 minutes, et l’appli météo nous annonce du beau temps pour le samedi et le dimanche. Nous optons pour le dimanche, parce que.
Bien entendu, il fait un temps magnifique le samedi, et un temps tout sauf magnifique le dimanche.
Après avoir réservé le ferry en ligne et passé une heure dans le bus pour se rendre jusqu’au port de Ros a'Mhil, nous grimpons bon pied bon œil dans le ferry. Au moment de prendre place, nous remarquons que la mer est un peu agitée, et nous nous rappelons avec effroi que Tonio a le mal de mer.
Puisqu’on vous dit que la mer était agitée
On peut qualifier la traversée en ferry de « difficile ». La mer est très agitée, ça tangue, ça roule. Les passagers crient ou rient de peur. Les marins distribuent des sacs en plastique, sans doute pour les rassurer. Bien sûr, Tonio en fera bon usage*.
Après 45 longues minutes, nous arrivons à bon port. Nous décidons de rester fidèles à notre plan initial : louer des vélos pour faire le tour de l’île (l’autre possibilité qui s’offre à nous étant de prendre des minibus à touristes).
* Et bah le voilà le jus d’orange !
L’île d’Aran à vélo
Par beau temps, le vélo est sans doute la meilleure façon de visiter l’île. Même si on a décidé de n’y passer qu’une journée, c’est largement suffisant pour voir tous les endroits intéressants avant de reprendre le ferry du soir.
Quand il pleut, c’est moins sûr. Nous pédalons gaillardement toute la matinée, mais en début d’après-midi le temps se gâte pour de bon, et nous sommes trempés par une pluie fine et un vent irritant. Heureusement, nous sommes bien équipés (veste de pluie, pantalon de pluie, chaussures Gore-Tex) et nous restons au sec sous la couche supérieure et dégoulinante de nos vêtements.
L’état physique peu glorieux de Tonio et la pluie nous font abandonner la course vers 15 h et nous nous réfugions dans un café pour attendre le ferry de 18 h 30. L’important, c’est de participer ! Même si nous n’avons pas fait toute l’île, nous avons quand même pu voir des endroits majestueux et profiter du calme de cet endroit habité principalement par les moutons, les vaches et les chevaux.
Nous avons notamment pu monter admirer Dún Aonghasa (qui se prononce comme ça se prononce), un fort circulaire datant de l’âge de fer ou de bronze planté en haut d’une falaise.
Ce site répertorie tout ce qu’il y a à voir sur l’île.
C’est l’heure de reprendre le ferry. Tonio redoute cette épreuve depuis notre arrivée, mais garde sa prestance sans se liquéfier sur place.
Le capitaine du ferry ressemble à Captain Igloo, ce qui nous fait dire qu’il doit connaître son métier. Le trajet sera donc sans doute moins pire. Oui, ça tangue moins, mais le roulis reste impressionnant. On voit s’élever des murs d’eau à gauche et à droite. Quelques crétins touristes courageux se tiennent à l’arrière du bateau, sans tomber à l’eau, ce qui est un exploit. Tonio fait preuve d’une empathie impressionnante malgré son mal-être, en précisant que si quelqu’un tombait à la mer, il faudrait que le bateau fasse du surplace pendant un moment, et qu’il serait encore plus malade, donc non merci, on va s’en passer, veuillez rentrer dans le bateau, merci, bisous.
Jetons un voile pudique sur un second moment de disgrâce impliquant un sac plastique, et nous voilà de retour à Galway. C’est le moment que choisit le soleil pour faire son apparition. Parfois on se dit que l’univers se ligue contre nous. En plus, on a pas vu de dauphins.
