Pour les voyageurs, le trajet Gyumri-Alaverdi ne peut se faire d'une traite. Une première marchroutka vous conduira jusqu'à Vanazor et de là une autre jusqu'à Alaverdi. Prendre la maroutchka ce n'est pas une question de confort ni de sécurité, mais d'approche de l'autre, si différent de soi. On s'assied (très serré) à côté d'une personne et l'on recueille, ou pas, un petit fragment de vie.
Syranush est professeur d'école. Elle a eu son dîplôme il y a une dizaine d'années. Elle n'a jamais eu de travail. En Arménie il y a presque plus de professeurs que d'élèves. Aller chercher un emploi dans une autre ville? Impossible, la rémunération est si dérisoire (150€) qu'il est impossible de louer un appartement en ville et de survivre. A Alaverdi elle donne un coup de main à sa maman en pleine saison, mais l'hiver est long et bien que les journées soient courtes elles n'en finissent plus. Je l'ai encouragée a apprendre l'anglais pour travailler à l'auberge, mais du courage elle n'en a plus beaucoup. Elles aussi ont beaucoup aimé le film.
Mais Quel voyage!
Ce retour dans les montagnes , comme un hommage à la nature et à ceux qui l habitent, à ceux qui ont du la quitté mais aussi, ceux qui la découvrent,
Tous ceux et celles dont tu nous conte la vie avec autant de réalité. et beaucoup d humilité
Merci pour nous emmener un.peu avec toi , tu participes à m ouvrir le cœur et l esprit!
Certainement le fruit des voyages , et bien sur l aboutissement avec le film, ce qui n est pas rien!
A bientôt
Helene