Après 10 heures de vol, nous voilà arrivés sur le sol japonais, a l'aéroport de Tokyo-Narita. Il est 10h30 ici, 3h30 à Istanbul. On est excites comme des puces, alors le jet lag, on le sent pas trop (où du moins pas encore...)! On passe les douanes sans encombre: 'combien de temps restez vous?' '30jours', 'qu'elle est la raison de votre voyage au Japon?' 'Tourisme'. On nous prend en photo, on enregistre notre empreinte digitale, et voilà, on a notre visa.
Help & eXchange, voici un réseau qui met en relation des voyageurs et des hotes. Les premiers offrent leur service (de l'enseignement d'une langue, aux travaux de ferme, en passant par l'hotellerie) aux seconds, en échange du gîte et du couvert. Le temps de travail varie selon chaque cas. Ce système permet de s'immerger un peu plus dans une culture.
Plusieurs annonces nous intéressent, principalement dans la (re)construction de bâtisse. Petit inconvénient, la plupart des annonces concernent un seul "helper" et nous, on est 2. On envoie quelques demandes, on verra bien. L'idée principale est de trouver des vélos!
On file vers 19h chez Nicolas, un jeune français qui vit depuis 7 ans à Tokyo, et membre du réseau WarmShower. On l'a contacté afin qu'il nous aide dans notre quête bicyclettetique! Il travaille dans l'informatique, dans un bureau au 34 ème étage, est aussi à l'aise en français qu'en Japonais et a voyagé avec son vélo à travers le Japon. Apres le repas (dans un resto avec vending machines!), on est allé faire un petit tour pour voir, de nuit, la Tokyo Tower et le temple Zojo-ji. Bien sûr, sous la pluie. Mais ça a un sacré charme.
On est rentrés se coucher, épuisés. Demain, on part à la conquête de nos vélos!
Aujourd'hui, direction les quartiers de Shibuya et Shinjuku. On compte visiter à pied. On accompagne d'abord Nicolas à son boulot. On a droit à une belle vue sur Tokyo, c'est chargé de nuages mais on voit, pour une fois, notre nouveau terrain de jeu, d'en haut. Ici tout est hauteur, tout est grandeur. Tokyo est la plus grande agglomération au monde.
On marche beaucoup, environ 8 heures. Ici les cafés n'existent pas vraiment, et il y a peu de bancs publics. Dur de s'arrêter... on arpente les rues en espérant trouver notre vélo. Mais non, rien. C'est soit trop cher soit pas assez bien. En gros, on aurait pu avoir un vélo de ville (trop lourd pour notre projet), taille japonaise, c'est à dire trop petit pour nous. En sortant d'un magasin, on s'assoit par terre, histoire de se poser 2 minutes, manger un bout et réfléchir à notre projet. Rapidement, un policier nous demande très poliment, en japonais, de nous lever. Il était sûrement plus embarassé que nous.
On rentre un peu déçus; on va peut être devoir abandonner le vélo. Nicolas a invité une amie, Koto, à venir manger chez lui. S'en suit une soirée en francais/anglais/japonais. On en apprend plus sur le Japon, autour d'un bon repas typique (bouillon, nouilles, légumes...).
On se réveille et bonne nouvelle! On a obtenu une réponse positive pour du helpX, du côté de Kyoto. Le Japon est trop cher pour nous, surtout sans vélo, donc on accepte l'échange et on réserve deux places pour le car du dimanche matin. Cette solution nous permet de profiter du Japon de manière moins onéreuse, et ça nous va!
