Levé 5h comme d’habitude, mais cette fois sous l’orage et la pluie
Dur
Au final, une fois sorti du sac de couchage, ça va.
On avait fait une superbe tranchée avec Tanguy pour se protéger de l’eau la veille, mais ça n’a servi à rien. Pour éviter de mouiller le sac et l’intérieur, je fais tout mon sac dans ma tente de 1 m carré.
Pas très pratique, mais ça passe
Je range la tente, je vais pour manger et j’entends le gardien pester contre des téléphones branchés sur des prises électriques. Dès le matin, le bon accueil est de sorti
On mange, on passe aux toilettes et on part avec très peu de motivation
Le gardien nous dit bonne route et je lui dis merci ... j’ai été faible …
En route pour la cascade des Anglais à une heure d’ici
On monte en forêt, c’est assez joli et on arrive à la cascade, pas très impressionnante mais qui reste jolie à voir
On continue de monter en forêt sur des cailloux glissants, c’est un peu chiant. Il faut rester concentré pour ne pas glisser. Du coup j’ai glissé
Pas panique rien de graveOn continue, on double les ATI et on rattrape Claire, qui continue sans son acolyte Anaïs pendant 4 joursOn apprend à ce moment que les ATI sont en fait des Italiens. C’est un père et sa fille. Son père porte 30 kg (dont une chaise de camping) et sa fille 22 kg. Ils ont surtout énormément de nourritureAnaïs en porte 7, Tanguy 15 et moi 14 environ. Donc en fait, les Italiens, c’est des malades !On sort de la forêt et on commence à grimper dans la montagne. On range les bâtons et c’est parti pour l’escaladeCommence également une course entre les Italiens, Claire et nousÇa monte sévère, on grimpe comme de l’escalade sur les flans de la montagne. On aime bien même si c’est durMême quand ça dure 4hMême quand ça semble interminable
Y a des endroits où on grimpe avec les mains entre deux gros cailloux, d’autres où on marche sur des énormes cailloux un peu pentus, et d’autres où on monte à 4 pattes sur la roche parce qu’il n y’a pas de chemin
On arrive en haut, on mange notre salade de thon en conserve dans le vent avec Claire et des Allemands
Les Italiens arrivent peu de temps après
On a froid, notamment parce qu’il y’a beaucoup de vent. Les nuages bougent beaucoup, faisant apparaître le soleil par intermittence
Parfois, il perce et il fait trop chaud, parfois non et il caille
On décide de repartir (plus qu’à deux heures du refuge d’onda et ses célèbres lasagnes au broccio)
Mais qui dit montée de bâtard dit descente de bâtardEt oui, au gr20, on monte souvent pour rien, parce qu’il faut tout redescendre derrièreOn commence la longue descente dans un brouillard de nuage et un vent impressionnants. On descend en dessous des nuages et on voit au loin derrière nous les ItaliensEt petit à petit ils se rapprochent et finissent par nous doubler et nous distancer, pendant qu’Anaïs et moi se plaignons de notre genouFinalement, ils sont très forts ces ItaliensOn descend encore et toujours dans les cailloux, on fait une superbe pause ou on ne voit rien du tout à cause des nuages. MalinsOn finit de descendre et on arrive à un super refuge, avec un énorme enclos à brebis qui sert à mettre les tentes, dans une espèce de prairie. La nuit s’annonce royaleY a même un ruisseau à côté où on peut se baignerOn arrive, on plante la tente après avoir mis 10 ans à choisir l’emplacement selon la penteDirection la douche (chaude), goûter à base de baguette et de chocolat. Un peu de réconfort après cette dure 1ere étape du nordJuste à côté du camp on voit un hélico aller chercher quelqu’un dans la montagne et le ramener à l’héliportIl a du bien se faire mal mais on n’en saura pas plus. Même quand on ne sait pas trop ce qui se passe, c’est toujours impressionnant de voir les hélicos décoller et atterrir juste a côté Ce soir y a le match de foot du stade rennais, mais comme on ne capte pas, on ne pourra pas le suivre avec TanguyTant pis on se réconfortera avec les lasagnes et une PietraPlus que 8