Aujourd’hui des orages sont prévus à 13 h et de la pluie jusqu’à 19h
Étant donné qu’on monte sur un col, on aimerait éviter d’être dans les orages quand on le passe, il paraît que ce n’est pas conseillé
On aimerait également éviter d’être sous la pluie quand on descend les rochers après le col, c’est pas dingue non plus
Du coup 6h pétante on prend le petit dej (On le prend en refuge et il ne servait pas plus tôt)
6h15 départ, on est au top niveau timing
Il faut savoir que planter la tente sur les pilotis fut la pire idée qu’il soit
Certes c’était droit, mais la tente n’était pas tendue et le moindre coup de vent (et il y en a eu énormément) faisait trembler la plate-forme et la tente dans un grand bruit
Donc on résume cela en disant qu’on a passé une bonne nuit de merde, en essayant notamment de ne pas se faire étouffer par la tente qui s’écrasait sur notre tête à chaque rafale
Claire elle a passé la nuit à vomir, elle décide donc de faire partie des 6 personnes sur 10 en moyenne à abandonner le gr20
Elle prend notre numéro de tel et rentre par une route (3h30 de marche quand même pour pouvoir rejoindre la civilisation normale)
On part, on monte en suivant les traces de sang laisse par le sanglier traîné par les chasseurs de la veille, et direct il commence à pleuvoir
Ça s’annonce palpitant
On grimpe on arrive en haut d’un col vers 7h30, et bim, orage
Tout ce qu’on ne voulait pas
Bon après on s’en sort bien il est de l’autre côté de la vallée
On passe le col en poncho et on voit un énorme lac planté au milieu des montagnes
C’est quand même ultra beau même s'il y a de l’orage, qu’il pleut, qu’on est trempe et qu’il fait froid
On est sur une crête et on doit traverser une vallée (ou
plutôt longer une crête) pour passer sur l’autre montagne et arriver au col
Mais ça passe par une descente sur des gros cailloux
Les 20 premières minutes ne sont pas de tout repos, les cailloux étant mouillés
Et puis petit à petit le soleil pointe le bout de son nez et ça commence à être très plaisant
On escalade des cailloux, parfois par des passages très étroits avec en arrière-plan deux lacs plantés au milieu des montagnes. Magnifique
On continue sur les crêtes, Anaïs à un petit passage difficile où elle crie car elle a peur (mais sans réelles raisons)
Du coup, tous les gens que l’on croise après ont pensé qu’il s’était passé un truc grave, mais en fait pas du tout
On arrive sur une très longue chaîne le long d’une brèche
On la monte à moitié en rappel assez facilement et on se pose en haut, avec visu sur les lacs pour manger notre pâté de veau aux olives acheté le veille, avec du pain de mie
Deux instagrameuses arrivent pour la descendre en se la racontant, en disant que c’était une petite chaîne et que c’était trop facile
Mais elles ont quand même contourné la chaîne plutôt que de la faire.
Un groupe nous rattrape, qui eux ont commencé la veille dans un refuge situé bien plus en bas, juste à côté des lacs
Ils prennent leur pause, on repart.
Arrêt 10 minutes après car j’ai percé ma poche d’eau de trois litres. Mauvaise nouvelle pour la suite, va falloir trouver une solution. En attendant, à nous trois, on a assez d’eau pour aller jusqu’au bout de la journée
On passe le dernier col sans encombre et nous voilà partis pour entre 2 et 4h de descente (on ne sait jamais trop)
A la descente, de grosses gouttes commencent à tomber. On pose les sacs, on met les protections et on sort les ponchos. Une fois tout en place pour parer la pluie, le soleil revient à fond et la pluie s’arrête. Le gr20 se fout clairement de notre gueule
On descend en gardant les protections de sacs parce qu’on à la flemme de les enleverOn continue, on fait une super pose dans une Clairière de cailloux entre deux montagnes sur les côtés (oui parce que là où on descend, c’est que de la caillasse à perte de vue)Après cette longue pose on repart et on arrive sur une plaine, qui selon les plans est proche du prochain refugeOn croise un asiatique qui fait le chemin inverse. On lui demande à combien de temps on est du refuge, il nous dit environ 1 heureJe crois qu’on a commencé à perdre Anaïs à partir de ce moment-là. Elle a vite sombrée dans le ras le bol, la fatigue de la vieille et les douleurs musculaires On arrive au refuge de Manganu et on décide d’aller un peu plus loin, à la bergerie qui est indiqué à 1 heure d’ici
Trente minutes de marche dans les plaines plus tard, on arrive à la bergerie
Accueil bof sympathique, enfin on ne sait pas trop. Le gardien n’est pas très avenant, mais en même temps il est gentil, c’est difficile à décrireOn va s’installer sous le soleil, on est tout seul avec vue sur la plaine et les vaches. Les brebis nous rejoignent rapidement après pour brouter l’herbe à côté de nos tentes
Après 2 heures de détente, on part jouer au tarot et on croise notre groupe favori, celui de Julien
En fait, Julien c’est le guide et celui qu’on appelle Julien depuis le début s'appelle en réalité Sébastien
On leur a demandé des infos sur leur parcours du jour, car on ne les a pas vu de la journée
En fait hier tout le monde disait qu’à 13h l’orage éclaterait, mais en fait il a pété ce matin à 7h30
Du coup, ce matin, le groupe était parti, mais au bout d’une heure ils ont fait demi-tour pour attendre que ça passe (pendant que nous on était dans le col , sous la flotte)
On mange le soir avec eux, bonne ambiance, le guide est vraiment top
On mange bien, charcuterie corse, pâtes à la saucisse et fromage
Le fromage avait une ressemblance à du maroilles tant dans la consistance que dans l’odeur
Après que tout le monde en ait mangé, quelqu’un trouve un Asticot dans le fromage. C’est un fromage corse, Anaïs était écœurée
Ça faisait exactement comme dans les bronzés quand ils font découvrir la boisson avec le crapaud dedans.
N’empêche qu’il était hyper bon, la soirée était très bonne malgré Albert qui souhaitait vendre des panneaux solaires neufs à l’ensemble des refuges de CorseIl a fini par parler politique avec les deux bergers, on a préféré prendre la fuiteDemain longue étape qui nous attend, le petit dej est servi à 6h30En attendant plus que 6 Pietra