Après les aux revoirs avec Justine, je reprend la route avec Diane, une française rencontrée à Bogotá au début du voyage et que nous avons retrouvé quelques fois sur la route. Nous décidons de passer quelques jours à Cali, surnommée la capitale de la salsa. Des danseurs professionnels et amateurs viennent du monde entier pour partager quelques pas avec les caleñas (femme de Cali), réputée pour être des femmes magnifiques et envoutantes en dansant admirablement bien.
La ville est vraiment cosmopolite, dans les autres villes il a y moins de mélange entre Blanc, afro et indiens. C’est d’ailleurs la troisième ville noire d’Amérique latine, ceci s’explique par les hectares de plantations de canne à sucre qui entouraient et entourent toujours la ville.
Les rues sont animées et la salsa omniprésente. On essaie d’apprendre quelques pas mais paraissant bien ridicules à coté de ces grands danseurs nous préférons les admirer.
Malgré cette allégresse, Cali est une ville dangereuse, c’est la première fois qu’on n'est pas trop rassuré de sortir. Nous n’avons rien vécu d’apeurant en direct mais tous les jours on entend que des gens sont braqués. Du coup avec les camarades de l’auberge on sort en masse. D’ailleurs nous sommes dans une auberge vraiment sympa où de nombreux voyageurs Sud-Américains séjournent. La majorité d’entre eux viennent d’Argentine ou chili et voyagent pour de longues périodes. N’ayantpresque pas d’argent, ils vivent de leurs arts, vendent des bijoux, font des spectacles aux feux, jouent de la musique dans les bus etc. C’est passionnant d’échanger avec eux et de se plonger dans cet univers artistique.
Quelques spectacles se déroulent dans le centre culturel de Cali, nous allons y jeter un œil. Nous pouvons admirer des danseurs de salsa et nous découvrons le Curruloa, musique colombienne duPacifique avec une forte influence afro. C’est pieds nus et au rythme des percussions que les hommes font danser leurs partenaires. Ils sont très expressifs et nous nous plongeons dans l’histoire dansante qu’ils racontent. Ne pouvant pas partager mes vidéos ici, en voici une similaire à ce que nous avons vu : et https:/www.youtubecom/watch? v=4 ua Rs4 s Mtwk.
Après une petite semaine à Cali, je reprend la route pour Popayan. Diane reste quelques jours de plus, on se retrouvera du côté de l'équateur.
À Popayan je suis accueillie en couchsurfing chezanyela et ses colocataires, immersion totale avec la jeunesse colombienne. Le lendemain nous partons visiter la ville. Popayan est une ville coloniale fondée en 1537, elle est surnommée la ville blanche (hé oui les Colombiens aiment donner un second nom aux villes). Nous nous baladons dans les rues pavées bordées de ces maisons blanches. Il a y a quelques siècles la ville connut une grosse invasion de parasites qui s’infiltraient dans les maisons et dévoraient la peau. Hummm sympa hein. Pour lutter contre cela, les habitants recouvrirent les maisons de chaux. Les parasites ayant disparu, la ville garda quand même sa couleur blanche.
En Colombie plusieurs communautés indigènes résistent au consumérisme et vivent en reclus dans les montagnes. Dans le nord nous avons rencontré quelques indigènes vivant dans la Sierra Nevada de Santa Marta. Dans les hauteurs de Popayan, autour du village Silva, ce sont les indigènes Guambianosqui sont installés. Certains viennent tout de même en ville soit pour des achats particuliers soit parce qu’ils souhaitent faire une promenade qui change de l’ordinaire. Les membres de communauté indigènes son tdistinctable par leurs tenues vestimentaires et leurs petites tailles. Dans les nord, les tenues étaient entièrement blanches ici lesGuambianos sont vêtus de longues jupes, drapées de couleur mauve bordée de rouge, d’une ruana (poncho), d’une écharpe.
Le Mardi, c’est jour de marché à Silvia, village dans les montagnes, à 1h30 de Popayan. Ce marché particulier regroupe des vendeurs et producteurs colombiens et indigènes. De nombreux Guambianos descendent de leurs montagnes pour ce regroupement hebdomadaire soit pour vendre, acheter ou juste passer du temps ensemble. Bien connu pour être LE marché des indigènes, les touristes viennent en masse, quelqu’un font des achats mais la majorité sont là pour flâner et faire des photos, tout comme moi. Mais les voyant tous braquer leurs gros objectifs sur les visages des Guambianos sans même leur adresser un mot, j’avoue m’être senti honteuse de sortir mon appareil… j’ai tout de même fait quelques photos mais j’ai abandonné l’idée des portraits.