Journée transfert. Nous nous levons plutôt tôt pour être à 8h30 à la gare de bus. Notre départ est prévu pour 9h pour 7h de trajet. C'est presque une formalité, étant donné la longueur du pays (4 300km du Nord au Sud). On continue de faire confiance à la compagnie Turbus, qui nous paraît pas trop cher et qui est franchement pas mal.
Privilégiés, on se choisit les places tout à l'avant afin de bien profiter du paysage. Et nous ne regrettons pas : une fois sortie de la ville, l'autoroute traverse de grande plaine bien vides, c'est assez joli et ça donne surtout un côté un peu mystique au paysage... Au bout de 2 petites heures de voyage, on tombe de sommeil, pour se réveiller 3 heures après... Ce qui fait passer le trajet d'autant plus rapidement !
Arrivés sur les coups de 16h30 au terminal de La Serena, il nous faut maintenant attendre un minibus qui doit nous conduire jusqu'à la ville de Vicuna. Attente qui durera 2 heures pendant lesquelles on regarde nos pieds tellement y a rien à y faire. A 18h30, on embarque de nouveau dans un van bondé. Il fait nuit, et on ne peut plus trop profiter du paysage... Dommage ! A 20h, on débarque enfin, et parcourons les quelques centaines de mètres qui nous séparent de notre auberge à pied.
Nous arrivons bien morts, mais chaleureusement accueillis par Monsieur Richard, le propriétaire de l'établissement. Sacré personnage que ce Monsieur Richard : d'origine libanaise, il a travaillé pendant 3 années en tant que traducteur pour le compte de l'armée américaine durant leur intervention en Irak, entre 2003 et 2006. Il en a d'ailleurs tiré un livre, disponible en libre service à l'auberge. De quoi constituer un bon sujet de conversation dans les jours à venir...
On s'est mis le réveil, pour une raison plutôt étonnante : ne pas louper le petit-déjeuner. Que ce soit une coloc' à Valparaiso, ou bien M. Richard la veille, on nous a pas mal vanté le petit-déj de l'Hostal Colibri (notre lieu de villégiature). Et sachez qu'on ne nous a absolument pas menti : confitures, fromages de chèvre, fruit, pain, yaourt, j"en passe et des meilleures... Le tout fait maison, s'il vous plaît ! On n'a pas souvenir d'avoir aussi bien petit-déjeuner depuis des mois !
Donc autant vous dire, on se gave ! La suite est un peu moins réjouissante : à cause d'une fuite, nous sommes obligés de prendre une douche froide... Que dis-je ? Glaciale !! Pas grave, c'est bon pour la circulation du sang, il paraît ! Une fois ces quelques péripéties passées, nous décidons de faire une petite balade dans la ville. L'adjectif "petite" est on ne peut plus mérité : la ville n'est pas très grande, et nous en faisons très rapidement le tour ! De toute façon, Pierre n'est pas disponible à partir de 15h : y a finale de Ligue des Champions... Ce qui permet à Coralie de passer quelques coups de fils Skype.
En fin d'après-midi, Jess, une australienne vivant en Allemagne (allez comprendre !) nous propose gentiment de se joindre à elle pour aller jeter un coup d’œil aux étoiles. C'est une des activités phares du coin : une fois le ciel dégagé, l'endroit est idéal pour admirer la Voie Lactée. De Voie Lactée, nous ne verrons point (c'est la pleine lune), mais nous aurons le droit à une très belle observation d'astres et de planète : la Lune, que nous voyons comme si elle était à côté, mais surtout Jupiter et Saturne, que nous n'avions jamais vu si clairement... Nous sommes absolument ravis... Et gelés, car il fait super froid à 23h dans la vallée ! La petite soupe d'asperge offerte par l'Observatoire passera crème, et les draps chauds aussi.
Rebelote pour le petit-déjeuner. Nous faisons aussi la connaissance de Marion et Pascal, un couple de voyageur que nous suivions depuis quelques temps sur les réseaux sociaux, et qui se trouvent être dans la même auberge que nous (on en profite pour vous partager le lien de leur blog, qui est vachement bien foutu !).
Ça permet de tisser des liens, et très vite, puisqu'ils embarquent avec nous et Jess pour une randonnée un peu plus loin dans la vallée. Les 5 mousquetaires s'engagent dans une marche de 10 kilomètres, au bout desquels nous attendent des pétroglyphes inscrits sur une pierre. On marche tous ensemble, on fait connaissance, on pratique notre anglais (avec Jess), le tout dans la joie, la bonne humeur, et la chaleur (il fait facilement 25°C). Au bout d'une grosse heure de marche, nous apercevons ce qui paraît ressembler à notre point d'arrivée : un roc sur lequel sont effectivement gravés quelques dessins... Bon, on est un peu déçu, on s'attendait à quelque chose de plus "mystérieux"...
Une fois rentrés sur Vicuna, nous décidons, toujours avec nos compères, de s'offrir la spécialité locale : un pisco ! Il s'agit de la boisson nationale chilienne et péruvienne (les 2 pays se disputent la paternité du breuvage), sorte d'eau-de-vie de raisin. Pure, elle est assez forte, mais en cocktail (pisco sour), c'est d'autant meilleur ! Et le soir, c'est Pascal et Marion qui nous invitent dans leur habitation pour un petit repas bien senti.
On prend les mêmes et on recommence ! C'est une nouvelle activité sportive qui nous attend, puisque nous montons à vélo, pour 40 kilomètres de route.
Nous embarquons à bord d'un bus qui nous dépose à la ville de Pisco Elqui (on vous épargne les détails sur comment faire rentrer 5 vélos dans le coffre d'un bus...), Comme cette ville, du moins ce hameau, se situe nettement plus en hauteur que Vicuna, on aura le droit 3/4 de descente pour 1/4 de plat (à ne pas confondre avec un plat quart... Ouh c'est mauvais). Pendant la descente, la vallée s'offre à nous, puisque la route y serpente entre ses collines. C'est vraiment beau, et ça nous rappelle le Nord de Salta, que l'on avait visité lors de notre voyage en Argentine : des couleurs jaunes, ocres, un peu de verdures, et un cocktail bien bien sympa à regarder !
Notre trajet est entrecoupé de pauses photos, avant d'être entrecoupé de pauses bibines : un coup une cerveceria, dans laquelle nous dégustons des bières, et un autre coup dans une pisquera, une fabrication de pisco. Très intéressante, cette dernière visite, pendant laquelle notre guide très pédagogue nous explique les étapes de la fabrication de la boisson, nous fait visiter la distillerie, dédiée, ...
Nous terminons tant bien que mal les 5 dernières kilomètres jusqu'à notre auberge (il fait déjà nuit, et nos fessiers commencent à fatiguer), et partageons un dernier repas avec nos collocs d'un séjour. Demain, nous prendrons des chemins différents !
Bonjour,
Je viens vers vous pour quelques conseils. J'organise mon court périple au chili, j'avais prévu de passer par la vallée Elqui. Avant de confirmer, j'aimerai avoir votre avis si le détour vaut vraiment le coup ou si je favorise quelques jours de plus dans le sud. Cordialement et au plaisir du voyage !