Entrée en matière grandiose au Pérou, avec Cusco, l'ancienne capitale de la civilisation inca.
Jeudi 12 juillet 2018
Journée IN-TER-MINABLE ! Après 4h de bus,qui séparent Copacabana de la frontière, le passage de cette dernière se fait sans encombre. Et hop, un tampon de plus, le 17ème depuis le début du voyage. Les passeports commencent à être bien colorés, c'est magnifique !
Ce qui l'est un peu moins, c'est les 8h de transport qui nous attendent pour la suite. On change une première fois de bus dans la ville de Puno, dans laquelle nous avions décidé de ne pas nous arrêter, faute de temps. Le bus, qui nous a été vendu comme la rolls du 4 roues, est en fait tout banal, et même plutôt crade. Du coup, les 480 minutes qui suivent sont d'autant plus longues.
En revanche, gros gros fous rire lorsqu'une vendeuse ambulante se décide à vendre des truites à un arrêt... Et que le passagers à côté de la petite sœur de Coralie en achète ! On vous explique par l'odeur qui nous suit pendant de très longues minutes... La vue autour de nous nous permet de penser à autre chose : les très belles montagnes péruviennes, que l'on suit pendant de longues heures... C'est beau !
Nous arrivons lessivés à l'auberge de jeunesse qui nous accueillera pendant la prochaine semaine : la BoM ! Auberge ouverte par des bretons en 2013. Et qu'est-ce qui nous attend pour le dîner ? Des crêpes, bien évidemment ! Et des vraies, s'il vous plaît. On pouvait difficilement rêver mieux comme entrée en matière péruvienne. Le bide bien calé, on s'endort très facilement après cette journée éreintante.
On se REPOSE. Le vendredi est consacré à reprendre des forces, à organiser la semaine qui s'annonce dans la région des incas, et à quelques activités "administratives" Après l'achat des billets de train, on s'occupe aussi des billets d'entrée au Machu Picchu.
Et là, premier couac : l'objectif de visite étant le 18 juillet au matin, la charmante dame du ministère de la culture (#ironique) nous annonce qu'il n'y a plus de place pour la matinée en question. Branle bas de combat , nous sommes obligés d'annuler nos billets de train (prévu en début d'aprèm'), pour les prendre en milieu de soirée, afin donc de pouvoir visiter le Machu dans l'après-midi du 18.
Après avoir réglé ces quelques péripéties, nous nous mettons à visiter Cusco (le samedi). Ce qui nous plaît bien : la plaza de las Armas, centre névralgique de la ville, mais aussi les places situées autour : San Francisco et San Blas. Nous faisons également un petit tour dans le marché San Pedro, qui représente tout ce qu'on aime dans les marchés sud-américains : des vêtements, des souvenirs, des fleurs, des jus, de la viandes, des légumes ! Un beau bazar toujours aussi sympa à arpenter. Par contre, on n'y trouve pas des bombes colorantes pour la barbe, finale de Coupe du Monde oblige... Déception ultime.
C'est le jour J. La finale. L’accomplissement de toute une vie. On se cale dans la crêperie, qui diffuse le match... 1h30 en avance, histoire d'être sûr de bien avoir nos places. Bien nous en a pris, puisque le resto se remplit bien vite, avant d'être littéralement bondé à 10 minutes du début u match. L'ambiance est bon enfant, s'enflamme évidemment à chaque but. A 2 minutes de la fin du match, on entonne l'hymne national, avant d'exploser au coup de sifflet final.
Bien belle ambiance, partagée avec Marion et Pascal, qui sont dans la même auberge que nous. Avec eux, on aura monté en gamme : un France - Danemark digne d'une bonne purge, un magnifique France - Argentine, avant l'apothéose avec ce France - Croatie. Si l'on considère ces braves amis comme un grigri, on veut bien les revoir dans 2 ans à l'occasion de l'Euro... Ou bien à chaque match de l'Olympique Lyonnais en Ligue des Champions.
La patronne a la merveilleuse idée de payer sa tournée de bière à tout le monde. Les gens partant au fur et à mesure, ils ont la 2ème bonne idée de nous refiler les bibines à leur départ. Du coup, on se retrouve avec pas mal de bouteilles, qu'on s'enfile bien volontiers pour fêter la victoire. Conséquence : 2 heures plus tard, une bonne sieste pour se requinquer, pendant que les parents et la sœur de Coralie continuent de visiter Cusco. Et c'est tout à signaler pour ce jour bien spécial.
Lundi 16 juillet 2018
Première "grosse" journée visite, puisque nous nous rendons sur les ruines incas de Moray, ainsi que sur les salineras de Maras. Première mission : aller choper un van qui nous transportera jusqu'à Moray. Après âpres négociation, monsieur le chauffeur nous amène pour 2 heures de voiture jusqu'au site. Elles se transformeront en 3, suite à un mystérieux problème de moteur ...
