Passer du désert le matin à la mer l’après-midi en deux heures de route, c’est possible en Jordanie. Passer de la solitude et du calme du Wadi Rum au monde et à l’agitation d’Aqaba, c’est ce que nous avons fait. Et étrangement, passé la tristesse de quitter notre camp du désert, la transition s’est faite avec facilité.
Aqaba est certes une ville sans aucun charme mais pas non plus l’horreur qu’on pouvait nous décrire avant d’y arriver. C’est une petite station balnéaire avec son centre-ville touristique bardé d’hôtels plus ou moins luxueux, de boutiques et de restaurants, qui peut rappeler certaines petites villes côtières d’Asie du sud-est. L’intérêt d’Aqaba ne réside de toute façon pas sur terre mais bien sous l’eau, celle de la mer rouge. Il faut savoir que le roi de Jordanie en personne est un passionné de plongée et à décidé de faire de ce petit bout de littoral un paradis des plongeurs. Et pour cela il a mis les petits plats dans les grands ! On peut y découvrir sous l’eau un bateau, un tank et même un avion, coulés artificiellement (sauf le bateau) pour le plus grand bonheur des poissons et des plongeurs.
Le lendemain fut consacré à une excursion plongée (pour moi) snorkelling (pour Emilie) à bord d’un bateau tout confort, ce qui nous a rappelé le temps d’une journée nos nombreuses escapades asiatiques en Thaïlande ou aux Philippines notamment. Au menu du jour, outre la faune et la flore luxuriante, l’épave d’un avion de ligne coulé en 2019, un tri-réacteur Lockheed 1011 Tristar pour les connaisseurs, à la fois visible en snorkelling et en plongée. Là aussi très impressionnant.
En résumé Aqaba fut agréable pour nous relaxer, sortir du désert et profiter un peu de la mer rouge. Les plongées étaient franchement très bonnes, dans des conditions excellentes. La prochaine étape qui sera la dernière nous amènera à l’autre mer du pays, la célèbre mer morte.