Le trajet se passe sans encombres. Bon, on n'était pas tout à fait rassurés quand le chauffeur nous a répété 3 fois de bien faire attention à nos affaires, qu'il pouvait y avoir des voleurs... On a même eu le droit à un passage de douane entre 2 régions, à 4 heures du matin.
Arrivés à 8h du matin, on se motive pour finir les 3 kilomètres qui restent à parcourir jusqu'à notre auberge (qui est située à l'extrême opposé de la gare de bus, bien évidemment !). C'est un peu chiant, mais la gérante de l'auberge nous autorise à prendre la chambre dès notre arrivée, ce qui nous convient parfaitement ! La chambre en revanche est plus folklo : un lit superposé installé dans un espace de 5m² à tout casser... Mais bon, c'était l'endroit le moins cher que l'on ait trouvé !
Peu échaudés par la nuit passée dans le bus, on prend notre courage à 2 mains pour commencer à faire un tour dans la ville. La mission de la matinée : trouver THE agence qui nous permettra de faire les tours que nous avons précédemment repérés, sans pour autan payer une blinde... Du coup, on déambule, on demande les prix à 3-4 agences. Pierre a l'impression l'espace de quelques heures de revenir au boulot ! Et bizarrement (ou pas), les prix se tiennent à peu près tous. Après quelques longues minutes de réflexion, on opte pour l'agence Flamingo, qui a pignon sur rue, pour la modique somme de 110 000 pesos par personne soit... 146€ (ouille, ça pique pas mal !). Une fois la note réglée, on retourne en boitant à notre auberge, afin d'y reprendre quelques forces. A peine le temps de faire une petite sieste, et l'on embarque déjà pour notre première excursion en direction de la vallée de la Lune.
Célèbre attraction locale, on nous emmène premièrement visiter des cavernes formées naturellement par l'érosion et la sédimentation. L'endroit est curieux, on se baisse et se suit en queue-leu-leu pour pouvoir passer dans les endroits les plus étroits. On félicitera une française pour la meilleure vanne de la journée : "On sait pourquoi on appelle ça la vallée de la Lune...". Gros gros fou rire ! Prochain arrêt à un point de vue ultra sympa : une crête qui nous donne un vue globale sur la vallée. Là pour le coup, on se croit vraiment sur la Lune, ou sur Mars, c'est selon ! L'endroit est magnifique, le guide nous explique qu'il était englouti sous l'eau il y a des millions d'années. En regardant autour de nous, on a un peu de mal à y croire, tellement le lieu est désertique ! Gros coup de cœur pour cet endroit fascinant.
Nous finissons la journée dans un endroit qui l'est tout autant : la Pierre du coyote, qui donne une vision d'ensemble du désert. Le coucher de soleil viendra magnifier l'ensemble : les couleurs autour de nous passent du jaune au violet... C'est absolument magnifique !
Petit repas le soir chez Marion et Pascal, rencontrés dans la vallée de l'Elqui 10 jours plus tôt, avec qui c'est toujours autant un plaisir d'échanger !
Bon, et comme on n'a pas tout retenu des explications de notre guide, on vous met en exclusivité un reportage de C'est pas sorcier, très complet sur le pourquoi de la formation de ce désert, et notamment du pourquoi il est le plus aride du monde... Ah la bonne vieille époque de C'est pas sorcier !
Deuxième excursion de la semaine (qui en comporte 4). Cette fois-ci, nous embarquons pour les lagunes alentours et l'altiplano chilien, que nous avions en partie aperçu quelques jours plus tôt.
