Nous continuons notre descente
vers le sud direction le célèbre désert du Wadi Ram, ou Wadi Rum en version
anglaise. Il s’agit ici aussi d’un haut lieu du cinéma, où de nombreux films se
sont déroulés. Nous pouvons citer bien évidemment Lawrence d’Arabie, mais plus
récemment Transformers 2, Seul sur Mars, Prometheus (malheureusement…), le
dernier Aladdin, Star Wars 9 ou le Dune de 2021. Une terre de cinéma donc, qui
renvoie à un imaginaire martien ou fantastique. Mais comment est-ce réellement ?
Nous avions booké deux nuits dans
le désert, dans un des (très) nombreux camps du Wadi Rum : il y en a désormais
plus d’une centaine ! Nous avions un peu peur de ce côté très touristique
et très « instragramable » et nous avons très bien fait de partir sur
2 nuits. La première journée fut en effet une succession de petits stops sur
des sites ultra-fréquentés avec des dizaines de jeeps garées. Il faut savoir
que vous ne pouvez pas aller seul dans ce bout de désert mais uniquement avec
un guide. Au programme la foule donc et les « spots photos » où les
gens font la queue… Tout ce qu’on déteste en somme. Mais cela n’enlevait rien à
la beauté incroyable du site et à la palette fabuleuse de couleurs, avec le
sable qui vire du beige au rouge en passant par l’orange et parfois le gris-noir,
le tout encadré de montagnes elles aussi majestueuses allant jusqu’à quasiment 2000
mètres.
Cette première journée fut un
émerveillement malgré la foule, et nous n’étions que 4 dans notre camp le soir.
Après une journée harassante et une dernière montée dans le sable, le dernier
spot fut sûrement le plus magique : celui d’un coucher de soleil inoubliable
sur le désert. Sûrement l’un des plus beaux qu’il nous ait été donné de voir.
Après toutes ces émotions quel
plaisir de manger au coin du feu en petit comité dans un silence de cathédrale
au sein de notre camp basé au pied d’impressionnantes montagnes. Et quel ciel
étoilé ! Une vraie merveille, avec une voie lactée superbe.
Le lendemain nous étions
carrément seuls dans le camp et pour la journée, et nous sommes alors allés au
confins du désert jusqu’à la frontière avec l’Arabie Saoudite. Ici le Wadi Rum
était encore différent, un peu plus verdoyant par endroit, avec des dunes
rouges par moment ou des montagnes noires. Cette journée fut beaucoup plus
relaxante que la précédente car nous étions (quasiment) seuls et nous avons
vraiment pris notre temps de découvrir ce bout de désert. Tout ceci ponctué du
traditionnel thé à la menthe préparé avec du petit bois et du déjeuner à l’ombre
du soleil.
Pour terminer, la dernière soirée
seuls sur le camp fut la cerise sur le gâteau. Elle s’est éternisée, allongés
sur des banquettes au bord du feu à contempler de nouveau ce ciel que nous ne
reverrons pas de sitôt…
Le Wadi Rum fut une parenthèse
enchantée, coupés du monde pendant 2 jours, à contempler toutes les beautés de
ce site à la fois mystérieux, enchanteur et fascinant. Le retour à la réalité
et à l’agitation d’Aqaba, notre prochaine destination, risque d’être rude…
