Après une première semaine de vadrouille thaïlandaise place à la culture et au patrimoine et direction Sukhothai. Pour atteindre la ville, on a troqué nos bonnes vieilles michelines contre le car, après la Thaïlande par le rail place à la Thaïlande par la route. A peine arrivé (enfin après la sieste quand même), on a enfourné des vélos disponibles à notre guesthouse pour découvrir la ville. Au péril de nos vies (la conduite thaï est quelque peu sportive alors déjà qu'on ne faisait pas les malins en tuk-tuk à vélo c'était une toute autre histoire) on a fait le tour de cette petite ville et de ses marchés. On en a profité pour gouter au fruit préféré des thaïs : le Durian. Ce gros fruit à la chair blanche et crémeuse possède une coque verte pleine de piquants et un gout sucré plutôt agréable, mais son odeur caractéristique (harmonieux mélange entre une poubelle laissée une heure en plein soleil et un camembert rôti) a eu raison de nous, devant la vendeuse hilare. Fin de journée plutôt calme : un pad-thaï, une singha et au dodo, demain on doit se lever tôt !
Sukhothai est une ville double. La partie touristique (Old Sukhothai) n'est pas à proprement parlé une ville, il s'agit des ruines de l'ancienne capitale. On y trouve très peu de service donc mieux vaut avoir son camp de base à New Sukhothai (une vraie bonne ville de province avec tous les 7 eleven qu'il faut). Des navettes vraiment pas chères permettent de faire la liaison entre les deux villes à intervalles réguliers.
7 heures du matin : il fait déjà trop chaud, il fait déjà très beau, mais on a deux litres d'eau chacun et de l'écran total, alors rien ne peux nous faire peur !
A l'aube, on s'est glissé dans la première navette en direction d'Old Sukhothai, on a enfourné les trois premières bicyclettes aux freins à peu près corrects qu'on a vu et c'est parti pour l'aventure. On a commencé par le commencement (on a suivi les flèches de la visite en fait) : le Wat Mahathat qui se trouve au milieu de l'enceinte principale.
Il s'agit de l'édifice le plus important et le plus impressionnant du parc historique. Il est entouré de profondes douves remplies de nénuphars et de fleurs de lotus (et c'est quand même drôlement joli tout ça). Dans ce premier temple, nous avons croisé nos premières statues de bouddha de la journée et le moins qu'on puisse dire c'est que ça donne envie de voir le reste.
Après ces premiers bouddhas, on a pédalé direction le Wat Sri Sawai. Ce temple très poétique est d'inspiration khmère, un peu plus et on se croirait à Angkor (enfin en beaucoup, beaucoup, plus petit quand même).
La journée ne faisait que commencer alors on a enfourché de nouveaux nos joyeuses montures de ferraille en direction du Wat Trapang Ngoen. Situé au milieu d'une petite île accessible par un pont, ce temple a pour particularité une statue du bouddha sacrément élégante et une vue sur le temple principal du Wat Mahathat à couper le souffle.
Prochaine escale historique le Wat Sa Si, là encore il s'agit d'un temple des plus mignons au milieu d'une petite île. Les détails des gravures et des statues sont toujours autant stupéfiants.
Vu qu’on n’a pas froid aux yeux et qu’on aime bien transpirer, on a décidé de s’aventurer avec nos belles bécanes hors de l’enceinte principale direction le Wat Sri Chum et son bouddha assis géant (plus de 14 m de hauteur). Et quelques coups de pédale plus tard, le voilà.
Pour être géant, il est géant ce bouddha. De plus, il fait l’objet d’une véritable adoration comme en témoigne ses mains que les Thaïs recouvrent de feuille d’or ou les grandes tiges d’encens qui brûlent à ses pieds. Cette statue est à coup sur le summum de la visite du parc historique.
La fin de journée approchant, nous nous sommes redirigées vers l’entrée du parc historique, après une dernière pause près du Wat Sorasak afin de voir de plus près sa couronne d’éléphants sculptés. Ce temple a clôturé en beauté cette journée à Old Sukhothai, entre coups de soleil et coups de cœur pour le patrimoine thaïlandais.
Merci Sukhothai, on en a pris plein les mirettes entre spiritisme, beauté et cyclisme. On repart vers le Nord tout sourire (et un peu plus bronzé).