L'arrêt numéro 1 est incroyable ; le salar d'Atacama, sur laquelle s'est formée la lagune Chaxa, bleue turquoise, dans laquelle se reflète le bleu du ciel, et peuplée de flamands-rose qui prennent leur petit-déj. On les contemple et prenons le notre quelques minutes plus tard. Au menu : pains au chocolat, baguette, confiture, 4 quart... Même si ça douille, on ne regrette pas d'avoir pris cette agence
Un petit coup de van plus tard, et la grosse quinzaine de personne (dont nous, et pas mal de brésiliens !) fait un petit stop dans le village de Socaire. Là, on peut y apercevoir l'église, bien jolie, mais c'est surtout l'arrêt d'après qui nous séduit. Notre chauffeur nous dépose face aux piedras rojas (pierres rouges), une merveilleuse étendue qui abrite une lagune (décidément !), et dont les couleurs nous fascinent. On repartira un dernier coup au village de Socaire, pour quelques emplettes pour les plus fortunés (pas nous !) et une pause pas déplaisante pour les autres.
Nous avons les yeux qui collent au réveil : c'est à 4h qu'il sonne, pour une excursion aux geysers del tatio. Ceux-ci étant le plus actif au moment du lever de soleil, c'est donc tout naturellement qu'on se fait récupérer à 4h30.
Au programme : 1h30 de route, pour une arrivée à 4 300m d'altitude. Bon autant vous dire qu'on se les gèle un max, et que les 3 couches du haut de corps, et le legging des jambes, ne permettent pas de se réchauffer à fond. Pas grave, les geysers sont quand même bien jolis, et paraissent particulièrement déchaînés ce matin-là. Notre guide met l'accent sur la sécurité, nous rappelant quand 2 ans plus tôt, une touristes belges était tombé dans un de ces geysers... Pas le genre d'anecdote qui nous donne envie de trop prendre de risque.
Après un tour de 45 bonnes minutes, on fait une seconde pause dans une piscine chauffée naturellement. Pierre prend son courage à 2 mains et se baigne... A regret, vu que l'eau n'est pas tellement chaude, et surtout qu'à la sortie de la piscine, il fait quand même très très froid !
Fin du bal, nous retournons sur San Pedro d'Atacama (ou SPA pour les amis des animaux). Là, une sieste bien bien agréable nous attend.
Last day in San Pedro, et donc last excursion ! Cette fois-ci, on se rend à la limite de la frontière Argentine, en direction du salar de Tara.
Pas mal de route nous attend, on s'avale 500 km dans la journée. Première étape : grimper - en voiture - les 1500m de dénivelé en 45 minutes de voiture. De 2600m (SPA), on atteint les 4100, avec une pause petit-déj' histoire de s'acclimater à l'altitude. Sur le chemin, on passe tout près de la frontière chilo-bolivienne, la plus haute du monde, à 4100m, et atteignons un pic à 4 800m (coucou le Mont Blanc !).
Après une bonne heure et demie de trajet, nous empruntons un chemin qui doit nous mener au salar de Tara. Nous faisons un premier stop dans un désert étonnant, dans lequel se sont formées de nombreuses masses rocheuses, mélange encore une fois de sédiment et d'eau. Le vent est très fort, et l'on comprend mieux comment se sont créées ces formes.
La route continue jusqu'au salar de Tara. Là, nous ne sommes pas déçu : l'endroit est magnifique, entouré de montagnes (dont une partie cache l'Argentine, donc), et mélange un peu toute les couleurs : de l'ocre pour les formations rocheuses, du blanc du salar, du bleu de l'eau, du vert, ... Bref, la vue vaut bien le trajet !! On y déjeune quelques wraps bien sentis, sous le regard curieux d'une viscachas, un gros lapin bien mignon. Nous reprenons finalement la route en sens inverse, et en profitons une dernière fois pour admirer les paysages chiliens.
Demain, nous prendrons la direction de la Bolivie et du salar d'Uyuni. Nous partons avec une impression mitigée d'Atacama et de sa région : les endroits sont sublimes et certaines excursions valent absolument le détour (nous pensons notamment à la vallée de la Lune et au salar de Tara). A côté de ça, le prix des excursions est exorbitant (310€ pour 2 pour 4 jours... !!), tout comme à l'intérieur de la ville. Il faut dire aussi que l'organisation sur place nous a quand même bien bien crevé (1 excursion tous les jours sans vraie pause). Du coup, on n'est pas mécontent de changer de pays !!