On part visiter les jardins impériaux (il y a aussi le palais, mais il ne se visite pas). Puis on passe la soirée a Harihabara, dans le quartier des jeux d'arcade et karaokes. On y laisse quelques yens pour jouer, mème si se promener simplement dans cette folie numérique suffit à se régaler. Partout, des néons, des personnages de mangas. Rentrer dans une salle d'arcade est une sacrée expérience. C'est bruyant, et très lumineux. En général, au rez de chaussée il y a les machines de jeux à pince, avec des grosses peluches ou des mp3, pour appâter le badaud, puis vous montez grace à des escalators aux différents niveaux à thème: étage pour les filles (c'est rose girly, avec des jeux de beauté ou de fashion, et des tenues de personnages qu'on peut essayer), étage Sega (street fighter, Mario kart...), étage pachinko (mi flipper mi machine à sous, les Japonais en raffolent, mais nous on a pas aimé...), étage jeux RPG et réalité augmentée, étage jeux de rythme/musique/dextérité (genre, taper sur un tambour en rythme, c'est bien pour se défouler! ).
Il y a aussi des boutiques de figurines sur 4 étages. Ici il faut regarder autre chose que le rez de chaussé : au sein d'un immeuble, vous pouvez trouver un restaurant, des bureaux, un night club, une blanchisserie,... Tout est indiqué sur une pancarte à l'entrée. Bref la visite est en 3d.
On rentre vers minuit. On se couche avec la frénésie des lumières, et le bruit des jeux vidéos.
Première secousse terrestre! Il doit être quelque chose comme 5h du matin, on dort donc à poings fermés. On met du temps à réaliser ce que c'est : pleins de camions qui passent dans notre toute petite rue? Impossible! C'est bien un tremblement de terre, magnitude 5.4! Ça secoue un peu, et seul le parapluie tombe à terre. Ca a du duré une trentaine de secondes au maximum.
Aujourd'hui on file vers le sud de la ville, visiter le marché aux poissons (immense), et le quartier de la tour Sony (un peu déçus, c'était principalement des tv, mp3 et enceintes...). On marche encore beaucoup, mais on peut découvrir les ambiances au fil des quartiers et des bornes.
En découvrant le Japon, on a dit au revoir aux fruits et legumes bon marché ainsi qu'aux pâtisseries: une pomme vaut 1 euro, et ne vend pas avec ses copines dans un sachet d'un kg, mais à l'unité...
Pourtant, pour 500 yen (4€), on peut manger un bon petit repas: ramen, soba, okoromiyaki, soupe miso et riz.
Petit détail, pour survivre ici. On a la tablette avec gps et du 4G, acheté à l'aéroport à notre arrivée, un guide touristique, un mini carnet pour y noter les trucs importants et les phrases utiles en japonais, et bien sûr la boussole!
On passe la soiree a Shinjuku, et plus précisément à Kabukicho, le quartier chaud de Tokyo, présenté comme le repère des Yakusa, et du vice. On est pas rentré dans leur bar à filles, de toute façon, on pense pas que les vigiles (lunettes noires, costard, cheveux gauminés, barbichon et air mafieux) nous auraient autorisés ! A part quelques affiches un peu hot, pas de quoi fouetter un chat.
On rentre après cette dernière soirée à Tokyo. Cette capitale nous a beaucoup plus. C'est vivant,: parfois calme et discret, parfois animé et bruyant, mais on ne se marche pas dessus. Bref, c'est sûrement le meilleur moyen pour aborder l'Asie tout en douceur. Même si peu de monde vous abordera, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous filer un coup de main en ville. L'anglais n'est pas leur fort, mais c'est plus par timidité et peur de mal faire que par fainéantise. La ville est à la fois symbole de tours et de modernité mais aussi de traditions et de respect des coutumes.
On continuera le récit plus tard, d'une part parce qu'on part dans les montagnes du Yunnan, mais d'autre part parce que c'est tres tres lent de rediger de là ou on est! A la prochaine (le 7/10/15)
Merci pour cette découverte culturelle. C'est impressionnant de découvrir que les rue des grandes villes sont si calmes et sans klaxons... Les parisiens devraient y aller faire un petit stage de "zénitude".
Comme Marc (même si je ne regarde pas "plus belle la vie"), vivement la prochaine étape... Bon voyage dans les montagnes.
Bisous à vous deux.