Après les insectes et la forêt, on est reparti pour une exploration un peu plus citadine du pays et pour cela on s'est relancé dans notre odyssée du rail en direction du Nord-Ouest du pays. Encore une fois le trajet en train fut ponctué de découvertes culinaires (même si les sacs d'insectes grillés n'étaient pas des plus affriolants pour nos petits estomacs fragilisés par la soirée de la veille). Il n'y a pas à dire voyager en train c'est partir à la découverte des gens, Alex s'est essayé à la discussion en mime avant de s'endormir gentiment sur l'épaule de ses voisins, qui légèrement paniqués sont venus me demander s'il n'était pas mort. J'ai aussi pu négocier des mangues avec l'aide de ma voisine de banquette, le train thaï semble définitivement être plus une prolongation de la vie quotidienne qu'un moyen de transport anonyme.
Première escale dans notre épopée ferroviaire : Ayutthaya mais ce ne fut qu'une simple escale technique, pas de temple historique par manque de temps, mais promis on se rattrapera plus tard niveau patrimoine. On a quand même profité de l'heure d'attente dans la gare pour se gaver de chips aux goûts des plus originaux (citron vert et piment / Saint-Jacques / durian ...) et pour profiter des sanitaires dont les toilettes dits "à la thaï" peuvent laisser perplexes le plus courageux des aventuriers (mais pas de description ici, c'est quelque chose qu'il vaut mieux expérimenter soi-même).
Au rythme paisible du train nous sommes finalement arrivés à Lopburi. Cette ville doit sa notoriété aux gangs de macaques qui la contrôlent. En effet, à Lopburi le singe est roi, il peut donc vous grimper dessus ou vous voler vos chips au citron vert.
N'écoutant que notre courage (et avec l'aide d'un guide possédant un petit bâton), on a pu visiter le QG du gang, le Phra Prang San Yod. Ce temple est littéralement envahi par les singes, il faut dire quand même que nos amis poilus y sont nourris et choyés par la population locale.
Dans la foule des primates on a tout de même trouvé un havre de paix, à deux pas de la gare de Lopburi, le Wat Phra Si Ratana Mahathat. Loin d'être envahi par les touristes ou par les singes ce temple a constitué une halte des plus agréables avant de retourner à la gare où notre prochain train nous attendait.
Dernier jour de train, on a donc fait les foufous et on a même pris un billet en seconde classe (avec la clim et tout et tout). Avant de se lancer dans la culture la vraie avec les ruines de Sukhothaï, on a décidé de faire halte dans une bonne ville de province pas touristique pour deux cailloux : Phitsanulok. Et pour une bonne idée, ce fut une bonne idée :
- fini l'anglais et bonjour le mime
- fini la négociation et bonjour les prix vraiment mais vraiment pas chers
- fini les plats occidentalisés et bonjour les plats mystérieux...
Et oui! Phitsanulok, c'est de l'authentique !
A peine arrivé, on s'est lancé dans une petite exploration de la ville. On a commencé par un atelier de fabrication de bouddha en bronze, où l'on a appris tout plein de choses, qu'on a oubliées depuis parce qu'on est vraiment pas des bons touristes quand même. On en a profité pour faire le plein de jolies babioles qui brillent et pèsent le poids d'un éléphanteau mort. Puis en véritable aventuriers urbains, on est allé se promener dans un beau jardin rempli de beaux oiseaux.
De temple en temple, de rue en rue, (de salon de massage en salon de massage), on a erré dans la ville avant de finir la soirée devant des plats aussi délicieux qu'inconnus et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on s'en est mis plein la panse ! Fin de la journée, dernière balade dans le marché de nuit et au dodo, après avoir vraiment savouré cette journée qui s'est déroulée au rythme paisible de Phitsanulok.