C'est une soif au creux de la poitrine. multiforme. qui jaillit, s'épanche comme la lave d'un volcan à certains moments. une soif de Dieu, une soif d'amour, une ardente envie de vivre qui veut se donner et se répandre. qui veut voir les autres rayonner et jubiler.
une urgence parfois. c'est maintenant que cela se passe, nous sommes vivants, nous pouvons faire la différence dans la vie les uns des autres. chacun unique et donc précieux et important, avec sa manière propre de voir les choses, de les ressentir. un vertige face au kaléidoscope de la réalité composée de toutes ses expériences de chacun enchevrétrées pour former le monde.
c'est maintenant que cela se passe. témoigner même si je suis qu'un grain de sable perdu sur la plage. Témoigner du feux qui habite mon cœur, de la force dans les jambes qui me mettent en mouvement, de la vision qui voit le jour peu à peu et qui demande à se partager.
une aventure en grand dans les tribulations du temps et de l'espace, du début à la fin des temps. car tout est là, accessible pour célébrer la gloire et le souffle de Dieu qui nous traverse à chaque instant.
je vous emmène dans mon cœur mes ami(e)s pour découvrir ensemble ce qui nous appelle sur le chemin de la vie, ce qui donne du sens à chacun de nos jours, ce qui fait de nous des êtres humains à part entière.
voilà avec quoi je pars. presque le minimum. un rechange d'habit, un sac de couchage, deus batons, des guetres et un sursac pour la pluie. un peu de nourriture. pas de réchaud, pas de tente.
quelques suppléments alimentaire en prévention: du magnésium pour les muscles, de la glucosamine pour les articulations, du coenzyme q pour l'énergie.
mais surtout un portable, une batterie externe et trois livres pour pouvoir étudier et écrire, continuer à constuire les cours d'hypnose et de focusing que je veux donner. j'ai beaucoup hésiter à faire de ce chemin une retraite solitaire minimaliste, dans le style des retraites de méditation. mais finalement je ne penses pas que c'est ce qui est attendu de moi à ce point ci. Il me semble plus juste de rester en lien, d'écrire, de vous partager un peu les paysages extérieurs et intérieurs que je traverse.
Toujours est il qu'au final, le sac pèse 15kg. Ce n'est pas énorme pour de la randonnée en montagne quand on a en plus une tente, de la nourriture pour plusieurs jours. Pour ma préparation avec Alceu et dans le Batzan, j'avais 10kg. les sites web sur st Jacques conseillent 10% du poids, ce qui serait 8kg pour moi. Je suis quand même presque au double mais quand je le met sur les épaules, cela me semble bien correct. on verra !
au centre de la photo du haut, vous voyez la credencial, la lettre de créance utilisée depuis le moyen-âge comme sauf conduit du pélerin, recommandé par son évèque aux autorités rencontrées en chemin. elle permet aujourd'hui d'accéder à des albergues de pélerin qui les accueillent dans les villes espagnoles le long du chemin.
celle là vient de Pampelune. quand je suis parti sur le Batzan, je n'ai pu en trouver ni à Bayonne, ni à Ustaritz à côté de chez moi, ni au monastère d'Urdax... bref pas avant d'être arrivé à destination. C'est à l'auberge Jésus et Marie que j'ai pu m'en procurer une, pour deux euros je crois. J'en avais déja une obtenue à St Jean Pied de Port avec Alceu pour le chemin des francs. comme je voulais le poursuivre avec mon fils, j'ai décidé d'emprunter le chemin du nord, el camino del norte par moi-même, et donc d'utliser cette credencial pour cela. à chaque arrêt, l'auberbiste vous met un tampon sur la credencial.
cette cérdential contient des plans principaux chemins. la vous voyez celui que j'espère parcourir. le chemin du nord. sur la fin je voudrait prendre le chemin primitif, le plus ancien, qui est aussi une journée plus courte que le chemin du nord. Sur cette carte le chemin du nord commence à Irun. en fait, on considère en général qu'il commence en France à Bayonne, à deux jours de marche d'Irun. Pour ma part j'ai décidé de le commencer entre les deux à Saint Jean de Luz,
Voici la carte des chemins de Compostelle en Europe !!! Il y a de quoi faire, n'est-ce pas ? c'est comme un réseau hydrique, ou les nervure d'une feuille, tout converge. C'est vraiment le tracé graphique d'une grande tradition chrétienne millénaire.