Bref, on arrive afin sur les lieux, qui sont plutôt très impressionnants ! Le site de Moray est en réalité un ancien lieu d'expérimentations agronomiques construit par les incas, au (référence toujours pas trouvée) siècle. Il se répartit en 3 zones distinctes, en terrasses cylindriques qui rendent le tout bien chatoyant pour les yeux. Nous restons une petite heure sur le site, avant de reprendre un taxi vers le village de Maras. On y déjeune, avant une marche de 4 km vers les salineras.
Le parcours est très agréable à emprunter, on chemine parmi les collines de la vallée des incas, et les couleurs se mélangent (vert, jaune, rouge). Au bout d'une bonne heure de marche, le site se dévoile. Le spectacle est très beau : sous nos yeux apparaissent les plus de 4000 bassins de salines, à côté desquels nous marchons. Le tout se termine en contrebas du site, pour rejoindre la route principale. De là, nous reprenons un van qui nous ramène à Cusco... C'est long. Temps qui est décuplé par le gamin de 3 ans qui pleure non-stop pendant 30 minutes.
Heureusement, le soir, une bonne raclette nous attend. Oui, parce qu'en plus de loger dans une auberge/crêperie, on a un restau français à 90 mètres. Et toc !
Le réveil sonne tôt ce matin. Nous partons pour le Machu Picchu !! Le chemin pour s'y rendre n'est pas bien simple. Tout d'abord, nous empruntons un minibus pour 6 heures, qui doit nous amener jusqu'au minuscule village d'Hidroelectrica. Le trajet devient plus fun lorsqu'on emprunte un chemin tout juste plus large que notre embarcation, en flanc de falaise... Faut pas avoir le vertige, ni les chocottes !
On arrive quand même sans encombres à notre destination. De là, on enchaîne sur une douzaine de kilomètres de marche, le long des rails qui mènent à notre destination Aguas Calientes. Ah oui, parce qu'il faut préciser qu'il n'y a que 2 moyens de se rendre dans cette ville-départ pour le MP : à pied, ou en train Sachant que le train coûte à (grand) minima 50€. Le tarif pouvant monter jusqu'à 120€ facile... Aller seulement, et en heure de pointe. Mais le chemin piéton est très sympa, puisqu'il longe les rails ainsi qu'une rivière, le tout dans la forêt péruvienne.
3 heures de balade plus tard, il est 18h et nous arrivons enfin à destination. Sommeil réparateur pour la plus belle journée de la semaine qui s'annonce.
Ce matin on a le temps. Etant donné que la montée du Machu Picchu était impossible sur la matinée, nous avons accès au site qu'à partir de midi. Nous croisons ce couple aux 2 enfants, et dont le fils souffre de mal d'altitude. Le père se sacrifiera pour rester avec lui, plutôt que grimper à la merveille qui se situe au dessus de nos têtes. Difficile.
Le groupe se sépare en 2 : Coralie et sa mère montent en bus, tandis que son père, sa sœur et Pierre décident de monter à pied. 1h30 de marche, dont les dernières 60 minutes à grimper les 1700 marches. L'arrivée au pied du site se fait avec une entière satisfaction, d'avoir accompli ce bel effort sportif. La suite ne sera qu'enchantement : une fois le flux de touristes passés à l'entrée du site, tout le monde s'éparpille et permet de prendre de la hauteur sur ce patrimoine mondial de l'Unesco. L'endroit est superbe, et le cadre dans lequel il est situé rajoute à la magie : de hautes montagnes pleines de végétation.
La pluie a la bonne idée de faire son apparition. Et ce n'est pas dit ironiquement : après une petite heure d'averse, une bonne partie des touristes quitte les lieux, ce qui nous permet de passer la fin d'après-midi quasiment seuls sur site. On déambule tranquille, les nuages rajoutent un peu de magie et de mystérieux à la visite.
Le Machu Picchu ferme à 17h30. Nous patientons pour le train de 21h30, puis prenons un bus à 23h qui doit nous ramener jusqu'à Cusco. Trajet de la mort : sur la dernière demie heure, notre chauffeur de minibus ferme les yeux à intervalles réguliers. Placés sur les 3 places à côté du chauffeur, on prend le réflexe de régulièrement frapper dans nos mains histoire de le réveiller ! 1h du matin, nous arrivons à destination, bien morts physiquement et psychologiquement.
Jeudi, nous attendons notre bus une bonne partie de la journée. Le temps pour nous d'acheter quelques derniers souvenirs et cartes postales, et c'est parti pour Arequipa.
